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Commentaire de texte: La France aux français, Raoul Leblond, Jean Nelly

Publié le 31/08/2012

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C’est donc sur cet autre point que la chanson insiste, la menace communiste qui plane sur la France, comme il est dit des lignes 18 à 26 « Et ce qui est plus grave, des français simmendieux, S’en vont semant dans les ateliers, La haine parmi nos ouvriers, Ils nous croient des esclaves, Et voudraient, ces vendus ! Nouveaux rois fainéants et repus, Pouvoir faire de nous, De vils bagnards, vassales de Moscou «. En effet, à cette époque certains pays d’Europe sont dirigés par des partis extrémistes, le communisme en URSS, le fascisme en Italie et le nazisme en Allemagne et beaucoup de français pensent donc qu’ils vont avoir à choisir entre l’extrême droite et l’extrême gauche et qu’il n’y aura pas de parti intermédiaire. Comme c’était dit plus haut, des anciens partisans radicaux et socialistes se tournent donc vers le communisme car ils voient dans la crise économique mondiale la réalisation de ce que Marx avait annoncé, l’effondrement du capitalisme. C’est tout d’abord en novembre 1920, au Congrès de Tours que des militants de la SFIO (Section française de l’internationale ouvrière) quittent le parti pour fonder la SFIC (Section française de l’internationale communiste), cependant à partir de 1921 le nombre d’adhérent décroit du fait de la rigueur imposée par Moscou à l’ensemble des communistes européens. Le communisme soviétique insiste sur l’idée de classe contre classe en accusant les socialistes d’être des « sociaux traitres «. Ainsi, à partir de 1932, les partis communistes et socialistes se rapprochent et iront jusqu’à signer des accords électoraux en 1936. La menace communiste prend donc de l’ampleur en France, on parle de « péril rouge «, de plus en plus de tracts anti communistes circulent, on représente notamment les communistes avec un couteau entre les dents, avec les mains pleines de sang, tout ce qui pourrait les faire ressembler à des bandits ou des assassins. Les français ont peur de la menace que pourrait représenter Moscou

« ministre Edouard Daladier, lui aussi radical.

La première action de ce dernier, sera de limoger le préfet de Paris, Jean Chiappe, considéré comme trop proche desligues d'extrême droite, et c'est ceci qui va mettre le feu aux poudres.

Le 6 février 1934, alors que Daladier présente à l'Assemblée nationale son nouveaugouvernement, une manifestation est organisée à Paris sur la place de la Concorde à l'appel du lieutenant-colonel de La Roque, un ancien combattant, leader del'association para militaire des Croix de Feu ainsi que l'Association Républicaine des Anciens Combattants, un mouvement communiste.

C'est ce qui fait lacomplexité de cette journée du 6 février, car effet extrême droite et extrême gauche manifestent ensemble contre le gouvernement.

S'ajoutent également à lamanifestation l'Union nationale des Combattants ainsi que l'Action française, les Jeunesses patriotes et la solidarité française qui provoquent volontairement desémeutes très violentes et parfois sanglantes avec une seule idée en tête, reprise dans la chanson aux lignes 12, 13 et 29, 30 « Tenons plus ferme encore, La drapeautricolore ».

Les manifestations tournent donc à l'affrontement que ce soit entre les manifestants et les forces de l'ordre ou entre les extrémistes des deux bords.

Lebilan de la journée est de 15 morts, 14 manifestants et un policier, et des centaines de blessés.

Malgré le fait que l'Assemblée Nationale ait accordée sa confiance augouvernement Daladier, et que les forces de l'ordre aient réussi à calmer la révolte, le régime n'en sort pas vainqueur.

En effet, le 7 février plusieurs ministresdémissionnent, le président de la République n'accorde plus sa confiance à Daladier qui est contraint de démissionner.

La gauche voit dans cette journée une tentativede coup d'Etat fasciste, le député socialiste Varenne s'en prend à l'Action française dans le quotidien de Clermont-Ferrand La Montagne et écrit « Le régimerépublicain traverse les heures les plus graves qu'il ait vécues en temps de paix depuis sa fondation.

Le gouvernement légal a été renversé hier par l'émeute.

Le palaisde la représentation nationale, assiégé par une masse énorme de manifestants furieux, a failli être envahi par l'insurrection.

[...] Ce sont les ennemis de la République,en particulier les royalistes, qui mènent l'opération.

Le véritable chef des émeutiers en furie [...] c'est M.

Charles Maurras, apôtre de la monarchie et théoricien del'assassinat ».

En effet, de plus en plus de socialistes veulent une alliance avec les communistes afin de contrer la montée du fascisme. B – La menace communiste et la peur de MoscouC'est donc sur cet autre point que la chanson insiste, la menace communiste qui plane sur la France, comme il est dit des lignes 18 à 26 « Et ce qui est plus grave, desfrançais simmendieux, S'en vont semant dans les ateliers, La haine parmi nos ouvriers, Ils nous croient des esclaves, Et voudraient, ces vendus ! Nouveaux roisfainéants et repus, Pouvoir faire de nous, De vils bagnards, vassales de Moscou ».

En effet, à cette époque certains pays d'Europe sont dirigés par des partisextrémistes, le communisme en URSS, le fascisme en Italie et le nazisme en Allemagne et beaucoup de français pensent donc qu'ils vont avoir à choisir entrel'extrême droite et l'extrême gauche et qu'il n'y aura pas de parti intermédiaire.

Comme c'était dit plus haut, des anciens partisans radicaux et socialistes se tournentdonc vers le communisme car ils voient dans la crise économique mondiale la réalisation de ce que Marx avait annoncé, l'effondrement du capitalisme.

C'est toutd'abord en novembre 1920, au Congrès de Tours que des militants de la SFIO (Section française de l'internationale ouvrière) quittent le parti pour fonder la SFIC(Section française de l'internationale communiste), cependant à partir de 1921 le nombre d'adhérent décroit du fait de la rigueur imposée par Moscou à l'ensemble descommunistes européens.

Le communisme soviétique insiste sur l'idée de classe contre classe en accusant les socialistes d'être des « sociaux traitres ».

Ainsi, à partirde 1932, les partis communistes et socialistes se rapprochent et iront jusqu'à signer des accords électoraux en 1936.

La menace communiste prend donc de l'ampleuren France, on parle de « péril rouge », de plus en plus de tracts anti communistes circulent, on représente notamment les communistes avec un couteau entre les dents,avec les mains pleines de sang, tout ce qui pourrait les faire ressembler à des bandits ou des assassins.

Les français ont peur de la menace que pourrait représenterMoscou Ainsi cette chanson est un réel reflet de ce que beaucoup de français ressentaient durant la crise qui a frappé la France des années trente.

En effet, elle montrel'agacement face aux gouvernants qui n'arrivent pas à gérer la crise économique et qui ne font au contraire que l'aggraver, l'engrenage des crises successives quimettent les français dans un tel état d'esprit que l'affaire Stavisky de 1934 qui aurait pu passer inaperçue se transforme en véritable bombe à retardement qui explosele 6 février 1934 dans de violentes émeutes.

La France des années trente est donc prise entre les menaces communiste et nationaliste qui pèsent sur le régime.Beaucoup de français pensent qu'ils doivent choisir, s'allier à l'extrême droite contre l'extrême gauche ou inversement à l'extrême gauche contre l'extrême droit.

C'estcette dernière option pour laquelle ils opteront en menant au pouvoir, en 1936, le rassemblement des partis et organisations antifascistes : le Front populaire. Bibliographie : • Serge Berstein, Pierre Milza, Histoire du XXe siècle, La fin du monde européen (Tome 1), Paris, Hatier, 1996 • Henri Dubief, Nouvelles histoire de la France contemporaine (Tome 13), Le déclin de la IIIe République, 1929 – 1938, Paris, Edition du Seuil, 1976 • Paul Jankowski, Cette vilaine affaire Stavisky, Histoire d'un scandale politique, Paris, Fayard, 2000 • http://www.actionfrancaise.net/. »

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