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bulgare, littérature.

Publié le 06/05/2013

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bulgare, littérature. 1 PRÉSENTATION bulgare, littérature, littérature créée par les habitants de la Bulgarie depuis la seconde moitié du IXe siècle. 2 DÉBUTS DE LA LITTÉRATURE BULGARE Les frères Cyrille (v. 827-869) et Méthode (v. 825-885) semblent en effet être les premiers auteurs de la littérature bulgare, puisqu'ils traduisirent des textes religieux grecs dans la langue vernaculaire connue aujourd'hui comme le slave de l'ancienne Église. Leur travail de propagation du christianisme fut poursuivi, et la littérature bulgare prospéra, pour culminer sous le règne de Siméon Ier le Grand (893-927). De cette période jusqu'à la conquête de la Bulgarie par les Turcs (1396), la littérature bulgare fut essentiellement constituée par des textes religieux (traductions des Évangiles, biographies de saints, sermons, etc.), mais aussi par des chroniques historiques. Pendant la période de la première occupation par les Byzantins (1018-1185), néanmoins, la littérature bulgare cessa d'évoluer. Toute production littéraire s'interrompit pratiquement sous la domination turque (1396-1878) ; la plupart des clercs se contentaient en effet de compiler les oeuvres du passé, et seuls quelques grammairiens et quelques auteurs nationalistes isolés produisaient une oeuvre originale. L'oeuvre la plus influente dans ce domaine est sans doute l'ouvrage historique Istoria Slaveno-Bolgarska (« Histoire des Slaves bulgares «), écrit vers 1762 par le moine Paisij, dans une forme de slave ecclésiastique teintée de langue populaire. 3 LITTÉRATURE BULGARE MODERNE Il faut attendre le début du XIXe siècle pour voir naître la littérature moderne et assister à l'éveil de la conscience nationale bulgare. Après 1830, le mouvement de libération bulgare, manifesté dans le domaine culturel par la création d'écoles et d'imprimeries, par la création de la revue Ljuboslovie (1844) ainsi que par la publication de grammaires bulgares et d'autres manuels didactiques, contribua à l'épanouissement d'une nouvelle littérature bulgare. Au même moment se créait le novobulgarski, nouvelle langue littéraire bulgare, construite à partir de ses dialectes orientaux. Avant 1878, la nouvelle génération des écrivains bulgares, derrière la figure militante de Gueorgui Rakovski (1821-1867), se préoccupa surtout des questions politiques et sociales, avec, au premier plan, le thème de l'indépendance nationale, tandis que les considérations stylistiques et psychologiques passaient naturellement au second plan. L'écrivain le plus important de la période précédant la libération fut le poète révolutionnaire Hristo Botev (1849-1876), qui mourut en luttant contre les Turcs. Ce poète, premier écrivain moderne bulgare, est surtout connu pour Had?i Dimit?r, une oeuvre patriotique. Le principal auteur de la période suivante (après 1878) fut Ivan Vazov (1850-1921), l'un des écrivains les plus prolifiques et les plus populaires de la Bulgarie. Cet auteur, admirateur des grands romanciers russes, chanta son pays et les patriotes tombés pour sa liberté ; talent multiple, il s'illustra dans le drame, la nouvelle, la poésie (les Tristesses de la Bulgarie, 1877, Champs et forêts, 1884) et le roman : Sans feu ni lieu (1883) et Sous le joug (1890), considéré comme son chef-d'oeuvre. Les autres auteurs importants de cette période riche furent, pour la poésie, Pen?o Slavejkov (1866-1912) et son disciple Pejo Javorov (1877-1914), et pour la prose Aleko Konstantinov (1863-1897), auteur satiriste qui dépeignit les paysans bulgares dans un ouvrage célèbre Bai Ganyu (« Oncle Jean «, 1895). Dans la période qui suivit la libération de la Bulgarie, les écrivains s'attachèrent de plus en plus à des considérations formelles : la technique de l'écriture, l'utilisation de la langue et de ses possibilités euphoniques, longtemps négligées, devinrent des préoccupations premières. Parmi les auteurs importants de cette troisième période, signalons l'existence des nouvellistes Dimiter Ivanov (1878-1949), qui a écrit sous le pseudonyme d'Elin-Pelin, et Jordan Jovkov (1880-1937), tous deux appréciés en raison de leur intérêt pour la vie dans les campagnes bulgares. Après 1944, l'influence des auteurs russes sur la littérature bulgare se substitua à celle, prépondérante jusque-là, des auteurs occidentaux, et les créations bulgares se conformèrent aux critères du réalisme socialiste soviétique. Le roman historique devint de ce fait le genre prépondérant en Bulgarie ; toutefois, en marge de cette production souvent médiocre, l'oeuvre de certains contemporains talentueux, parmi lesquels la poétesse Blaga Dimitrova (née en 1922) et le poète Pavel Matev (né en 1924), dénote une plus grande fraîcheur et marque le début d'un mouvement vers une plus grande liberté artistique. À la même époque, la prose de Jordan Radi?kov (né en 1926) est particulièrement intéressante ; cet auteur traite en effet, dans un style d'une finesse exceptionnelle, de thèmes puisés dans l'histoire bulgare, et son court roman Khradriatyat chovek (« Un brave homme «, 1967) lui valut une reconnaissance incontestée. Un peu à part se situe Elias Canetti, prix Nobel de littérature en 1981, qui naquit en Bulgarie mais qui, après un séjour formateur en Autriche, dut s'exiler en Grande-Bretagne à partir de 1938. Écrivain de langue allemande, il est l'auteur de romans (Auto-da-fé, 1936), de textes critiques (sur Kafka et Broch notamment) et autobiographiques (un journal, intitulé le Territoire de l'homme et une autobiographie en trois volumes : la Langue sauvée, 1977 ; le Flambeau dans l'oreille, 1980 ; Jeux de regard, 1985), mais ce sont surtout ses pièces de théâtre, où les personnages sont aux prises avec la société, qui le firent connaître (Noce, 1932, Comédie de la vanité, 1934). La littérature actuelle du pays est caractérisée par une interrogation sur l'identité bulgare et sur l'avènement d'une culture spécifiquement bulgare, interrogation qui cherche des réponses dans l'étude de l'histoire de la Bulgarie. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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