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Corpus de textes

Publié le 06/05/2013

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CORPUS DE TEXTES Ce corpus est composé de trois textes qui vont tous porter sur le thème de la guerre. Il y a l'article "guerre" de Jaucourt, tiré de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, datant de la deuxième moitié du XVIIIème siècle, "Candide" écrit 1759 par Voltaire, grand philosophe des Lumières, puis "Voyage au bout de la nuit" de Louis-Ferdinand Céline, publié en 1932. Nous allons comparer ces trois textes en leur trouvant des similitudes et des différences. Tout d'abord, le genre littéraire diffère selon les textes : le texte 1 est un article de l'Encyclopédie, qui utilise une argumentation directe, le texte 2 est un récit, un conte philosophique, c'est à dire une critique de la société et du pouvoir, et le texte 3 est un roman autobiographique, utilisant -comme le texte 1- l'argumentation directe, mais par la réflexion du personnage, Ferdinand Bardamu. Ensuite, ces textes utilisent tous les trois un registre différent. Jaucourt préfère le registre didactique, tandis que Volaire persuade les lecteurs en utilisant le registre ironique, et même le registre pathétique. Céline, quant à lui, les persuade avec le registre polémique. Puis, Voltaire, Jaucourt et Céline utilisent des énonciations diverses. Dans le cas de Jaucourt, c'est l'énonciation générale qui est privilégiée, avec le présent de vérité génénérale, "les lois militairesde l'Europe n'autorisent point à ôter la vie de propos délibérés aux prisonniers de guerre" (l.16-17), et des phrases explicatives "GUERRE, c'est [...] un différend entre des souverains, qu'on vide par la voie des armes" (l.1-2-3). Voltaire, lui, préfère utiliser la 3ème personne "Il prit le parti d'aller raisonner ailleurs des effets et des causes" (l.165-166), car c'est Candide qui voit et participe à cette guerre, du point de vue interne, mais c'est Voltaire qui fait passer les idées. Puis, Céline utilise la 1ère personne car cela s'apparente à un témoignage vécu, ce qui donne plus de crédibilité. Celle-ci est renforcée par l'utilisation de la langue familière. Enfin, ces trois auteurs utilisent chacun une démarche aurgumentive différente. En effet, le texte 1 met en place un exposé organisé, avec des liens logiques, et nous montre que malgré les règles instaurées, qui sont étouffées par la guerre, et donc non-respectées, la guerre reste une barbarie destructrice. Le but du texte 3 est de choquer les lecteurs en leur faisant comprendre qu'il n'y a pas d'échappatoire à la guerre, que tout est permit, y compris tuer. Ces deux textes utilisent l'argumentation directe, contrairement au texte 2 de Voltaire, qui utilise donc l'argumentation indirecte. Les arguments de Voltaire sont à déduire du récit. Dans le premier paragraphe, il nous montre que la guerre paraît un beau spectacle, néamoins, cela est détruit par le ton ironique qu'il emploie. Dans le second paragraphe, il nous fait comprendre qu'en réalité, la guerre est une barbarie, et rejoint le point de vue de Jaucourt. Là est la première similitude que l'on peut trouver dans chacun de ces textes : Voltaire et Jaucourt sont d'accord pour dire que la guerre est une barbarie destructice. Ces deux auteurs s'accordent aussi pour dire que les lois ne sont pas respectées, qu'elles sont étouffées par la guerre, en parlant du fait que les civils ne sont pas protégés de la guerre, qu'il y a des assassinats, et que les femmes sont violées malgré ces lois. La dernière convergence est partagée par Jaucourt et Céline : ils s'entendent bien sur le fait que les lois naturelles et sociales sont gommées par la guerre. Ces trois textes ont donc des différences, au niveau du genre, du registre, de la démarche argumentative, et de l'énonciation, mais aussi des similitudes sur le fait que la guerre est une barbarie, que les lois ne sont pas respectées, et les lois naturelles et sociales gommées par la guerre.

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