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La justice

Publié le 09/09/2014

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justice

La justice, au sens moral, pst à la fois un principe exigeant l'appli¬cation du droit et la norme idéale de ce droit. Nous retrouvons donc ici le probl�me des rapports entre droit idéal et droit positif (c chapitre précédent). En d'autres termes, la question philosophique fondamentale est de savoir s'il existe ou non une justice indépendamment des lois.

Les deux formes de justice

On distingue traditionnellement

fa justice commutative, qui préside aux échanges de personne à personne et qui est fondée sur une égalité arithmétique (échanges commerciaux/ ;

la justice distributive, qui préside à la répartition des biens ou des dignités (ex. le meilleur candidat reçoit la meilleure place).

justice

« LA JUS TICE - Dans une perspect ive r ationnaliste, c'est la Raison, constituant le propre de l'homme et éga lement répartie chez tous les hommes, qui fonde leur égalité.

• Chaque homme est donc pleinement homme et tous possèdent une digni té identique et inaliénable, au-delà de toutes leurs différences naturelles ou sociales.

~o LE REJET t>'UNE .IUSTICE EN SOI • Selon Épicure, c la justice n'est rien en soi; la société des homme) en a fait naitre l'utilité dans les pays où les peuples sont convenus de certaines conditions pour vivre sans offenser el sans être offensés •· • Cette doctrine a été déve loppée par Hobb es pour qui toute justice se ramène aux lois, expression de la force (cf.

p.

114) ~ «Avant qu'il y ait un gouvernement, il n'y a ni juste ni injuste.

• (Cf.

aussi Spinoza : « De meme que la faute el la soumission , /a justice et /'fojustice, enten­ dues en toute rigueur , ne sauraient se concevoir que dans un État.

•) •Ainsi, dans l'étal de nature tout est juste dans la mesure où le juste est tout ce qu'un individu peul désirer pour sa conservation .

Il n'y a de justice que dans la vie sociale, et les lois, qui se proposent de régir uniquement les actions humaines et non les consciences, ne se fondent nullement sur un bien ou un juste transcendantal.

li n'existe ni justice en soi, ni justice naturelle.

La justice n'est que le fruit d'un calcul rationnel amoral.

• Pour Marx, toute justice est une iustice de classe.

Elle se réduit à l'ensemble des lois formant le droit , qui traduit l'i déo logie de la classe dominante.

Le droit est toujours un droit formel de l'homme , et il ignore l'homme rée l : le droit se réfère à l'homme abstrait, idéa l, à une essence prédéfinie qui n'e xiste pas ; il suppose un état séparé de la communauté humaine, séparé de l'être humain concret, qui n'es t plus alors l'être humain.

• Ainsi la justice fondée sur la Raison et proclamant l'égalité des hommes, érigée en justice universelle au xvm • siècle , n'était autre chose que l'expression de l'idéo logie bourgeoise, le •règ ne idéalisé de la bourgeoisie • (Engels).

117. »

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