Déclaration des droits de l'homme et du citoyen

« La Déclaration des droit s de l' homme et du cito yen a lar ge­ m en! ins pir é la D é­ claration univ erse lle de s droit s de l' hom­ m e, adop rée en 1 94 8 par l'Asse mb lées des N ario n s uni es ; ce ll e­ ci est adressée à " to us les mem bres de la f a­ m ill e hum a ine".

Ell e a é té com plé tée en 1 966.

U n officier de la garde nationale prétantsermcnt.

Photo Lauros Géraudo n Le livre Une œuvre de philosophes 1 nspiré des philosophes du XVIII e siècle et de la Déclaration d'indépendance américaine (Constitution américaine), la Dé­ claration des droits de l'homm e et du citoyen énonce des prin­ cipes qui sont à la fois particuliers et généraux .

Ils s'appliquent en effet à une société bien délimitée dans le temps et l'espace : la bourgeoisie libérale de la France de la fin du XVIII e siècle, et ils ont aussi une portée universelle, qui inspirera de nombreux pays et même l'Organisation des Nations Unies.

Ses articles les plus importants ont trait aux "droits naturels inaliénables et sa­ cré s, imprescriptibles" , que sont: la liberté individuelle , la li­ berté de pensée , la liberté de la presse , la liberté de croyance ­ avec pour limite la liberté d'autrui, - la propriété , la sécurité et la résistance à l'oppression .

Dans le domaine de l'égalité, la Dé­ claration traite de la loi, de l'impôt et de l'accession à tous les emplois publics.

En ce qui concerne l'organisation politique, elle stipule que la souveraineté incombe à la nation, que c'est la loi qui doit exprimer la volonté générale et que la séparation des pouvoirs doit être effective.

Sur le fond , on y retrouve donc l'idée des droit s naturel s émise par les Encyclopédistes, la théo­ rie du "contrat social " chère à Rousseau, la séparation des pou­ voirs défendue par Montesquieu et la défense de l'individu contre l'arbitraire , prônée par Voltaire .

Bourgeoisie et individualisme D fun point de vue his torique , il faut se s ouvenir que la D éclaration marquait une rupture radicale avec l'Ancien · Régime monarchique .

Dans ce sens, elle avait pour but d'abolir les privilèges et les abu s qui en découlaient ; elle ne faisait plus aucune mention ni du Dieu chrétien , ni du roi.

De façon plus prosaïque, et pour des raisons purement historiques , elle recon­ nais sait la libert é de discus sion mais non la liberté d'association , par crainte des corporations qui avaient causé tant de problèmes au Moyen Age.

Cela impliquait , pour les ouvriers , une interdic­ tion tacite de se réunir pour fairer valoir leurs droits .

Enfin , elle é ta bli ssait une conception de la vie qui a prédominé et qui pré­ domine encore dans no s s ociété s : l'individualisme .. »