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Analyse des textes centraux de l’œuvre de Stendhal : Le Rouge et

Publié le 16/10/2019

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Analyse des textes centraux de l’œuvre de Stendhal : Le Rouge et Le Noir   Texte I : La Rencontre entre Julien et Mme de Rénal Pages 42-43   L’analyse de ce texte peut s’effectuer en deux parties : une scène de rencontre et le trouble de Mme de rénal. I-Une scène de rencontre a- Julien attend devant la porte de l’entrée tandis que Mme de Rénal sort par celle du salon. Vous montrerez, à partir de deux ou trois passages évocateurs que l’auteur a soigneusement et finement scénographie le couple de personnage dans cette scène.   Analyse : Nous pouvons repérez  quelques passages évocateurs qui illustrent la scénographie du couple de personnage par Stendhal : « par la porte-fenêtre du salon » (L2-3), « sur le jardin »(L 3), « à la porte d’entrée »( L12) ou encore « vers la porte » (L15). On constate l’expression scénographique d’une inversion : c’est le personnage féminin qui est le premier frappé par le physique du personnage masculin. En outre le personnage masculin est doté de caractéristiques physiques féminines illustrées par des démonstratifs déictiques : « cette pauvre créature » (L 11), « « ce pouvait être une jeune fille » (L10 ) ou encore « une jeune fille déguisée » (L10)   b- julien s’attendait à rencontrer un patron sévère et Mme de Rénal un précepteur méchant. Relevez les détails clés qui suggèrent la surprise et la stupéfaction de Mr et Mme de Rénal par leur rencontre.   Analyse : Le sentiment de stupéfaction et de surprise est partagé, comme le prouve de champ lexical de l’étonnement : « frappé »(L18), « interdite »(L24), « étonné ». ainsi craignant de rencontrer un être grossier et brutal, Mme de Rénal est frappée par l’extrême sensibilité de Julien, révélée par la répétition du motif des larmes. Julien de son coté s’étonne de la beauté de Mme de Rénal « rempli de grâce » (L18), « un être aussi bien vêtu » (L25), « un teint si éblouissant »(L26).   c-Chacun des personnages est beau et sensuel. Expliquez à quels indices le lecteur comprend qu’ils sont attirés physiquement l’un par l’autre.   Analyse : Le rapprochement entre Julien et Mme de renal se fait de manière progressive : « S’approcha »(L13), « s’avancer »(L15 », « tout près »(L16), « ils étaient fort près l’un de l’autre »(L24). Ainsi , les deux personnages se contemplent dans les moindres détails de leur physionomie : « le bras »(L6), « le teint » (L8), « la main »(L13), « son oreille » (L16). Quant au plaisir à être ensemble, il se manifeste avec beaucoup de spontanéité, à travers des réactions corporelles involontaires : « les joues (…) maintenant si roses » (L 28) II-Le trouble de Mme de renal a-C’est Mme de Renal qui aperçoit Julien la première. Montrez qu’elle peine à l’identifier clairement (age,sexe ,compétences)   Analyse : L’analyse de ce texte nous permet de dire que Mme de renal ignore tout du héros ; elle commet une erreur d’interprétation : elle le prend pour une fille (« ce pouvait être une jeune fille » L10). Elle se trompe sur son âge « presque encore enfant » (L4-5) et sur sa classe sociale puisqu’elle le qualifie par trois fois de « paysan » (L4-8-28 ). On attendait l’image d’un personnage plein d’ambition, bien décidé à se faire, à coup de prouesses héroïques, une place enviable dans la société. La scène de rencontre nous montre une autre facette du héros qui se révèle un être d’apparence fragile doté d’une sensibilité et d’une émotivité extrême.   b-Mme de rénal a l’initiative dans le dialogue. Repérez les indices qui montrent cependant qu’elle hésite constamment sur la manière de s’adresser à Julien.   Analyse : Ne parvenant pas à identifier avec certitude julien, Mme de Rénal le nomme tour à tour : « mon enfant » et « monsieur ». En réalité, elle ne sait pas exactement comment se situer par rapport à lui. Réalisant sa méprise, elle s’efforce de respecter les convenances sociales en utilisant le titre de civilité « monsieur », plus conforme au statut qui sera celui de julien dans la famille.   Etude de la langue Relevez tous les termes ou expressions qui se rattachent u lexique de l’émotion et à l’affectivité, puis identifiez la nature grammaticale de chacun. Proposez ensuite un classement sémantique, selon le critère de votre choix   ü  Classement grammatical : -Substantifs : « pitié », « chagrin », « timidité », « larmes », « gaieté », « bonheur » -Adjectifs qualificatifs et participes passés : « pale », « doux », « pauvre », « distraite », « amer », « frappé », « étonné », « honteux », « interdite », « folle », « heureuse » -Adverbe : « extrêmement », « timidement » -verbes : « pleurer », « osait », « tressaillit », « oublia », « rire », « se moquait », « gronder » ü  Classements sémantique -Le lexique peut être associé à Julien ou à Mme de Rénal -Le lexique peut retranscrire des sentiments négatifs (chagrin, colère) ou des sentiments positifs (surprise, bonheur) -Le lexique peut exprimer la réserve et la retenue ou l’émotion forte                                                         Texte II : La Scène de bal   L’analyse de ce texte peut se décliner en trois parties :   I-L’art de raconter une scène   a- La composition du texte permet d’identifier deux étapes bien distinctes. Mentionnez-les. Analyse : L’extrait peut être  divisé en deux parties : 1) De L13 à L31 : la narration est menée du point de vue de Mathilde 2)De L32-50 : le texte se focalise davantage sur les attitudes de Julien   b-Dans la première partie de l’extrait, la narration suit plusieurs fils conducteurs en même temps. En citant précisément le texte, montrez qu’elle prend en charge à la fois le regard, les  réflexions et le comportement de Mathilde,  les déplacements et les  attitudes de Julien.   Analyse : La première partie traite du regard de Mathilde illustré par le champ lexical de la vue : « elle le cherchait  presque les yeux »(L14), « elle l’aperçut », « il n’avait plus l’air » (L16-17), « il a la tournure »(L19), « elle le regardait fixement, étudiant ses traits » (L 22). A travers les pensées de Mathilde, la narration retranscrit les déplacements de Julien dans l’espace : d’abord au loin dans un salon, il se rapproche de plus en plus jusqu’à passer assez près de Mathilde pour qu’elle entende sa conversation, avant de continuer sa route(c’est alors qu’elle l’interpelle).   II- L’étrange Mathilde   a- Mathilde est intéressée par Julien. Mettez en avant son attirance en vous appuyant sur des citations précises du texte et tentez d’indiquer ce qu’elle admire chez lui.   Analyse : Nous pouvoir voir, dans cet extrait, deux portraits étroitement liés :  L’un produit par la perception de Mathilde, l’autre par le narrateur. Le premier souligne sa fierté « son regard a redoublé d’orgueil » (L20) et la noblesse sévère de son allure « son œil est plein d’un feu sombre »(L19), « il a la tournure d’un prince déguisé »(L19-20), « une figure si noble »(L26-27). Julien exerce sur Mathilde une véritable fascination parce que son attitude est provocatrice et anticonformiste : il fait l’éloge de Danton au beau milieu d’un bal aristocratique. Le narrateur exprime quant à lui un point de vue plus lucide : le comportement de Julien est méprisant. On peut dire, de ce qui précède que Mathilde a une image déformée de la réalité. b- Mathilde dit à propos d’Altamira « mon condamné à mort », alors que c’est un homme noble, valeureux et bien plus âgé qu’elle. Repérez dans le texte d’autres indications l’assurance de Mathilde avec les hommes et expliquez en quoi ses intérêts sont inhabituels pour une jeune fille de la haute société.   Analyse : Mathilde connait parfaitement les codes de bienséance et sait tenir quand il le faut son rôle de jeune fille de bonne famille modeste et bien élevée. Mais fascinée par julien, elle oublie , dans cet extrait, ses bonnes manières : « elle le regardait fixement »(L22), écoute les conversations et s’y immisce avec impolitesse « elle n’hésita pas à l’appeler »(L29). Mais Mathilde sait aussi pleinement que son attitude est inconvenante : « elle avait la conscience et l’orgueil de faire une question extraordinaire pour une jeune fille » (L30-31).   c- « O ciel ! serait-il un Danton ? ». Demandez-vous comment il faut entendre cette exclamation intérieure de Mathilde. En vous appuyant sur les jugements exprimés pat Mathilde, expliquez que Julien est un personnage énigmatique à ses yeux.   Analyse : Au début de l’extrait, Mathilde cherche à connaitre julien ; cette quête se transforme rapidement en enquête puisqu’elle tache de décrypter qui il est réellement.  Elle abandonne la fausse piste de l’Anglais (L17), et en suit une nouvelle : « un prince déguisé »(L20). La révélation subite qui s’impose à elle est traduite par le style indirecte : « o ciel ! serait-il un Danton »(L17). L’antonomase témoigne d’une subite association d’idées dans le cerveau de Mathilde : elle entend Julien prononcer ce nom dans un laudatif, alors qu’elle se trouve elle-même  sous le coup d’une fascination pour Altamira, condamné à mort comme l’a été Danton. Elle associe confusément les trois hommes à une même destinée glorieuse de décapitation. C’est autant dire que pour Mathilde, Julien est désormais un « nouveau Danton » c’est-à-dire un homme promis à une destinée singulière, un être aussi effrayant qu’héroïque, animé par un idéal qui lui coutera la vie.   III- Rapport de force et rapport amoureux   a- A la fin d l’extrait, le narrateur dit que Mathilde a l’air d’être l’esclave de Julien lorsqu’elle le regarde. Expliquez que, en précisant l’attitude de julien envers Mathilde, le texte permet de comprendre cette étrange métamorphose de la jeune fille orgueilleuse.   Analyse : Selon Mathilde,  Julien ne cesse de prendre de l’ascendance sur elle. Le jeune homme a déjà l’esprit embrassé par sa conversation avec Altamira : « son œil est plein d’un feu sombre »(L19), « L’œil encore enflammé de sa conversation »(L34-35). La réponse qu’il fait à Mathilde quant elle le questionne est d’une grande brutalité : Julien cherche à remettre à sa place cette orgueilleuse en lui faisant sentir sa bêtise par la formule « certaines personnes »(L33) qui renvoie à la médiocrité. b-Dans l’ensemble, Julien a cependant un comportement peu lisible face à Mathilde. Soulignez-le en observant le dernier paragraphe de l’extrait. L’analyse : Dans le dernier paragraphe de cet extrait, la conversation se poursuit en un échange silencieux, entièrement fondé sur les expressions de Julien ; il se dégage une ambigüité dans son comportement. Cette ambigüité se traduit par son double statut : il est le domestique des La Mole et affiche son infériorité « je suis payé pour vous répondre »(L43-44), « ainsi qu’un valet regarde son maitre »( L47), Mais il sort également vainqueur d’un échange qu’il a dominé, ayant réduit Mathilde à l’état « d’esclave ». Cette ambigüité est particulièrement bien rendue par l’oxymore « orgueilleusement humble » (L43)   Etude de la langue : Dans l’extrait que vous venez d’étudier, relevez les propositions subordonnées et indiquez si elles sont relatives, complétives ou circonstancielles. Puis attribuez à chaque proposition circonstancielle une valeur (temporelle, spatiale).   Réponses : Dans le texte, on relève : n  Des propositions subordonnées relatives : « qui lui était si naturel », « ou elle était », « qui peuvent valoir à un homme l’honneur d’être condamné à mort », « que je vois ici » ; n  Des  propositions subordonnées complétives : « qu’il a commencé comme plusieurs pairs », « que Danton avait un désavantage énorme aux yeux de la beauté », n  Des propositions subordonnées circonstancielles à valeur de temps : « après qu’elle eut dansé », « lorsqu’elle l’aperçut dans un autre salon » n  Des propositions subordonnées circonstancielles à valeur de manière : « ainsi qu’un valet regarde son maitre » n  Des propositions subordonnées circonstancielles à valeur de concession : « quoique ses yeux rencontrassent en plein ceux de Mathilde »                                                                     Texte 3 : La tentative d’assassinat de Mme de Rénal PP. 506-507   On peut diviser cette étude analytique en deux parties :   I- L’emportement du récit   a Après avoir lu la lettre, Julien n’en perd pas une minute pour accomplir son acte fatal. Montrez que, par son découpage, la narration s’efforce d’inscrire le lecteur dans son rythme effréné.   Analyse : Après avoir pris connaissance de la lettre de Mme de Rénal, le rythme du récit se fait rapide, porté par des verbes d’action à valeur dynamique conjugués au passé simple : « sauta »(L141), « courut », « arriva » (L149) « entra ». Ces verbes traduisent la rapidité des actions narrées.   b- le chapitre prend fin brutalement, en privant le lecteur d’une information capitale. Précisez quelle est cette information et quel est l’intérêt pour Stendhal de ne pas la donner ici.   Analyse : A la fin du chapitre, on sait que Julien a bien touché Mme de Rénal : « il tira un second coup, elle tomba » (L167-168). Mais la juxtaposition des deux propositions sans conjonction de coordination (qui exprimerait la conséquence) ne permet pas de décider catégoriquement si Mme de Rénal est morte ou pas. Ainsi, Julien expérimente la culpabilité di criminel puisqu’il sera persuadé pendant plusieurs chapitres d’avoir bel et bien assassiné son ancienne maitresse avant finalement d’être démenti.   II- Le héros sacrilège   a- sur la route de Verrières, julien ne parvient pas à écrire à Mathilde. Déterminez ce que révèle cette incapacité. Cherchez dans la suite du texte des indices corroborant votre hypothèse.   Analyse : Dans la voiture Julien est très énervé ; pire « sa main ne formait sur le papier que des traits illisibles »(L147-148) : ce détail traduit son extrême confusion ; les mains de julien ne lui obéissent plus. Julien est en proie à une forme d’aliénation puisqu’à nouveau , son corps le trahit : « fit trembler le bras de Julien d’une telle façon, qu’il ne put d’abord exécuter son dessein » (L161-162), « physiquement, je en le puis » (L163). b-Julien ne réussit  à tirer sur Mme de Rénal que lorsqu’il en peut plus voir son visage. Précisez les sentiments qui, selon vous, l’animent à l’égard de Mme de Rénal et ce qui justifie à ses propres yeux son crime.   Analyse : Pour justifier cette question il nous faut recourir à l’auteur ainsi qu’à son mouvement littéraire : Stendhal, dans une démarche réaliste, se contente de reproduire à l’identique le déroulement de l’affaire Berthet qui l’a inspiré et dont il a trouvé des descriptions dans la Gazette des tribunaux. De manière plus nuancée, on peut affirmer que si la vision du visage de Mme de Rénal l’empêche de tirer, c’est parce qu’il n’est animé ni d’un sentiment de haine, ni d’un désir de vengeance qui répondrait à la lettre vengeresse d’une maitresse déçue. D’autre part, il faut interpréter son geste comme une preuve d’amour pour son ancienne maitresse.   C- Le lieu aggrave le crime : Montrez que ce dernier ne concerne pas seulement la personne de Mme de rénal, et qu’il n’a pas seulement la dimension d’un crime de sang. Analyse : D’un point de vue symbolique, cet extrait constitue un condensé du roman, puisqu’il représente à la fois le Rouge (celui des rideaux cramoisis, celui du sang versé, celui des armes ) et le noir ( le cadre religieux de l’église, le moment de la messe). Précisons que l’homicide dans un lieu sanctifié, comme l’église de Verrières, au moment le plus sacré de la liturgie, sur une victime en état de « ferveur » (L160), constitue un acte hautement blasphématoire et sacrilège.   Etude de la langue : Réécrivez le passage narratif allant de « il entra chez l’armurier » à « chargea les pistolets » P 306 sous la forme d’un court échange entre personnages. Vous utiliserez tout particulièrement des propositions interrogatives directes.   Réponse : Il entra chez l’armurier du pays : « Bonjour monsieur, pourriez vous, s’il vous plait me procurer une paire de pistolets ? » -Bonjour mon jeune monsieur. Mais, je ne trompe pas, n’êtes-vous pas le jeune Sorel, le fils du fabricant de planches ? - c’est bien moi, en effet. Je viens chez vous me procurer….. - Ah ça alors, quelle surprise ! Est-il bien vrai que vous êtes devenus lieutenant d’un régiment de hussards ? -Il est exact que…. - Et comment faut-il vous appeler maintenant ? Attendez, que je ne me souvienne… « .M. le chevalier julien Sorel de la Vernaye ,n’est-ce pas ? -j’étais venu pour vous acheter des pistolets… »  
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«   Analyse : Le sentiment de stupéfaction et de surprise est partagé, comme le prouve de champ lexical de l'étonnement : « frappé »(L18), « interdite »(L24), « étonné ».

ainsi craignant de rencontrer un être grossier et brutal, Mme de Rénal est frappée par l'extrême sensibilité de Julien, révélée par la répétition du motif des larmes.

Julien de son coté s'étonne de la beauté de Mme de Rénal « rempli de grâce » (L18), « un être aussi bien vêtu » (L25), « un teint si éblouissant »(L26).   c-Chacun des personnages est beau et sensuel.

Expliquez à quels indices le lecteur comprend qu'ils sont attirés physiquement l'un par l'autre.   Analyse : Le rapprochement entre Julien et Mme de renal se fait de manière progressive : « S'approcha »(L13), « s'avancer »(L15 », « tout près »(L16), « ils étaient fort près l'un de l'autre »(L24). Ainsi , les deux personnages se contemplent dans les moindres détails de leur physionomie : « le bras »(L6), « le teint » (L8), « la main »(L13), « son oreille » (L16).

Quant au plaisir à être ensemble, il se manifeste avec beaucoup de spontanéité, à travers des réactions corporelles involontaires : « les joues (…) maintenant si roses » (L 28) II-Le trouble de Mme de renal a-C'est Mme de Renal qui aperçoit Julien la première.

Montrez qu'elle peine à l'identifier clairement (age,sexe ,compétences)   Analyse : L'analyse de ce texte nous permet de dire que Mme de renal ignore tout du héros ; elle commet une erreur d'interprétation : elle le prend pour une fille (« ce pouvait être une jeune fille » L10).

Elle se trompe. »

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