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Albert Camus, L'Etranger

Publié le 02/08/2010

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Biographie de Camus    - Né le 7 novembre 1913 en Algérie à Mondovi, il est le second enfant de Lucien Camus, ouvrier agricole, et de Catherine Sintes, une jeune servante d'origine espagnole.  - Il n’a pas connu son père, mort en 1914 lors de la bataille de la Marne.  - Lorsque son mari est mobilisé, Catherine s’installe avec ses deux fils chez sa mère dans un quartier pauvre d’Alger.  - Aidé par l’un de ses instituteurs, Louis Germain (à qui il dédiera son discours de Prix Nobel en 1957), il obtient une bourse qui lui permettra de poursuivre ses études au lycée Bugeaud d'Alger. C’est là qu’il découvre la philosophie, grâce à son professeur, Jean Grenier.  - En 1930, les médecins constatent qu’il est atteint de la tuberculose, maladie qui, plus tard, l’empêchera de passer son agrégation de philosophie.  - Il obtient son bac en 1932, et entame des études de philosophie. Cette même année, il commence à publier des articles dans une revue étudiante.  - En 1934, il épouse Simone Hié et enchaine les petits boulots pour subvenir à leurs besoins.  - Diplômé d’Etudes Supérieures en philosophie, il fonde en 1936 le Théâtre du Travail et écrit avec 3 de ses amis une pièce, la Révolte des Asturies, qui sera interdite.  - Il devient journaliste à Alger-Républicain en 1938, où il parle des procès politiques algériens.  - En 1940, le Gouvernement Général de l’Algérie interdit la parution du journal, et Camus part pour Paris, car il est engagé à Paris-Soir. Il se sépare de Simone Hié pour se marier avec Francine Faure.  - Il entre dans la Résistance en 1942 et publie des articles dans Combat (dont il sera le rédacteur en chef à la Libération). Cette année-là, il fait paraître chez Gallimard le roman L’Etranger et l’essai Le Mythe de Sisyphe, dans lesquels il expose sa philosophie. Ce sont ces deux œuvres qui vont le rendre célèbre.  - En 1944, il fait la connaissance de Sartre, avec qui il se liera d’amitié.  - En 1945, il écrit Caligula, et en 1947 il publie La Peste, qui connait un immense succès. Cette même année, il quitte le journal Combat.  - La publication en 1951 de L’Homme révolté attire la colère sur Camus. Tout d’abord celle des surréalistes (ex : André Breton qui s’indigne des propos de l’auteur sur Rimbaud et Lautréamont), mais également celle des existentialistes, ce qui lui vaudra un article très critique dans Les Temps Modernes, revue dont le directeur est Sartre. Un an plus tard, c’est la rupture entre lui et Camus.  - En 1956, à Alger, il lance son « Appel pour la trêve civile «, tandis que dehors sont proférées à son encontre des menaces de mort. La même année, il publie La Chute, un œuvre pessimiste dans lequel il s'en prend à l'existentialisme sans pour autant s'épargner lui-même.  - Il obtient en octobre 1957 le Prix Nobel de la Littérature.  - Trois en plus tard, le 4 janvier 1960, il trouve la mort dans un accident de voiture.    Résumé de L'Etranger    PARTIE I  - Chapitre 1 :  Le narrateur, Meursault, est un jeune employé de bureau qui habite à Alger. L’histoire commence lorsqu’il reçoit un télégramme venant d’un asile de vieillards de Marengo lui annonçant le décès de sa mère, qui vivait là-bas depuis trois ans. Il demande à son patron deux jours de congé afin d’assister à l’enterrement, puis part en autobus. Arrivé à l’asile, le directeur le reçoit, puis il se rend à la morgue, mais refuse de voir le corps de la défunte. Il discute avec le concierge, qui lui raconte un peu sa vie et lui propose de diner au réfectoire. Meursault décline l’invitation, et le vieil homme lui offre alors un café au lait, qu’il accepte. Puis il fume, offrant une cigarette au concierge. Commence ensuite la veillée, interminable, à laquelle assistent les amis de sa mère. Meursault a l’étrange sentiment qu’ils le jugent. Pendant la veillée, il s’assoupit. Enfin le jour se lève, et le cortège funèbre part en direction de l’église du village. Un vieillard, Mr Pérez, suit difficilement le convoi. Lui et la défunte se faisaient appeler « les fiancés « à l’asile. La chaleur est accablante. Meursault ne garde que de vagues souvenirs du reste de la journée, avec l’église, le cimetière, l’enterrement, l’évanouissement de Pérez… mais aussi la joie qu’il ressent lorsque l’autobus le ramène enfin à Alger.  - Chapitre 2 :  A son réveil, le samedi, Meursault décide d’aller se baigner à l’établissement des bains du port. Là, il rencontre par hasard Marie, une ancienne dactylo de son bureau « dont il avait eu envie à l’époque «. Ils s’endorment tous les deux sur une bouée, le jeune homme ayant posé sa tête sur le ventre de Marie. Un peu plus tard, ils sortent de l’eau et se rhabillent. Marie voit alors sa cravate noire, et lui demande s’il est en deuil. Lorsqu’il lui apprend que sa mère est morte la veille, elle se montre surprise, mais ne dit rien. Le soir, ils vont au cinéma voir un film de Fernandel. Ils passent la nuit ensemble chez Meursault. Le lendemain matin, lorsqu’il se réveille, il constate qu’elle est déjà partie. Il passe alors sa matinée au lit, fumant des cigarettes, puis son après-midi au balcon, observant les passants.  - Chapitre 3 :  Meursault retourne au bureau, où il travaille beaucoup. A midi, il va manger chez Céleste avec son collègue, Emmanuel. Ensuite, il rentre chez lui et fait une sieste, puis retourne à son bureau. Le soir en rentrant chez lui, il rencontre dans les escaliers son voisin de palier, le vieux Salamano, accompagné de son chien, un épagneul malade et recouvert de croûtes, que le vieil homme insulte à longueur de temps. Il croise ensuite son autre voisin de palier, Raymond Sintès, un homme mal vu car soupçonné d’être un souteneur. Mangeant tous les deux « un morceau «, Raymond se confie à Meursault : il s’est blessé en se battant avec le frère de sa maitresse, une femme qu’il « entretient «, et qu’il a frappé parce qu’il s’est aperçu « qu’il y avait de la tromperie «. Il souhaite se venger en lui écrivant une lettre pour la faire revenir, puis en l’humiliant. Il demande à Meursault de rédiger la fameuse lettre, et celui-ci accepte. Raymond, reconnaissant, le considère alors comme un « copain «. Puis il rentre chez lui.  - Chapitre 4 :  Meursault a « bien travaillé toute la semaine «. Le samedi, il retrouve Marie, et ensemble, ils vont se baigner sur une plage près D’Alger, puis ils retournent chez Meursault. Le lendemain matin, elle demande au jeune homme s’il aime, et il lui répond que « cela ne voulait rien dire, mais qu’il lui semblait que non «. D’abord attristée par la réponse de Meursault, elle retrouve rapidement sa bonne humeur. C’est alors qu’ils entendent des bruits de dispute provenant de chez Raymond. Ce dernier frappe et injurie une femme. Un agent débarque, et Raymond est convoqué au commissariat. Lorsqu’il revient, Raymond, content de sa vengeance, demande à Meursault de témoigner pour lui, ce qu’il accepte de faire. L’après-midi, ils sortent tous les deux et lorsqu’ils rentrent, ils trouvent Salamano sans son chien. Le vieil homme, accablé, leur explique alors que l’épagneul s’est sauvé. Pour le rassurer, les deux hommes lui disent qu’il s’est sûrement égaré et qu’il allait revenir. Plus tard, Salamano frappe à la porte de Meursault, puis repart. Et « au bizarre petit bruit qui traverse la cloison «, il comprend que le vieil homme pleure. Alors, il pense à sa mère.  - Chapitre 5 :  Le lendemain, Raymond appelle Meursault pour les inviter, lui et Marie, à passer le dimanche avec un de ses amis, dans un cabanon au bord de la mer, près d’Alger. Il l’informe également qu’il a été suivi toute la journée par un groupe d’Arabes, dont le frère de son ancienne maitresse. Peu après, son patron le convoque. Envisageant de créer un bureau à Paris, il lui demande s’il souhaiterait y travailler. Devant le peu d’enthousiasme de Meursault, l’homme lui reproche de ne pas avoir assez d’ambition. Le soir, Marie lui demande s’il souhaite l’épouser. Il lui explique alors que cela lui est complètement égal mais que, si elle le veut, ils peuvent se marier. Les deux amants, après s’être promenés à travers la ville, se séparent, car Marie « a à faire «. Meursault dine donc seul chez Céleste, et une « bizarre petite femme « s’installe à sa table en se comportant comme un automate. Ensuite il retourne chez lui et rencontre Salamano, qui lui dit que son chien est réellement perdu. Le vieux lui raconte alors un peu sa jeunesse, évoquant ses envies, sa femme, et son chien, qu’il avait eu après la mort de celle-ci. Puis il parle de la mère du jeune homme, et du mauvais œil avec lequel il était vu depuis qu’il l’avait mise à l’asile. Mais le vieux déclare qu’il avait bien fait, et qu’il sait que Meursault aimait sa mère. Là, pour la première fois depuis qu’ils se connaissent, ils s’échangent une poignée de main.  - Chapitre 6 :  Arrive le dimanche. La veille, Meursault a témoigné pour Raymond, disant que la fille avait « manqué « à celui-ci. Marie, Meursault, et Raymond sortent de chez eux, lorsque ce dernier voit sur le trottoir d’en face le groupe d’Arabes qui les observe. Ils se dépêchent donc de prendre l’autobus, puis marchent jusqu’au cabanon où les attend Masson, l’ami de Raymond. Après les présentations, Masson, Meursault et Marie partent se baigner. Puis tous les trois reviennent au cabanon pour déjeuner. Pendant que Marie et la femme de Masson font la vaisselle, les hommes se promènent sur la plage. Ils aperçoivent alors deux Arabes, dont le « type « de Raymond. Il s’ensuit une bagarre entre eux à laquelle Meursault ne prend pas part. L’un des Arabes blesse Raymond avec un couteau, mais sans gravité. Après s’être fait soigner par un médecin, il revient au cabanon pour repartir aussitôt vers la place, accompagné de Meursault. Ils y retrouvent les deux Arabes, installés près d’une source. Raymond provoque alors « son type «, et le narrateur, par précaution, lui prend son revolver. Mais les Arabes repartent tranquillement, sans faire d’histoire. Les deux hommes rentrent au cabanon, et Meursault décide aussitôt de repartir pour se promener sur la plage. La chaleur est intenable, aussi décide-t-il de retourner à l’ombre de la source… où se trouve le type de Raymond. Il hésite à faire demi-tour, mais le soleil est écrasant et il souhaite s’installer à l’ombre pour ne plus être accablé par la chaleur. Il s’avance un peu, et l’Arabe tire son couteau. L’éclat du soleil s’y reflète, l’aveuglant. Du fait de la chaleur, de l’éblouissement, de la sueur, la main de Meursault se crispe sur le revolver, et le coup part. Il tira encore quatre fois, « et c’était comme quatre coups brefs qu’il frappait sur la porte du malheur «.    PARTIE II  - Chapitre 1 :  Meursault est arrêté et interrogé au commissariat, puis par le juge d’instruction. Jugeant son affaire « très simple «, il ne prend pas d’avocat. On lui en choisit donc un d’office, qui lui rend visite le lendemain. Il interroge alors Meursault sur sa mère et sur les sentiments qu’il ressentait à son égard. Peu après, il retourne chez le juge, qui le questionne une nouvelle fois. Il lui demande s’il aimait sa mère, et pourquoi il avait attendu entre le premier et le deuxième coup de revolver. Meursault, qui ne sait pas quoi répondre à cette dernière question, reste muet. Le juge s’impatiente et, tirant un crucifix de son bureau, parle de sa foi en Dieu et du pardon que celui-ci accorde à tous les hommes repentants. Il lui demande alors s’il croit en Dieu, et l’accusé répond négativement, ce qui indigne et offusque le juge. Par la suite, lorsque Meursault vient chez le juge, il est toujours accompagné de son avocat, et a l’impression d’être exclu, car « en vérité, ils ne s’occupent jamais de lui en ces moments-là «. L’instruction dure onze mois.  - Chapitre 2 :  A son arrestation, Meursault est d’abord enfermé dans une chambre où il y a déjà plusieurs détenus, la majorité étant des Arabes. Quelques jours plus tard, il est isolé dans une cellule. Puis Marie vient lui rendre visite au parloir. La salle est bruyante, et les détenus et leurs visiteurs sont obligés de parler très haut pour se faire entendre. La voix de Marie est parfois couverte par les conversations environnantes, et Meursault parle très peu. Après sa visite, Marie lui envoie une lettre, la seule qu’elle lui écrira, pour lui expliquer qu’on ne la laissait plus lui rendre visite parce qu’elle n’était pas sa femme. Au début de sa détention, le jeune homme souffre car il a « des pensées d’homme libre «. Il a envie de promenade sur la plage, de cigarettes, et de femmes. Mais au bout de quelques mois, il finit par s’habituer à sa nouvelle vie, et il n’a « que des pensées de prisonnier «. Au final, il trouve « qu’il y a plus malheureux que lui «. Pour tuer le temps, il apprend « à se souvenir «, il dort, mange, et lit inlassablement un article de journal trouvé sous son matelas. Meursault perd peu à peu la notion du temps, « c’était sans cesse le même jour qui déferlait dans sa cellule «.  - Chapitre 3 :  Le procès de la cour d’assises a lieu pendant le mois de juin. Le matin, il explique à un gendarme qu’il n’avait jamais eu l’occasion d’assister à un procès, c’est pourquoi il éprouvait un certain intérêt à participer à celui-ci. Enfin, il entre dans le box des accusés. La salle est bondée, et beaucoup de gens l’observent et se pressent pour le voir. Il n’a pas l’habitude d’être au centre de l’attention. Il a également le sentiment étrange d’être de trop. Enfin, la cour entre, et le procès commence. Meursault est interrogé, sur sa mère et sur le meurtre. L’après-midi, les témoins défilent : le directeur de l’asile, le concierge, Mr Pérez. La cour apprend alors que Meursault n’a pas voulu voir le corps de sa mère et n’a pas pleuré pendant l’enterrement, qu’il a bu du café au lait, et qu’il a fumé et dormi pendant la veillée. Puis Céleste témoigne, déclarant que ce qui arrive au jeune homme est « un malheur «. Puis vient Marie, qui avoue que leur liaison date du lendemain de l’enterrement, qu’ils étaient tous les deux ensemble aux bains ce jour-là, et que le soir ils étaient allés voir un film de Fernandel au cinéma. Ensuite les témoignages de Masson et Salamano sont à peine écoutés. Puis vient le tour de Raymond. L’avocat général déclare alors à tous que Raymond est soupçonné d’être un souteneur, et que Meursault est son complice : c’est lui qui a écrit la lettre, lui qui n’était pas intervenu pendant que Raymond frappait sa maitresse, lui encore qui avait témoigné en faveur de son ami au commissariat, son crime ne pouvait donc qu’être « crapuleux «. L’avocat de l’accusé proteste, et celui-ci comprend que « les choses n’allaient pas bien pour lui «.  - Chapitre 4 :  Meursault a l’impression qu’on parle plus de lui-même que de son crime. Son avocat plaide coupable. Le jeune homme se sent complètement exclu du procès : « en quelque sorte, on avait l’air de traiter cette affaire en dehors de lui «. Il n’intervient pas, ne peut pas donner son avis. Il a le sentiment d’être étranger à cette affaire. D’après le procureur, il aurait prémédité son crime. Pour lui, il est insensible (l’indifférence qu’il a manifestée à la mort de sa mère en est une preuve) et complice de Raymond. Il a tué « en pleine connaissance de cause «, et n’éprouve aucun regret pour son geste. Il n’a pas d’âme, c’est un monstre, un « gouffre où la société peut succomber «. Il en vient même à comparer son crime à celui du parricide qui sera jugé le lendemain. Dans son emportement, il demande la tête de Meursault. Puis le président demande à l’accusé s’il veut ajouter quelque chose. Celui-ci explique donc qu’il n’avait pas l’intention de tuer l’Arabe, et que c’était à cause du soleil. Des gens rient dans la salle, et il comprend alors le ridicule de ce qu’il venait de dire. L’après-midi a lieu la plaidoirie de son avocat, qui plaide les circonstances atténuantes, et met en avant les qualités de Meursault, qui l’écoute à peine. A la fin de sa plaidoirie, tout le monde se presse autour de l’avocat pour le féliciter. Celui-ci est convaincu que le procès serait favorable pour l’accusé. Après les délibérations, le jugement tombe : Meursault aura « la tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français «.  - Chapitre 5 :  Pour la troisième fois, Meursault refuse de voir l’aumônier. Il souhaite seulement « échapper au mécanisme implacable «, savoir si une fois au moins, « dans cette préméditation irrésistible, le hasard et la chance, une fois seulement, avaient changé quelque chose «. Il espérait une « possibilité d’évasion «. Il songe à la guillotine, à un nouveau moyen d’exécution, qui pourrait laisser une chance de survie au condamné. La nuit il pense à l’aube, guettant les bruits de la prison, car il sait que c’est à ce moment-là qu’on viendra le chercher. Et pendant le jour, il pense à son pourvoi, à son espoir d’être gracié, à la mort… Il songeait aussi à Marie, lorsque l’aumônier est entré dans sa cellule. Celui-ci lui demande pourquoi il refuse de le voir, et le jeune homme lui répond qu’il ne croit pas en Dieu. Il insiste pour que Meursault se repente, et parle de la justice de Dieu, qui compte bien plus que celle des hommes. Lorsqu’il dit qu’il priera pour lui, le condamné se met hors de lui, le prend par le collet de sa soutane, et l’insulte. Les gardiens séparent les deux hommes, et l’aumônier repart. Quant à Meursault, il retrouve son calme et savoure la nuit : « je me suis senti prêt à tout revivre. Comme si cette grande colère m’avait purgé du mal, vidé d’espoir, devant cette nuit chargée de signes et d’étoiles, je m’ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde. De l’éprouver si pareil à moi, si fraternel enfin, j’ai senti que j’avais été heureux, et que je l’étais encore. Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu’il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu’ils m’accueillent avec des cris de haine «.

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« entretient », et qu'il a frappé parce qu'il s'est aperçu « qu'il y avait de la tromperie ».

Il souhaite se venger en luiécrivant une lettre pour la faire revenir, puis en l'humiliant.

Il demande à Meursault de rédiger la fameuse lettre, etcelui-ci accepte.

Raymond, reconnaissant, le considère alors comme un « copain ».

Puis il rentre chez lui.- Chapitre 4 :Meursault a « bien travaillé toute la semaine ».

Le samedi, il retrouve Marie, et ensemble, ils vont se baigner sur uneplage près D'Alger, puis ils retournent chez Meursault.

Le lendemain matin, elle demande au jeune homme s'il aime,et il lui répond que « cela ne voulait rien dire, mais qu'il lui semblait que non ».

D'abord attristée par la réponse deMeursault, elle retrouve rapidement sa bonne humeur.

C'est alors qu'ils entendent des bruits de dispute provenantde chez Raymond.

Ce dernier frappe et injurie une femme.

Un agent débarque, et Raymond est convoqué aucommissariat.

Lorsqu'il revient, Raymond, content de sa vengeance, demande à Meursault de témoigner pour lui, cequ'il accepte de faire.

L'après-midi, ils sortent tous les deux et lorsqu'ils rentrent, ils trouvent Salamano sans sonchien.

Le vieil homme, accablé, leur explique alors que l'épagneul s'est sauvé.

Pour le rassurer, les deux hommes luidisent qu'il s'est sûrement égaré et qu'il allait revenir.

Plus tard, Salamano frappe à la porte de Meursault, puisrepart.

Et « au bizarre petit bruit qui traverse la cloison », il comprend que le vieil homme pleure.

Alors, il pense à samère.- Chapitre 5 :Le lendemain, Raymond appelle Meursault pour les inviter, lui et Marie, à passer le dimanche avec un de ses amis,dans un cabanon au bord de la mer, près d'Alger.

Il l'informe également qu'il a été suivi toute la journée par ungroupe d'Arabes, dont le frère de son ancienne maitresse.

Peu après, son patron le convoque.

Envisageant de créerun bureau à Paris, il lui demande s'il souhaiterait y travailler.

Devant le peu d'enthousiasme de Meursault, l'homme luireproche de ne pas avoir assez d'ambition.

Le soir, Marie lui demande s'il souhaite l'épouser.

Il lui explique alors quecela lui est complètement égal mais que, si elle le veut, ils peuvent se marier.

Les deux amants, après s'êtrepromenés à travers la ville, se séparent, car Marie « a à faire ».

Meursault dine donc seul chez Céleste, et une «bizarre petite femme » s'installe à sa table en se comportant comme un automate.

Ensuite il retourne chez lui etrencontre Salamano, qui lui dit que son chien est réellement perdu.

Le vieux lui raconte alors un peu sa jeunesse,évoquant ses envies, sa femme, et son chien, qu'il avait eu après la mort de celle-ci.

Puis il parle de la mère dujeune homme, et du mauvais œil avec lequel il était vu depuis qu'il l'avait mise à l'asile.

Mais le vieux déclare qu'ilavait bien fait, et qu'il sait que Meursault aimait sa mère.

Là, pour la première fois depuis qu'ils se connaissent, ilss'échangent une poignée de main.- Chapitre 6 :Arrive le dimanche.

La veille, Meursault a témoigné pour Raymond, disant que la fille avait « manqué » à celui-ci.Marie, Meursault, et Raymond sortent de chez eux, lorsque ce dernier voit sur le trottoir d'en face le grouped'Arabes qui les observe.

Ils se dépêchent donc de prendre l'autobus, puis marchent jusqu'au cabanon où les attendMasson, l'ami de Raymond.

Après les présentations, Masson, Meursault et Marie partent se baigner.

Puis tous lestrois reviennent au cabanon pour déjeuner.

Pendant que Marie et la femme de Masson font la vaisselle, les hommesse promènent sur la plage.

Ils aperçoivent alors deux Arabes, dont le « type » de Raymond.

Il s'ensuit une bagarreentre eux à laquelle Meursault ne prend pas part.

L'un des Arabes blesse Raymond avec un couteau, mais sansgravité.

Après s'être fait soigner par un médecin, il revient au cabanon pour repartir aussitôt vers la place,accompagné de Meursault.

Ils y retrouvent les deux Arabes, installés près d'une source.

Raymond provoque alors «son type », et le narrateur, par précaution, lui prend son revolver.

Mais les Arabes repartent tranquillement, sansfaire d'histoire.

Les deux hommes rentrent au cabanon, et Meursault décide aussitôt de repartir pour se promenersur la plage.

La chaleur est intenable, aussi décide-t-il de retourner à l'ombre de la source… où se trouve le type deRaymond.

Il hésite à faire demi-tour, mais le soleil est écrasant et il souhaite s'installer à l'ombre pour ne plus êtreaccablé par la chaleur.

Il s'avance un peu, et l'Arabe tire son couteau.

L'éclat du soleil s'y reflète, l'aveuglant.

Dufait de la chaleur, de l'éblouissement, de la sueur, la main de Meursault se crispe sur le revolver, et le coup part.

Iltira encore quatre fois, « et c'était comme quatre coups brefs qu'il frappait sur la porte du malheur ». PARTIE II- Chapitre 1 :Meursault est arrêté et interrogé au commissariat, puis par le juge d'instruction.

Jugeant son affaire « très simple »,il ne prend pas d'avocat.

On lui en choisit donc un d'office, qui lui rend visite le lendemain.

Il interroge alorsMeursault sur sa mère et sur les sentiments qu'il ressentait à son égard.

Peu après, il retourne chez le juge, qui lequestionne une nouvelle fois.

Il lui demande s'il aimait sa mère, et pourquoi il avait attendu entre le premier et ledeuxième coup de revolver.

Meursault, qui ne sait pas quoi répondre à cette dernière question, reste muet.

Le juges'impatiente et, tirant un crucifix de son bureau, parle de sa foi en Dieu et du pardon que celui-ci accorde à tous leshommes repentants.

Il lui demande alors s'il croit en Dieu, et l'accusé répond négativement, ce qui indigne etoffusque le juge.

Par la suite, lorsque Meursault vient chez le juge, il est toujours accompagné de son avocat, et al'impression d'être exclu, car « en vérité, ils ne s'occupent jamais de lui en ces moments-là ».

L'instruction dure onzemois.- Chapitre 2 :A son arrestation, Meursault est d'abord enfermé dans une chambre où il y a déjà plusieurs détenus, la majoritéétant des Arabes.

Quelques jours plus tard, il est isolé dans une cellule.

Puis Marie vient lui rendre visite au parloir.La salle est bruyante, et les détenus et leurs visiteurs sont obligés de parler très haut pour se faire entendre.

Lavoix de Marie est parfois couverte par les conversations environnantes, et Meursault parle très peu.

Après sa visite,Marie lui envoie une lettre, la seule qu'elle lui écrira, pour lui expliquer qu'on ne la laissait plus lui rendre visite parcequ'elle n'était pas sa femme.

Au début de sa détention, le jeune homme souffre car il a « des pensées d'homme libre».

Il a envie de promenade sur la plage, de cigarettes, et de femmes.

Mais au bout de quelques mois, il finit pars'habituer à sa nouvelle vie, et il n'a « que des pensées de prisonnier ».

Au final, il trouve « qu'il y a plus malheureuxque lui ».

Pour tuer le temps, il apprend « à se souvenir », il dort, mange, et lit inlassablement un article de journal. »

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