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verbe et à ses principaux dérivés une grande fréquence.

Publié le 29/04/2014

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verbe et à ses principaux dérivés une grande fréquence. ? ACCAPAREMENT n. m. (1751), terme de commerce, prend sous la Révolution, par suite de son emploi constant dans le contexte de la disette, sa valeur figurée (1793). ACCAPAREUR, EUSE n., attesté (probablement par hasard) d'abord au figuré (une accapareuse de coeurs, av. 1724), se répand sous la Révolution (1794) au propre, puis au figuré. ? ACCAPARANT , ANT E a dj. n e s'emploie qu'au sens figuré, pour « qui absorbe l'esprit, le temps » (1893, in T. L. F.). ? ACCASTILLER v. t r. e st un emprunt (1678) à l'espagnol accastillar (déb. XVIIe s.), dérivé de castillo qui, comme château*, remonte au latin castellum. Le mot a été précédé par e nchastiller (1515-1522), d'où e ncasteler (av. 1704), qui correspondent à l'espagnol e ncastillar, croisés avec e nchasteler (1165), dérivé français de chastel « château » au sens de « fortifier », mot passé en marine vers 1300. ? Le verbe signifie en marine « garnir des gaillards ou châteaux d'avant et d'arrière » ; il s'emploie surtout au participe passé, aussi adjectivé. ? ACCAST ILLAGE n. m. (1690) désigne l'ensemble des « châteaux » d'avant et d'arrière d'un navire, puis (1842) l'ensemble des parties émergées. ACCÉDER -> ACCÈS ACCÉLÉRER v. t r. et int r. e st emprunté (XIVe s.) au latin accelerare, d e l'adjectif celer « vite » (-> célérité), e t suffixe verbal. ? C e verbe, attesté chez Jean de Vignay (XIVe -XVe s.), signifie « rendre plus rapide » et entre au XVIIe s. dans le vocabulaire de la physique. ? En emploi absolu, en relation avec accélérateur (cidessous), il signifie « faire aller plus vite (un véhicule) » ou « faire tourner (un moteur) plus rapidement » (1937). ? Le participe ACCÉLÉRÉ, ÉE e st adjectivé, au moins depuis le XVe s. (1458, in T. L. F.) et entre au XVIIIe s. dans le vocabulaire scientifique, en astronomie (1751), en physique (mouvement accéléré, 1771 ; puis uniformément accéléré). Pas accéléré s'emploie dans le vocabulaire militaire (1812), peu avant voiture accélérée (1836), sorti d'usage. Le mot est substantivé en cinéma (1921), en opposition à ralenti. En français de Suisse, on parle de train, d e bus accéléré, « q ui ne dessert pas tous les arrêts de la ligne ». ? ACCÉLÉRAT EUR, T RICE e st d'abord adjectif (1611) et substantif (1611) ; en anatomie, cet emploi se diffuse avec le développement des techniques, désignant (1891) le dispositif qui accélère le développement en photo, puis (1898) l'accélérateur q ui nous est le plus familier, celui des moteurs à explosion. ? Les emplois en chimie (1928) et en physique nucléaire (accélérateur de particules, 1953 dans les dictionnaires, mais antérieur : le dispositif date de 1931), en astronautique (pour traduire l'anglais booster) sont moins usuels. ? ACCÉLÉRAT ION n. f . e st emprunté au dérivé latin acceleratio, rare en latin classique (rhétorique), repris en latin chrétien. D'abord écrit acceleracion (1495, éd. de Jean de Vignay ; peut-être 1327), il signifie « action d'effectuer qqch. plus rapidement ». Il prend une valeur concrète au début du XVIe s., puis s'emploie en physique (1701) et en astronomie (1776). ? D 'autres emplois spéciaux, en médecine (1845), en automobile et enfin en économie (1964), se développent plus tard. ? ACCELERANDO a dv. e st emprunté (1840, in T. L. F.) à l'italien, forme du verbe accelerare, d e même origine que accélérer. Les composés ACCÉLÉROMÈT RE n. m. (1873, Dupraz) et ACCÉLÉROGRAPHE n. m. (1873) sont didactiques. ? ? Le radical céler- d 'accélérer a servi à former, au XXe s., DÉCÉLÉRER v. int r. (1910), qui a donné DÉCÉLÉRAT ION n. f . (1910) « accélération négative », surtout en parlant d'un engin aérien (1940). ? Le participe passé DÉCÉLÉRÉ, ÉE e st employé adjectivement en cinématique où il qualifie un mouvement qui diminue (1965). ACCENT n. m. e st emprunté (1220), avec la variante aucent (déb. XIIIe s.), au latin accentus « intonation », servant à traduire le grec prosôdia (-> prosodie). Accentus d érive de accinere, luimême issu de ad- (-> à) e t de canere « chanter » (-> chanter). ? Il signifie d'abord « élévation ou renforcement de la voix sur un son », puis (1546) « l'ensemble des inflexions de la voix ». ? Au sens de « signe graphique », les principaux accents du français sont nommés dès 1549 (R. Estienne) : accent aigu, grave, circonflexe. ? Avec la valeur phonétique du mot, on parle d'accent prosodique (1736), g rammatical (1768, chez J.-J. Rousseau). Ce n'est qu'au XVIIe s. (1680) que accent d ésigne les caractères de la prononciation d'une langue, par rapport à une norme sociale : ainsi, en français, accent du Midi, accent parisien, q ui ne caractérisent que des écarts par rapport au phonétisme du français cultivé d'Île-de-France, considéré comme sans accent (alors que, du point de vue provençal par exemple, on parle d'un accent du Nord, parisien, d it aussi accent pointu). ? Des extensions concernent la musique : accent musical (1759) et absolument accent (1768, Rousseau). ? Au figuré, le mot s'emploie en peinture pour « intensité locale » (fin XIXe s.). ? Le dérivé français accenter (XIIIe s.), repris au XVIIe s., a disparu au profit de ACCENT UER v. t r., emprunt (v. 1300) au dérivé latin accentuare, q ui a signifié « réciter avec les accents convenables » (1511) et, d'après le nouveau sens de accent, « marquer d'un accent graphique » (1549). ? Par extension, le verbe correspond à « donner du relief à » (1838), d'où (Maupassant, in Grand Robert) « rendre plus sensible », sens réalisé aussi par le participe passé ACCENT UÉ, ÉE (XIXe s., Balzac), qui a fourni l'antonyme préfixé INACCENT UÉ, ÉE (1829, Hugo). ? Le verbe a pour dérivé ACCENT UABLE adj. (1863, Littré). ACCENT UAT ION n. f ., e mprunt (1521) au dérivé latin accentuatio, d ésigne l'élévation de la voix sur une syllabe et (1762) le fait de poser un accent graphique. Comme accentuer, il se dit au figuré (2e moitié XIXe s., Champfleury) pour « augmentation de force (des traits, d'une forme, d'une action) ». ? ? ACCENT UEL, ELLE a dj., d idactique, est dérivé (1621, in D. D. L.) de accent. ACCEPTER v. e st un emprunt ancien (XIIIe s.) au latin acceptare, forme « fréquentative » (par acceptus) de accipere « recevoir souvent des hôtes », d'où en bas latin « recevoir », puis « consentir à ». On retrouve le même radical dans e xception, précepte, réception, déception e t dans anticiper. Ces mots sont témoins de l'importance de cette famille latine. Accipere e st un composé de ad(-> à) e t de capere « prendre », que l'on trouve en français dans captif, capture e t dans les verbes chasser* e t capter*. + ? C 'est le sens le plus tardif du latin qui est emprunté (v. 1250), notamment en religion (id.) e t en droit (1317), spécialement dans accepter une lettre de change (1679). Accepter de « consentir à » est attesté au XIVe s. (Bersuire, av. 1362). Des emplois comme accepter le combat, un défi (1671), j'en accepte l'augure (1640, Corneille), manifestent la diffusion du verbe dans l'usage. ? Le participe passé ACCEPT É, ÉE sert de formule d'acceptation des lettres de change (1723). ACCEPT ANT , ANT E a dj. et n. se dit de la personne qui accepte un legs, une donation (1464), une lettre de change (1723). L'adjectif s'emploie en religion dans g râce acceptante (1561, Calvin) et dans les Acceptants « jansénistes soumis à la bulle papale Unigenitus » (1751). ? ? ACCEPT AT ION n. f . e st un emprunt (1262) au dérivé latin chrétien acceptatio (Fulgence) « action d'accepter ». Le mot français s'emploie dans ce sens, puis en philosophie (1370, Oresme), en commerce pour « promesse de payer une lettre de change » (1679), et enfin dans l'usage général. ? Un autre sens du latin dans personae acceptatio (Tertullien), variante de personae acceptio (-> 1 acception), e st repris (1563, Pasquier) dans acceptation de personnes « considération, préférence » (Cf. ci-dessous acception ). ? ACCEPT ABLE a dj. e st emprunté au dérivé latin acceptabilis, d 'abord sur la variante aceptable (1165) au sens d'« agréable », à propos d'un être vivant et (1170, acceptable ) d'une chose, puis en parlant du temps « opportun, favorable » (déb. XIIIe s.) et en général (XIVe s.) pour « qui mérite d'être accepté » (acceptable à qqn, XVIIe s.). ? L'adjectif a pris, par atténuation (XXe s.), la valeur évaluative de « à peine bon, moyen », mais a gardé sa valeur forte, notamment en logique et en linguistique (Cf. acceptabilité). Il a pour dérivés ACCEPT ABLEMENT a dv. (1165) « de bonne volonté », qui semble repris au XIXe s. au sens moderne (1877, Littré, Supplément) ; ACCEPT ABILIT É n. f . (mil. XIXe s. ; Proudhon in Larousse, XIXe s.), repris en linguistique (v. 1960) pour « caractère d'un énoncé dont la syntaxe et le sens sont conformes au code de la langue » et le préfixé antonyme INACCEPT ABLE adj. (1779, Beaumarchais), qui a pris la valeur extensive de « très mauvais ». ? ? d 'abord assepcion (XIIIe s., isolément), est emprunté au latin classique acceptio « action de recevoir (qqn) », dérivé de acceptare « recevoir » (-> accepter). C e mot a pris en latin chrétien (Tertullien) la valeur de « action de tenir compte » dans acceptio personae, variante de acceptatio (voir acceptation, ci-dessus). 1 ACCEPT ION, Le mot est repris (déb. XIIIe s., sans acception ) en droit pour « action de prendre en compte (une qualité, un statut) », d'où la locution d e grande acception « d e grande valeur » (1547), sortie d'usage. ? D'après le latin on parle aussi (1314) d'acception de personne e t on emploie en droit (v. 1700) les formules sans acception de (fortune, qualités, e tc.). ? e st un réemprunt (Académie, 1694) au latin acceptio, q ui avait pris au moyen âge la valeur tardive de accipere « comprendre » (Quintilien). Le mot correspond à « signification (d'un mot, d'un terme, d'une expression) ». ? 2 ACCEPT ION n. f . ACCEPT EUR n. et adj. m. e st emprunté (1369) au dérivé bas latin acceptor, au sens de « personne qui approuve ». ? Spécialisé en droit (1740, Dict. de Trévoux) pour « souscripteur (d'une lettre de change) », le mot a été repris en sciences, comme adjectif de chimie (1928) et de physiologie, pour qualifier une substance, un atome, un ion, une molécule capable de se combiner, d'accepter une liaison, de fixer un ou plusieurs électrons. ? ACCÈS n. m. provient (acès, 1170) du latin accessus, « arrivée, approche, accès », nom d'action correspondant à accedere. Accedere, composé de ad « vers » (-> à) e t de cedere « aller, marcher, arriver », signifiait en latin « s'approcher de... » et « s'ajouter à... ». On retrouve cedere L +

« to us l e s a rrê ts d e l a l ig ne » . ◈ A CCÉLÉ R AT EU R , TRIC E e st d 'a b ord a d je cti f ( 1 611) e t s u bsta n ti f ( 1 611) ; e n a n ato m ie , c e t e m plo i s e dif fu se a v ec l e d év elo ppem en t d es te chn iq ues, d ésig nan t ( 1 891) l e d is p ositi f q ui a ccélè re l e dév elo ppem en t e n p ho to , p uis ( 1 898) l ' accélé ra te ur q ui n ous e st l e p lu s f a m ilie r, c e lu i d es m ote urs à e xplo sio n .

◆ L es e m plo is e n c him ie ( 1 928) e t e n p hy siq ue n uclé air e ( accélé ra te ur d e p arti c u le s, 1953 d an s l e s d ic ti o n nair e s, m ais a n té rie ur : l e d is p ositi f d ate d e 1 931), e n a str o n au ti q ue ( p our tr a d uir e l 'a n gla is booste r ) s o n t m oin s u su els . ◈ A CCÉLÉ R AT IO N n.

f . e st e m pru n té a u d ériv é l a ti n acce le ra ti o , r a re e n l a ti n c la ssiq ue ( rh éto riq ue), re pris e n l a ti n c hré ti e n .

D 'a b ord é crit acce le ra cio n ( 1 495, é d .

d e J e an d e V ig nay ; p eut- ê tr e 1 327), il s ig nif ie « a cti o n d 'e ffe ctu er q qch.

p lu s r a p id em en t » .

I l p re n d u n e v ale ur c o n crè te a u d éb ut d u XV I e s ., p uis s 'e m plo ie e n p hy siq ue ( 1 701) e t e n a str o n om ie ( 1 776).

◆ D 'a u tr e s e m plo is s p écia u x, en m éd ecin e ( 1 845), e n a u to m obile e t e n fin e n é co n om ie ( 1 964), s e d év elo ppen t p lu s ta rd . ◈ A CCELE R AND O adv. e st e m pru n té ( 1 840, i n T.

L .

F . ) à l 'i ta lie n , f o rm e d u v erb e acce le ra re , d e m êm e orig in e q ue accélé re r. ■ L es c o m posé s AC CÉLÉ R O MÈT RE n.

m . ( 1 873, D upra z) e t AC CÉLÉ R O GRAP HE n.

m . ( 1 873) s o n t did acti q ues. ◈ Le r a d ic al céle r- d ' accélé re r a s e rv i à f o rm er, a u XX e s ., DÉC ÉLÉ R ER v.

in tr. ( 1 910), q ui a d on né DÉC ÉLÉ R AT IO N n.

f . ( 1 910) « a ccélé ra ti o n n ég ati v e » , s u rto ut e n p arla n t d 'u n e n gin a érie n ( 1 940).

◆ Le p arti c ip e p assé DÉC ÉLÉ R É , ÉE e st e m plo yé a d je cti v em en t e n c in ém ati q ue o ù i l q ualif ie u n mouvem en t q ui d im in ue ( 1 965). AC CEN T n.

m . e st e m pru n té ( 1 220), a v ec l a v aria n te au ce n t ( d éb .

XIII e s .) , a u l a ti n acce n tu s « i n to n ati o n » , s e rv an t à tr a d uir e l e g re c pro sô d ia (→ p ro so d ie ). Acce n tu s d ériv e d e accin ere , l u i- mêm e i s su d e ad - (→ à ) e t d e can ere « c han te r » (→ c han te r). ❏ I l s ig nif ie d 'a b ord « é lé v ati o n o u r e n fo rc e m en t d e l a v oix s u r u n s o n » , p uis ( 1 546) « l 'e n se m ble des i n fle xio n s d e l a v oix » .

◆ A u s e n s d e « s ig ne g ra p hiq ue » , l e s p rin cip au x a cce n ts d u f ra n çais so n t n om més d ès 1 549 ( R .

E sti e n ne) : acce n t a ig u, g ra v e, c ir c o n fle xe. ◆ A vec l a v ale ur pho n éti q ue d u m ot, o n p arle d ' acce n t p ro so d iq ue ( 1 736), gra m mati c al ( 1 768, c he z J .- J .

R ousse au ). Ce n 'e st q u'a u XV II e s .

( 1 680) q ue acce n t d ésig ne l e s c ara ctè re s d e l a p ro n on cia ti o n d 'u n e l a n gue, par r a p port à u n e n orm e s o cia le : a in si, e n f ra n çais , acce n t d u M id i, a cce n t p aris ie n , q ui n e cara cté ris e n t q ue d es é carts p ar r a p port a u p ho n éti s m e d u f ra n çais c u lti v é d 'Î le -d e-F ra n ce ,. »

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