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page blanche

Publié le 22/02/2012

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La page blanche est, dans l'univers du poète Stéphane Mallarmé, la hantise de l'écrivain qui redoute la stérilité. Mallarmé, dont la production poétique est par ailleurs peu abondante, se définit d'abord par l'influence de Baudelaire qu'il ne cesse jamais de revendiquer (il ira même jusqu'à traduire, à son tour, les oeuvres d'Edgar Poe). Et puis, le sentiment que le silence guette le poète comme un prédateur sa proie finit par s'imposer à lui. L'impuissance et la stérilité deviennent des thèmes à la mode en cette fin de siècle où certains artistes constatent que tout a été dit et fait, et que la seule originalité qu'ils peuvent exploiter réside dans ce constat. Il n'y a plus qu'une chose à dire, c'est que tout a été dit, Mallarmé symbolise cette angoisse par la page blanche et développe la métaphore du cygne (le poète) pris dans les glaces du lac de la stérilité.

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