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Pierre Gaultier de Varennes de La Vérendrye 1685-1749 Dans l'histoire de la découverte du continent américain, La Vérendrye ne fait pas seulement figure d'explorateur.

Publié le 05/04/2015

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Pierre Gaultier de Varennes de La Vérendrye 1685-1749 Dans l'histoire de la découverte du continent américain, La Vérendrye ne fait pas seulement figure d'explorateur. Commerçant, colonisateur, arbitre des conflits qui divisent les tribus indigènes, il ne limite pas ses préoccupations au seul objet de la découverte. Aussi le rôle qu'il a joué présente-t-il une ampleur et une diversité d'aspects qui surclassent le rôle plus étroit des explorateurs uniquement soucieux de pénétrer le plus loin possible de leurs bases de départ, sans réaliser cette incorporation au milieu primitif qui distingue l'oeuvre de La Vérendrye. Cette diversité impliquait naturellement une dispersion d'efforts préjudiciable à la découverte proprement dite. Celle-ci doit relativement plus à un Anthony Henday, à un Alexander Mackenzie, et même, dans une certaine mesure, à ces modestes représentants de la Compagnie de la Baie d'Hudson qui, au milieu du XVIIIe siècle, abandonnaient périodiquement les postes du littoral pour faire de brefs séjours dans l'intérieur. Mais, si La Vérendrye n'accomplit pas dans ce domaine une oeuvre correspondant à la longue durée du séjour qu'il effectua dans l'Ouest canadien, il permit à la race française de s'y établir sur des positions solides et d'y étendre son rayonnement parmi les indigènes. Il amorça, timidement il est vrai, l'évangélisation de ces derniers. Il assura à la colonie de la Nouvelle-France la domin...
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« Pluie, le fort Saint-Charles (1732), sur le lac des Bois, le fort Maurepas (1733), près de l'embouchure de la rivière Winnipeg dans le lac du même nom.

Autant de jalons qui sanctionnaient l'occupation de la voie d'accès du lac Winnipeg par les Canadiens français. Au delà, le sieur de La Vérendrye aborda les étendues du Park-Land et de la Prairie, encore inconnues de ces derniers.

Sur les principaux cours d'eau, il érigea également des postes d'importance variable, destinés à épauler la pénétration et à fixer l'alliance des indigènes : le fort Maurepas (1734), sur le cours inférieur de la Rivière-Rouge, le fort Rouge (1738), au confluent de la Rivière-Rouge et de l'Assiniboine, sur le site de la future métropole de Winnipeg, le fort La Reine (1738), sur la rivière Assiniboine, le fort Dauphin (1741), sur la Mossy-river, émissaire du lac Dauphin, le fort Bourbon enfin (1741), sur la Saskatchewan inférieure, près du Cedar lake.

Toutes ces positions étaient bien choisies : non seulement les postes se dressaient dans des zones productrices de pelleteries, domaine des tribus ojibwa, cree et assiniboine, qui excellaient dans la chasse aux animaux à fourrure, mais ils dominaient les voies de passage que les Indiens utilisaient pour gagner le littoral de la baie d'Hudson et permettaient d'intercepter les pelleteries destinées aux postes britanniques.

Un cercle d'investissement se dessinait ainsi dans l'intérieur, qui prenait à revers les postes anglais du littoral et paralysait leurs opérations.

Pour mieux sceller l'alliance commerciale des indigènes et prévenir l'écoulement de leurs fourrures vers les postes ennemis, La Vérendrye, reprenant les procédés de Champlain, n'hésitait pas à intervenir dans les conflits des tribus indigènes.

En fait il poursuivait un idéal de paix. Conscient des entraves que ces conflits apportaient à l'exploitation de la fourrure, il s'efforçait de les prévenir ou de les interrompre de trêves prolongées.

Fréquemment, il réunissait en grand apparat dans ses forts les principaux représentants des tribus, et il s'efforçait, par d'onéreuses distributions de présents, de leur “ barrer le chemin ” de leurs adversaires.

Mais chez ces populations nomades la guerre était une habitude invétérée qui s'incorporait à leur code de l'honneur.

Il était vain de prétendre la leur interdire, d'autant plus que les présents mêmes qu'il leur faisait, surtout les munitions et les armes à feu, fortifiaient leur puissance offensive contre leurs ennemis, ce qui exposait les Français au ressentiment de ces derniers.

D'ailleurs La Vérendrye, pour conserver l'alliance des indigènes, devait éviter de contrecarrer trop ouvertement leur passion de la guerre.

S'il put obtenir des trêves momentanées, il dut aussi faire des concessions aux instincts de ces populations guerrières, et, parfois même, les seconder contre leurs ennemis.

Aussi La Vérendrye, pris dans la complexité croissante de la politique indigène, paralysé en outre par des difficultés matérielles qui ne cessaient de s'aggraver, ne pouvait-il concentrer son activité sur la découverte de la mer de l'Ouest.

Lorsque, sur les instances du gouvernement français, il tenta la réalisation de ce projet, il ne put franchir le territoire occupé par les Mandans du Missouri (1738-1739).

En 1743, ses fils reprirent 1' œ uvre inachevée.

A travers les plaines du Dakota méridional, ils gagnèrent les abords des Montagnes Rocheuses, mais ils durent s'arrêter au pied des Black Hills, laissant à des explorateurs de langue anglaise le privilège d'atteindre les premiers, un demi-siècle plus tard, les rives du Pacifique septentrional.. »

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