à l'école et pourquoi ils les rendent savants, alors que dans le domaine de la vertu qui fait leur propre valeur, ils ne les rendent supérieurs à personne.
Publié le 22/10/2012
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«
100 PLATON PAR LUI-MÊME
5.
RHÉTORIQUE ET JUSTICE
[SOC RA TE-GORGIAS]
-S.
Tu prétends, Gorgias, être capable de rendre
orateur quiconque veut bien s'instruire auprès de toi?
- G.
Oui.- S.
Au point de convaincre une assem
blée
sur n'importe quel sujet non pas en l'instruisant,
mais en la persuadant?- G.
Parfaitement.- S.
Tu
as même dit qu'en matière de santé l'orateur est plus
persuasif que le médecin.
- G.
Devant une assem
blée, oui, je le
maintiens.- S.
Devant une assemblée,
c'est-à-dire devant des gens qui ne savent pas; car,
pour sûr, ce n'est pas devant des gens qui savent qu'il
est plus persuasif que le médecin.- G.
Tu as raison.
- S.
Ainsi, s'il est
plus persuasif que le médecin, le
voilà plus
persuasif que celui qui sait? - G.
Assuré
ment.
-S.
Sans être lui-même médecin, n'est-ce
pas? - G.
Oui.
-S.
Celui qui n'est pas médecin
ignore les choses que le médecin sait.
- G.
C'est
évident.
-S.
Ainsi celui qui ne sait pas se montre,
aux yeux des gens qui ne savent pas, plus persuasif
que celui qui sait, lorsque l'orateur est plus persuasif
que le médecin.
C'est ce qui arrive ou non.
- G.
C'est bien ce qui arrive, en ce cas du moins.- S.
Et
c'est également à l'égard de tous les autres arts que
l'orateur et la rhétorique ont le même avantage : cela
exige
non pas qu'elle sache la vérité des choses, mais
qu'on ait trouvé un procédé de persuasion permettant
de passer aux yeux des ignorants pour plus savant que
ceux qui savent.
- G.
N'est-ce pas là une grande
facilité, Socrate : en apprenant uniquement cet art,
sans s'instruire
de tous les autres, ne le cède en rien
aux spécialistes ? -S.
Savoir si, ce faisant, il le cède
aux autres ou non, c'est là une question que nous
examinerons plus tard, si cela importe à notre propos.
Pour l'instant commençons par examiner ceci : à
l'égard du juste et de l'injuste, du laid et du beau, du
bon et du mauvais, l'orateur est-il dans la même situa-.
»
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