Commentaire des articles L80-A et L80-B du livre des procédures fiscales
Publié le 25/08/2012
Extrait du document
A. Une source inconstitutionnelle ? 1. La théorie de l’inconstitutionnalité de ces articles - le juge dit le droit, mais in fine ne l’applique pas : on maintient des situations fiscales illégales car la doctrine administrative illégale protège quand même le contribuable. - violation de la hiérarchie des normes : car la doctrine va triompher sur la loi qu’elle était censée éclairer. - violation du principe d’égalité : certains seraient protégés par une doctrine administrative illégale, alors que d’autres ayant respecté la législation fiscale seraient plus sévèrement traités. 2. Le rejet des articles par les articles - mais le juge n’est pas habilité pour réaliser un contrôle de constitutionnalité - de plus mise en œuvre de ces articles est subsidiaire : en priorité le juge regarde si la situation est conforme à la loi, puis s’il faut il va constater l’illégalité de la situation du contribuable et de la doctrine administrative, mais il n’en tire pas les conséquences du rehaussement.
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- Extension de L80-A, à la situation particulière d'un contribuable
- Requiert les conditions d'application de L80-A, aboutit aux mêmes effets.
3.
Les effets des 2 articles :
- L'opposabilité de la doctrine administrative, même illégale à l'administration qui poursuit un rehaussement d'impositions vis à vis du contribuable de bonne foi.
Lacondition de bonne foi ne joue pas pour l'article L 80-B
- Une garantie subsidiaire : juge vérifie d'abord s'il ne peut pas résoudre la situation du contribuable par la loi fiscale.
II.
La doctrine administrative : une source condamnée du droit fiscal ?
A.
Une source inconstitutionnelle ?
1.
La théorie de l'inconstitutionnalité de ces articles
- le juge dit le droit, mais in fine ne l'applique pas : on maintient des situations fiscales illégales car la doctrine administrative illégale protège quand même lecontribuable.
- violation de la hiérarchie des normes : car la doctrine va triompher sur la loi qu'elle était censée éclairer.
- violation du principe d'égalité : certains seraient protégés par une doctrine administrative illégale, alors que d'autres ayant respecté la législation fiscale seraient plussévèrement traités.
2.
Le rejet des articles par les articles
- mais le juge n'est pas habilité pour réaliser un contrôle de constitutionnalité
- de plus mise en œuvre de ces articles est subsidiaire : en priorité le juge regarde si la situation est conforme à la loi, puis s'il faut il va constater l'illégalité de lasituation du contribuable et de la doctrine administrative, mais il n'en tire pas les conséquences du rehaussement.
- Les 2 articles du LPF ont une valeur législative : donc c'est une loi qui aménage l'application d'autres lois particulières, cela n'est pas une violation de la hiérarchiedes normes.
B.
Une source en voie d'extinction ?
1.
Le décret de 1983, un complément nécessaire ?
- Principe d'opposabilité général des instructions, circulaires et directives administratives publiées
- Mais conditions d'application plus restreinte : notamment ne couvre pas les instructions contraires aux lois (encore plus large qu'illégales)
- Permet de combler le vide laissé par les articles L80 A et L80 B en matière de procédure d'imposition, de recouvrement et à la procédure administrativecontentieuse.
2.
L'arrêt Duvignières ouvre une nouvelle voie
- CE, 2002, DUvignières : un nouveau critère pour appréhender les circulaires, il s'agit de leur caractère impératif.
Cela réduit le champ de la doctrineadministrative : car il est plus facile d'attaquer par voie du recours pour excès de pouvoir une circulaire, et ainsi faire constater son illégalité, que d'appliquer unedoctrine administrative illégale !.
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