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Bellini (les) Artistes italiens qui jouèrent un rôle déterminant dans l'évolution de la peinture vénitienne.

Publié le 01/05/2014

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Bellini (les) Artistes italiens qui jouèrent un rôle déterminant dans l'évolution de la peinture vénitienne. Il est difficile de juger la peinture de Iacopo (Venise, v. 1400 - id., v. 1471), car un grand nombre de ses tableaux ont disparu. Encore attaché aux traditions gothiques (Vierge à l'Enfant, Académie, Venise), peintre en vogue à l'époque, il manifesta cependant un souci d'enrichir son style, qui apparaît surtout dans ses recueils de dessins (British Museum, Londres; Louvre, Paris). ·Gentile (Venise, v. 1429 - id., 1507), fils aîné de Iacopo, débuta comme aide chez son père. Dès 1465, il exécuta des portraits qui le rendirent célèbre et il devint le peintre officiel de la République. Il décora la Scuola Grande de Saint-Marc et la salle du Grand Conseil du palais ducal. Après un voyage à Constantinople, il se révéla un véritable chroniqueur de Venise (Procession sur la place Saint-Marc, 1496, et le Miracle de la Croix, 1500, tous deux à l'Académie de Venise). ·Giovanni, dit Giambellino (Venise, v. 1432 - id., 1516), autre fils de Iacopo, fut la personnalité dominante de la famille. Formé dans l'atelier paternel, il subit un certain temps cette influence, mais il manifesta assez vite son indépendance; tandis que ses premières Madones (musée Correr, Venise) sont encore proches de la tradition byzantine, les oeuvres d'après 1460 montrent des préoccupations nouvelles, surtout la recherche d'effets linéaires secs et vigoureux (Crucifixion, musée de Pesaro). À Padoue, Mantegna avait oeuvré dans le même sens, et Giambellino a sans doute subi son influence, dont il s'éloignera par la suite pour parvenir à une plus grande sobriété; luminosité des couleurs et monumentalité de la forme dominent désormais et donnent lieu à une succession de chefs-d'oeuvre, parmi lesquels: la Pietà (pinacothèque Brera, Milan), le Christ bénissant (Louvre), l'Allégorie sacrée (apr. 1490, Offices, Florence) et de nombreux retables. Alors en pleine possession de sa technique, Giambellino porte son attention sur le chromatisme lumineux qui crée l'unité picturale de l'oeuvre (Sacrée Conversation, Académie, Venise). Lors de son second voyage à Venise, en 1506, Dürer le reconnut comme le meilleur peintre de la cité. Ouvert aux influences d'autres artistes (Mantegna, Antonello da Messina, etc.) et même aux suggestions de ses élèves (Sebastiano del Piombo, Lotto, Giorgione, etc.), mais doué d'une personnalité forte et cohérente, Giovanni Bellini exprime par ses recherches chromatiques la vocation de la peinture vénitienne à la veille de s'affirmer.

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