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analyse conversationnelle - Langues et Linguistique.

Publié le 07/05/2013

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analyse conversationnelle - Langues et Linguistique. 1 PRÉSENTATION analyse conversationnelle, étude des règles qui sous-tendent le fonctionnement des conversations naturelles, c'est-à-dire le discours oral coproduit par deux ou plusieurs participants. L'analyse conversationnelle est née de la rencontre entre plusieurs disciplines, dont la linguistique énonciative (énonciation), la pragmatique et la sociologie. 2 OBJET D'ÉTUDE ET MÉTHODES DE L'ANALYSE CONVERSATIONNELLE À partir d'un courant de la sociologie, appelé l'ethnométhodologie, fondé à la fin des années soixante par Harold Garfinkel, un certain nombre de recherches se sont intéressées à l'étude de l'interaction verbale. Contrairement aux travaux strictement linguistiques, qui s'appuyaient alors principalement sur l'étude de la langue écrite, ces recherches se proposaient d'étudier le discours oral ordinaire. Or, dès que le discours oral acquiert le statut d'objet d'étude à part entière, la prise en compte du co-discours (produit par l'autre interlocuteur) devient nécessaire. En effet, les premiers travaux sur la conversation naturelle, menés notamment par Harvey Sacks au début des années soixante-dix, ont montré que l'interprétation d'un énoncé dépend, en grande partie, de son placement au sein de séquences d'actions. Par exemple, un simple énoncé comme Salut ! n'a pas la même interprétation, ni la même implication sur l'interlocuteur, selon sa position dans la séquence conversationnelle (il peut constituer une salutation qui ouvre une conversation, un retour de salutation, une salutation qui clôt une conversation, etc.). Rendre compte de ces variations, c'est bousculer les frontières classiques de l'analyse linguistique. L'analyse conversationnelle, s'inscrivant dans une perspective de dialogue, a ainsi été amenée à travailler sur des unités supérieures à la phrase, c'està-dire principalement sur des couples d'énoncés (échanges de salutations, question-réponse, offre-acceptation, etc.), appelés paires adjacentes. De même, l'interprétation d'un énoncé dépend de son environnement conversationnel. Selon cet environnement, une question de type Qu'est-ce que tu fais le week-end prochain ? peut être interprétée soit comme une simple demande d'information, soit comme une pré-invitation ou comme une pré-requête. Et, à son tour, l'interprétation de cet énoncé par l'interlocuteur va déterminer les conséquences séquentielles (si, par exemple, le destinataire interprète la question comme une pré-invitation et qu'il y est favorable, il répondra Rien ; si, au contraire, il interprète la question comme une pré-requête, et qu'il désire y échapper, il indiquera à l'interlocuteur les activités qu'il compte mener durant le week-end). Là aussi, rendre compte de ces phénomènes n'est pas sans conséquences sur le plan méthodologique. Entre autres, l'analyse conversationnelle devra tenir compte des facteurs situationnels, dont le contexte interactionnel et social, ce qui implique une démarche transdisciplinaire, faisant appel notamment à la pragmatique, à la psychosociologie et à l'ethnographie de la communication. 3 QUELQUES THÈMES DE RECHERCHE DE L'ANALYSE CONVERSATIONNELLE La conversation est vue comme une structure complexe, composée d'un certain nombre de séquences conversationnelles, qui correspondent généralement à des paires adjacentes. Cette organisation séquentielle a fait l'objet de plusieurs études, qui ont, par exemple, montré qu'il existe un système d'allocation des tours de parole qui régule la participation à la conversation. Ici, on se pose, par exemple, les questions de savoir comment et à quel moment un participant prend la parole, et quelle est la part de chacune des composantes communicatives (contenu du message, intonation, gestes, etc.). De même, ces recherches se sont, par exemple, intéressées au problème de la cohérence de la conversation. Il a été notamment montré que les conversations se déroulent selon un mode d' organisation préférentielle : par exemple, les séquences offre-acceptation, requête-acceptation, critique-contestation sont préférées, et se rencontrent plus souvent que les séquences offre-refus, requête-refus, critique-admission. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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