Le monde de l'écrit Des apprentissages progressifs Apprendre à lire Des méthodes Il existe une grande diversité de méthodes mais aucune méthode n'est valable pour tous les enfants !
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« La méthode globale La méthode globale ou analytique s’oppose à la méthode syllabique. L’apprentissage est alors orienté de l’écrit vers l’oral. Il est fondé sur l’analyse de l’écrit en unités successives de plus en plus réduites : la phrase, puis le mot, puis les lettres. Un texte est inscrit au tableau. Suis la reconnaissance des mots déjà connus (capital appelé « trésor d’éléments graphiques»). On procède ensuite à l’analyse de mots inconnus par décomposition et comparaison. Le déchiffrage du texte ou des phases s’effectue mot à mot et sa mise en mémoire clôt l’activité. L’inconvénient majeur inhérent à la méthode globale, lequel est en même temps le premier reproche qui lui a été adressé, est (en l’absence de la notion de règle) de conduire à la devinette du code en matière de lecture, ce qui se révèle inévitable dans la mesure où les apprenants restent dans l’ignorance du principe de fonctionnement de la phrase aussi bien orale qu’écrite. Méthode Boscher ou la journée des tout petits 1984 Ratus et ses amis 1987 La méthode mixte La méthode mixte ou méthode syllabique à démarrage global apparaît dans les années 60. Elle fait alterner l’analyse puis la synthèse. C’est un va et vient entre démontage et remontage de la phrase. Phase d’analyse : « descend » d’unités en unités (phase/mot/syllabes/lettres et sons). Phase de synthèse : « remonte » les unités par associations (lettres et sons/syllabes/mots nouveaux/phrases). L’objectif est de maîtriser la combinatoire et d’accéder rapidement à une oralisation correcte. Il n’y a pas de construction active du sens mais le sens précède l’acte de lecture. Daniel et Valérie Remy et Colette Les manuels les plus diffusés aujourd’hui ( Lire au CP, Le nouveau fil des mots, Ratus, Gafi, le fantôme 1992, Bigoudi et compagnie 1985 ) même s’ils se réclament des méthodes actives, sont, en fait, des méthodes mixtes améliorées dans lesquels le travail préalable sur le sens a été développé. Les méthodes actives Ces méthodes donnent la priorité au sens. Dans les années 80, en liaison avec les travaux de Freinet (années 30) et des réflexions plus récentes, sont apparues les méthodes actives souvent élaborées en rupture avec l’usage du manuel, à partir de vrais textes abordés dans la classe en fonction de l’intérêt que présente leur contenu. L’apprentissage de la lecture doit porter sur des écrits sociaux vrais et non des écrits scolaires aménagés, la notion même de manuel scolaire est récusée comme une aberration n’apportant ni plaisir, ni information. Les élèves sont placés dans des situations problèmes qu’ils doivent essayer de résoudre en construisant eux-mêmes les outils pour cela. Cette logique constructiviste amène à utiliser toutes les ressources disponibles sans en privilégier une particulière. Le questionnement de textes est une activité centrale dans cette perspective. Cette logique implique qu’il n’y a plus de progression systématique mais plutôt une programmation des difficultés. La capacité à oraliser la lecture d’un texte et à devenir autonome en manipulant la combinatoire est en général plus tardive que dans les méthodes mixtes. Mais le gain est attendu dans les représentations que ce font les élèves de la lecture et dans l’accès plus efficace à l’autonomie. »
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