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Voir dans la nuit

Publié le 17/09/2013

Extrait du document

 

 

Nos yeux ne sont sensibles qu'à un certain type de lumière. Mais d'autres rayonnements sont détectés par des instruments spécialisés, notamment l'infrarouge qui nous renseigne sur la température des corps et nous permet de voir, même dans l'obscurité.

L

a vision a pour fonction de nous fournir une image du monde extérieur: pour ce faire, nos yeux recueillent les radiations lumi¬neuses que réfléchissent les objets, ce qui nous révèle leurs formes, leurs couleurs, et même une évaluation de leur volume et de leur éloignement grâce à la stéréoscopie (perception tridimension¬nelle rendue possible par la présence de deux yeux séparés, fonctionnant de concert).

« Voir dans la nuit Une lionne et -00 deux lionceaux, détectés en pleine nuit par une caméra électronique qui amplifie la faible lumière nocturne.

On peut également avoir recours au rayonnement infrarouge émis directement par les animaux.

Vue d'artiste de l'observatoire spatial à infrarouge de VESA, en orbite autour de la Terre.

Équipé de détecteurs à infrarouges, il doit nous renseigner sur les galaxies et les étoiles.

dans l'atmosphère sont transparentes lorsque l'on utilise ce type de rayonnement et n'altèrent donc pas la qualité des images.

L'infrarouge moyen À partir de 1,5 micron et jusqu'à 20 microns, s'étend le domaine de « l'infrarouge moyen», éga- lement appelé «infrarouge thermique».

Ces rayonnements nous intéressent au plus haut point.

En effet, ils correspondent aux tempéra- tures moyennes qui règnent généralement sur notre planète.

Après avoir été chauffée par le Soleil durant toute la journée (mais aussi après avoir bénéficié de la chaleur géothermique de son sous-sol), la Terre atteint une température moyenne d'une dizaine de degrés.

Par consé- quent, elle rayonne en infrarouge sur des lon- gueurs d'onde de l'ordre de 10 microns.

De même, un animal à sang chaud rayonne sur des longueurs d'onde infrarouges d'autant plus courtes que son corps est plus chaud.

On voit ici tout l'avantage que l'on peut tirer de cette parti- cularité: un senseur conçu pour capter ce type de rayonnement permet de détecter dans la nuit les corps tièdes - animaux, hommes, mais aussi bâtiments et usines dégageant de la chaleur.

Du serpent au missile Certains animaux possèdent naturellement des yeux adaptés à cet infrarouge thermique, ce qui leur permet de localiser leurs proies: c'est notam- ment le cas du serpent, dont les yeux sont sen- sibles aux longueurs d'ondes proches de 10 microns (ce qui correspond à la chaleur des rongeurs et autres petits mammifères à sang chaud dont il se nourrit).

De même, les systèmes de guidage infrarouge des missiles ont été conçus pour détecter les températures élevées du fuselage d'un avion en vol (ou de ses réacteurs), qui tranchent sur le fond plus froid du ciel.

L'armée a également mis au point des lunettes infrarouges à l'usage des soldats.

Ces der- nières traduisent les contrastes des rayonnements thermiques nocturnes en images électroniques qui apparaissent sur un écran, une lunette de fusil ou encore la visière d'un casque.

Ainsi la sil- houette « tiède» d'un homme se détache sur le fond plus froid de son environnement.

Les prises de vue réalisées en infrarouge ther- mique sont bien sûr effectuées avec des détec- teurs sensibles à ce type de rayonnement.

La scène est tout d'abord recueillie au fond d'un tube électronique avant d'être balayée ligne par ligne.

Son signal est alors traduit en une image visible pour l'oeil humain.

Vue aérienne à l'infrarouge d'une petite ville des Etats-Unis (en haut, à droite) entourée par le dessin régulier des champs.

La végétation, que nous voyons normalement en vert, apparaît ici en rouge, visible, au-delà du rouge.

Correspondant à des températures de centaines de degrés, ce rayonne- ment est notamment émis par le Soleil (au même titre que la lumière visible) ainsi que par les élé- ments l& ments extrêmement chauds, comme par exemple la lave ou le métal en fusion.

Si nos yeux ne sont pas sensibles à ce proche infrarouge, en revanche certaines émulsions pho- tographiques peuvent le fixer chimiquement.

On a pris l'habitude de représenter ces rayonne- ments compris entre 0,75 et 1,2 microns dans des dégradés de rouge.

Outre l'originalité de nous livrer une image du monde dans des longueurs d'onde auxquelles nos yeux ne sont pas sen- sibles, ces films infrarouges bénéficient d'une net- teté exceptionnelle lors des prises de vues.

En effet, les poussières et autres brumes contenues 414. »

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