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Angelus Silesius - littérature.

Publié le 28/04/2013

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Angelus Silesius - littérature. Angelus Silesius (1624-1677), théologien et poète allemand. Son oeuvre principale, le Pèlerin chérubinique (1675), proche de la tradition mystique médiévale, est une contribution majeure à la littérature allemande. Né à Breslau (Silésie), fils d'un aristocrate protestant polonais, Angelus Silesius, de son vrai nom Johann Scheffler, étudie la médecine et le droit à Strasbourg, Leyde et Padoue. En 1649, il devient médecin de la cour et médecin personnel du duc de Wurtemberg. Il est bientôt introduit auprès de plusieurs grandes figures de la mystique silésienne, disciples de Jakob Böhme et Maître Eckhart. Cependant, en 1653, il abjure solennellement le protestantisme pour embrasser la confession catholique, plus en accord avec ses aspirations mystiques. Il est ordonné prêtre en 1661. En 1657, il fait paraître cinq tomes d'épigrammes religieux, Choses spirituelles rimées par sens et par finales (Gestreiche Sinn- und Schlussreime) qui, complétés et augmentés, sont réunis en 1675 dans une deuxième édition sous le titre le Pèlerin chérubinique (Cherubinischer Wandersmann). En 1664, Angelus Silesius devient maréchal du palais du prince-évêque de Breslau, Sebastian von Rostock. Il consacre ses dernières années à secourir les pauvres et les malades de Breslau. Écrit avant la conversion du poète, le Pèlerin chérubinique se compose de mille cinq cents distiques, dont chacun renferme une pensée religieuse, autour d'un thème central : la réunion de l'âme avec Dieu. Conjuguant concision et force d'expression, fidèle à la tradition mystique, Angelus Silesius s'y emploie à amener le lecteur à la contemplation de Dieu, tout en évoquant le processus de sa propre conversion. On y devine également, derrière les allégories, l'appel à une foi plus humaine qui sache résister au dessèchement des querelles doctrinales. Angelus Silesius est aussi l'auteur de la Sainte Joie de l'âme (Heilige Seelenlust oder geistliche Hirtenlieder, 1657), recueil de poèmes religieux qui chantent l'apothéose et la beauté de Jésus-Christ. Avec cette oeuvre, plus respectueuse des canons doctrinaux, il renoue avec les cantiques de Martin Luther et de Paul Gerhardt, s'inspirant toutefois de chants profanes pour rendre accessibles au petit peuple le désir extatique et la contemplation mystique de Dieu qui s'y expriment. Des philosophes comme Hegel et Schopenhauer sauront apprécier plus tard le quiétisme des premiers vers d'Angelus Silesius, tout autant que les poètes Clemens Brentano ou Annette von Droste-Hülshoff. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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