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Admettre l'existence de l'inconscient est-ce rendre vain tout effort de lucidité a l'égard d'autrui ?

Publié le 12/08/2005

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[...] Nous réservons le nom d'inconscients aux faits psychiques refoulés. » Freud, Essais de psychanalyse, 1923.Ces faits psychiques refoulés sont en effet soumis à une censure qui évacue hors de la conscience (qui « refoule ») les désirs jugés incompatibles avec les exigences morales du sujet. « L'inconscient est le psychique lui-même et son essentielle réalité. » Freud, L'Interprétation des rêves, 1899. « Longtemps on a considéré la pensée consciente comme la pensée par excellence : maintenant seulement nous commençons à entrevoir la vérité, c'est-à-dire que la plus grande partie de notre activité intellectuelle s'effectue d'une façon inconsciente. » Nietzsche, Le Gai Savoir, 1883. « Il faut éviter [...] de croire que l'inconscient est un autre Moi ; un Moi qui a ses préjugés, ses passions et ses ruses; une sorte de mauvais ange, diabolique conseiller.

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La question présuppose l'existence de l'inconscient comme un acquis incontestable. Il ne s'agira donc pas de questionner la validité ou non de l'hypothèse de l'inconscient. La lucidité désigne la transparence et l'honnêteté vis-à-vis de soi-même. Commencez par montrer que l'inconscient implique une opacité, une obscurité de la conscience par rapport à elle-même (Cf. Freud: le moi n'est pas maître dans sa propre maison). Ensuite, montrez et dénoncez la tentation de se réfugier derrière les faux-semblants et les faux-fuyants de l'inconscient (Cf. Sartre: la mauvaise foi ou Alain : L'inconscient comme idolâtrie du corps). Et, pour finir, montrez que la psychanalyse est quête et enquête d'une nouvelle lucidité de soi (Cf. Freud: Là où « ça « était, « Je « dois devenir).

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