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Puis-je écrire mon avenir comme on écrit sur une page blanche ?

Publié le 22/02/2012

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Cela pose la question de la liberté : puis-je écrire mon avenir comme on écrit sur une page blanche ? N'a-t-on pas tendance à dire que l'avenir est déjà écrit, déjà tracé ? La page de l'avenir ne contient-elle pas déjà le passé et le présent entre ses lignes ? Quelle est ma faculté à écrire cet avenir ? Dans quelle mesure peut-on dire que nous écrivons vraiment notre histoire, au sens où justement on écrit toujours une histoire au passé et non au futur ? La vie vaut-elle vraiment la peine d'être vécue si l'on sait par avance que, quoi que l'on fasse, on est tous promis à une fin prédéterminée ? Vouloir écrire l'avenir serait le maîtriser : cela pose alors la question de notre rapport avec la mort, avec le temps, au sens où on chercherait par là une forme de dépassement de notre finitude. La page blanche pose la question de la liberté, et corrélativement du FATALISME : Doctrine selon laquelle tout homme a un destin inévitable, si bien que la liberté est une illusion. L'argument paresseux, fataliste, rapporté par Cicéron, enseigne une passivité totale, puisqu'il est inutile d'essayer d'échapper à son destin. fatalisme, du déterminisme, par opposition au hasard, à la contingence.

« A première vue, l'homme est libre, il peut décider de son avenir et écrire son avenir comme il écrit sur une page blanche .

En effet, il possède un libre arbitre, dans les sociétés démocratiques il peut faire ses propres choix, aller dans la direction qu'il veut.

Si une personne souhaite exercer tel ou tel métier, il le pourra en s'en donnant lesmoyens, la volonté étant un pré requis à cette liberté. L'avenir est-il comme une page blanche ? I.

L'avenir n'est pas écrit à l'avance Nous sommes les auteurs de nos pages blanches II. Nous ne sommes pas toujours maîtres de notre avenir III. L'avenir est-il une page blanche ? Peut-on dire que l'avenir est une page blanche ? En d'autres termes, l'avenir est-il totalement indéterminé et donc àinventer ? Cette définition de l'avenir se baserait alors uniquement sur la contingence et le hasard.

On parlecommunément de destin ou encore de prévision au sujet de l'avenir sans pour autant prendre la mesure de cespropos.

Cette interrogation suggère donc de faire la part des choses entre une opinion commune désirantprofondément une connaissance possible de l'avenir et ce qui est acceptable pour la raison.

En effet, dans sonessence même l'avenir est une dimension générale et indéterminée vers laquelle le présent se dirige en permanence,il est donc fondé sur l'inconnu.

Par ailleurs une part non-négligeable de notre existence repose sur un rapport positifavec l'avenir, d'où le désir de connaissance de celui-ci.

Or peut-on véritablement accéder à une connaissance del'avenir ? Plus précisément, l'avenir doit-il être pensé en termes de hasard ou de nécessité ? On parle communément du destin, c'est-à-dire du fait que l'homme soit soumis à une volonté supérieure qui fixeraità jamais tous les événements de son existence.

Par ailleurs ceci présuppose justement l'existence de cette volontésupérieure, autrement dit d'une providence.

Donc il s'agirait de Dieu qui guiderait l'homme dans l'existence enfonction de la fin qu'il lui aurait assigné.

Cette thèse fataliste affirme donc l'impossibilité totale de l'homme à prendreen main sa propre existence.

En effet, par exemple dans le mythe d'Œdipe, ce dernier tente tant bien que mal d'allerà l'encontre de son destin, or celui-ci le rattrapera.

En d'autres termes, l'homme peut modifier les causes, les effetsresteront identiques, or si l'on voulait justifier rationnellement l'existence du destin, il faudrait y appliquer un rapportde causalité.

Par là-même le destin ne répond pas au principe du déterminisme qui pourtant introduit une relationnécessaire.Par ailleurs, sans parler de réel déterminisme, la psychanalyse nous montre tout de même une détermination venuede l'enfance.

En effet, selon Freud il existe un inconscient constitué de pulsion, de désir refoulé.

De sorte que le çaayant subit le refoulement du sur-moi, l'homme a enfoui tous ses désirs dans son inconscient.

Or ces pulsionsinfantiles joueraient un rôle décisif dans la constitution de la personnalité psychique et affective de chacun, et doncdans le comportement de l'individu.

Dons contrairement au destin, la psychanalyse mets une part de devenir del'homme entre ses mains, même si cela reste inconscient.D'autre part la sociologie nous propose une détermination de la société sur le devenir humain.

En effet Durkheimayant décidé de " considérer les faits sociaux comme des choses " il renvoie l'avenir de l'homme, ou plutôt celui de lasociété en générale dans un pur déterminisme.

C'est ainsi qu'il étudiera les facteurs du suicide ou encore lespratiques religieuses.

Rangeant ainsi les faits humains dans un principe de cause à effet, il permet alors une certaineprévisibilité du comportement humain face à certains déterminants. Donc la psychanalyse ou la sociologie, en renvoyant les faits humains dans un principe de causalité nous permettentdonc une certaine prévisibilité face à l'avenir.

Ces affirmations supposent donc que l'avenir ne serait pas issu denotre volonté propre, ni même de nos espoirs.

Autrement dit l'homme subirait son avenir, celui-ci ne serait quecontraintes, il résulterait de faits extérieurs ou inconscients répondant à des déterminations nécessaires.Cependant, l'homme étant singulier et contingent dans son essence-même, comment peut-il répondre à des loisvisant l'universel et le nécessaire ? De sorte qu'il est possible d'étudier le comportement d'un groupe d'humains pouren déduire des conséquences, mais celles-ci appliquées à chaque homme, relèvent de la contingence et non de lanécessité.

Est-ce à dire pour autant que l'homme, par lui-même peut prévoir ou anticiper son propre avenir ? Prévoir son avenir nécessiterait de rendre la réalité avant qu'elle n'arrive, en d'autres termes, il s'agirait de porter unjugement sur quelque chose d'inexistant.

De plus pour juger il nous faut des connaissances, c'est-à-dire prendreactes des données de l'expérience et chercher à les expliquer ou à les comprendre.

Or, nous pouvons expérimenter. »

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