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histoire des institutions,les capétiens

Publié le 14/12/2014

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histoire
Chapitre 3 : le morcèlement de l’Etat sous les premiers capétiens (10ème-12ème siècle)   Jusqu’à la fin du 12ème siècle, on assister à un système tout à fait surprenant, ce système de la féodalité fondé sur le lien de vassalité et elle va persister et le pouvoir va s’exercer par l’intermédiaire de ce système. Mais dans ce système, le royaume est morcelé en principautés. Les rapports de vassalité forment autant d’écrans à l’exercice de l’autorité royale et c’est une aristocratie militaire qui apparait comme la principale force politique. Mais la féodalité est aussi un système social. Lorsqu’Hugues Capet est élu, la royauté est considérablement affaiblie, l’autorité royale s’exerce en île de France, de Senlis à Orléans et encore cette autorité s’exerce avec difficulté. Ailleurs, les grandes seigneuries se sont constituées. Malgré ce système, il y a un certain nombre d’éléments de continuité entre la grandeur carolingienne passée et cette période capétienne qui commence, c’est donc autant de remparts à la désintégration de l’Etat. La reconstruction de l’Etat et la puissance de la royauté vont se reconstruire sur la base de ces éléments de continuité. Section 1 : les fondements de la royauté §1 : Un roi sacré : En 987, Hugues Capet, après avoir été élu est sacré à NOYON par l’archevêque ADALBERON. Ce sacre désormais a pour mission de transformer le roi désigné par les grands en roi régnant. Le sacre est un élément essentiel dans l’histoire d’un règne. Ce sacre s’intègre dans un cérémonial. A.    Le cérémonial du sacre Assez rapidement, sous l’influence de HINCMAR de Reims, Reims va s’imposer comme lieu de sacre par l’archevêque de Reims. A partir d’Henri 1er, le sacre est à Reims par l’archevêque de Reims. La cérémonie se compose de plusieurs étapes distinctes. -        La promesse : elle se retrouve dans le sacre après louis le bègue. Elle traduit la volonté de définir la mission du roi, fixer le cadre de son action. Autrement dit, à l’inverse, pourvoir contrôler l’action du roi qu’il promet devant Dieu. Il s’engage à agir, à faire le meilleur usage de ses prérogatives. Il promet de défendre l’Eglise, de protéger l’Eglise, de maintenir la paix, de faire régner la justice. -        L’élection : l’évêque consécrateur élit le roi, il manifeste le choix qui a été formulé par les grands au cours de l’acclamation. Le roi a été acclamé par le roi et par l’Eglise, l’élection est alors connue de tous. -        L’onction : l’évêque consécrateur oint le roi, le roi est alors agenouillé devant l’évêque. Il lui administre l’huile sainte sur le front, la nuque et les épaules. Une légende explique la provenance ; au 8ème siècle, la légende se forme. L’huile serait celle utilisée pour le baptême de Clovis et à l’époque, l’évêque Rémi a trouvé cette huile venant d’une colombe. Cette huile sainte va être conservée par-delà les siècles et les sacres des rois de France jusqu’au 18ème siècle. L’objectif est de renforcer le caractère religieux du souverain et la fonction du roi dans l’Eglise. -        On remet au roi les insignes : l’anneau d’or (l’alliance entre le nouveau souverain, l’Eglise et son peuple), ensuite le sceptre (la main de justice, la démonstration de la puissance et de la majesté du roi, il le tient dans la main gauche), l’Epée (main droite) -        Le couronnement : il place sur la tête du roi la couronne et ainsi le roi peut s’avancer et rejoindre le trône puis s’asseoir. C’est à partir de ce moment que le monarque est roi régnant   B.    La portée du sacre sous les premiers capétiens   1.    Le sacre comme acte constituant Juridiquement jusqu’au 14ème siècle, le sacre est un acte constituant. Cela veut dire que le sacre est créateur de droit. Il légitime la royauté, c’est pourquoi pendant l’intervalle de plusieurs règnes, on compte les années de règnes à partir de la date du sacre. En effet, le sacre va devenir un enjeu politique car pour contrer la force créatrice du sacre, le pape va essayer sans y parvenir de démontrer que le sacre subordonne le roi au pouvoir de l’Eglise. Le sacre est un enjeu politique essentiel entre le roi et l’Eglise. A partir du 14ème siècle, le sacre change de nature juridique. Il était constitutif de droit, désormais, le sacre est confirmatif de droit ; autrement dit, à partir de cette date, la valeur constitutive du sacre n’existe plus à partir du moment où le principe héréditaire va s’imposer. Les rois continuent à être sacrés mais cette cérémonie désormais a une dimension symbolique et religieuse qui a plus une importance selon l’opinion sur le plan religieux que sue le plan juridique. Le sacre devient alors important sur le plan religieux. 2.    La portée spirituelle du sacre Le roi est dit évêque du dehors car la cérémonie du sacre se déroule à peu près comme celle qui intronise un évêque. Autrement dit, on calque les grandes étapes du roi sur l’intronisation d’un évêque. Avec le sacre, le roi n’est plus un pur laïc. Il y a une influence profonde de l’Ancien testament et finalement, Dieu fait du roi un prêtre chargé de gouverner le peuple. Le roi essaye de donner au sacre l’importance religieuse la plus forte. Le roi essaye de montrer que le sacre est d’une nature similaire à celle de l’intronisation de l’évêque. L’Eglise va s’opposer à ceci et va réfuter la dimension sacramentelle du sacre et va faire passer ceci au second plan. L’une des manifestations essentielles de ce statut particulier, c’est le pouvoir du roi. Le roi est dit THAUMATURGE, cela signifie qu’il est un roi qui guérit certaines maladies (maladie des écrouelles). Dans l’opinion, le sacre entretient un imaginaire et que le roi est très disposé à gouverner son peuple     §2 : Le roi est un roi élu : En 987, Hugues Capet doit sa royauté à l’élection. Ceci manifeste de façon éclatante que l’avènement du roi est subordonné de l’élection par les grands. Cette élection va persister par la suite. Malgré tout, la grande affaire des capétiens va être d’imposer l’hérédité du royaume. A.    La persistance de l’élection En 987, l’archevêque de Reims Adalbéron affirme de façon catégorique que le royaume ne s’acquiert pas par droit héréditaire. Adalbéron souligne l’intérêt de l’élection. En effet, la possibilité pour les grands d’empêcher que le pouvoir ne soit confié à un prince indigne. Elle permet de distinguer celui qui a la capacité pour régner. Ici, Adalbéron évoque « on ne doit élever à la royauté celui qui s’illustre ». Il dit qu’Hugues capet est choisi car il a les capacités. Dans les règles passées, un certain nombre de carolingiens n’ont pas démontré les qualités nécessaires. Abbon de Fleury justifie le principe électif. Il dit qu’  « il y a une diversité de mode d’accès aux plus hautes fonctions » mais s’agissant du roi des francs, c’est le principe électif. Les empereurs comme les rois sont élus. Autrement dit, l’hérédité est un principe qui n’existe pas. Le roi est un roi élu. Malgré tout, Hugues Capet élu va réessayer réactiver le principe héréditaire                                 B.    Le retour du principe électif Le principe est que le roi est acclamé par les guerrie...
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« l'archevêque de Reims.

A partir d'Henri 1er, le sacre est à Reims par l'archevêque de Reims. La cérémonie se compose de plusieurs étapes distinctes. -        La promesse : elle se retrouve dans le sacre après louis le bègue.

Elle traduit la volonté de définir la mission du roi, fixer le cadre de son action.

Autrement dit, à l'inverse, pourvoir contrôler l'action du roi qu'il promet devant Dieu.

Il s'engage à agir, à faire le meilleur usage de ses prérogatives.

Il promet de défendre l'Eglise, de protéger l'Eglise, de maintenir la paix, de faire régner la justice. -        L'élection : l'évêque consécrateur élit le roi, il manifeste le choix qui a été formulé par les grands au cours de l'acclamation.

Le roi a été acclamé par le roi et par l'Eglise, l'élection est alors connue de tous. -        L'onction : l'évêque consécrateur oint le roi, le roi est alors agenouillé devant l'évêque.

Il lui administre l'huile sainte sur le front, la nuque et les épaules.

Une légende explique la provenance ; au 8ème siècle, la légende se forme.

L'huile serait celle utilisée pour le baptême de Clovis et à l'époque, l'évêque Rémi a trouvé cette huile venant d'une colombe.

Cette huile sainte va être conservée par-delà les siècles et les sacres des rois de France jusqu'au 18ème siècle.

L'objectif est de renforcer le caractère religieux du souverain et la fonction du roi dans l'Eglise. -        On remet au roi les insignes : l'anneau d'or (l'alliance entre le nouveau souverain, l'Eglise et son peuple), ensuite le sceptre (la main de justice, la démonstration de la puissance et de la majesté du roi, il le tient dans la main gauche), l'Epée (main droite) -        Le couronnement : il place sur la tête du roi la couronne et ainsi le roi peut s'avancer et rejoindre le trône puis s'asseoir.

C'est à partir de ce moment que le monarque est roi régnant   B.    La portée du sacre sous les premiers capétiens   1.    Le sacre comme acte constituant. »

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