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Désir

Publié le 12/11/2011

Extrait du document

 Le désir, du fait qu'il ne tient absolument pas compte des obligations que nous impose la réalité;, entre en conflit avec celle-ci. Le problème se pose souvent à nous : que choisir ? Notre désir ou nos obligations -conflit illustré dans la vie courante par les notions de \"bonne\" et de \"mauvaise\" conscience : le petit diable et le petit ange qui, à chaque décision importante, se disputent et tentent de se faire, chacun de leur côté, entendre, écouter et obéir. Souvent, nous préférons choisir notre désir, plus attrayant, plus réconfortant, non sans un fort sentiment de culpabilité (Lewis Carroll, dans Alice au pays des merveilles, fait très bien ressortir cette impression de défaite et de culpabilité chez la petite fille perdue qui \"sait très bien ce (qu'elle) doi(t) faire, mais qui fai(t) toujours le contraire\").        Ce n'est finalement pas ce sentiment d'insatisfaction permanent, et la réalisation totale du désir qui nous fait généralement le plus de tort, mais les conflits et les contradictions nombreuses qu'il installe en nous : le désir même si cela nous est une douce illusion indispensable dans la vie, est pour nous source d'un grand plaisir accompagné de tourments, de culpabilité, de frustrations dues au refoulement, de difficultés à maîtriser nos pulsions, de douleurs. Ces douleurs sont cependant dues à l'inadaptation du désir dans la réalité, rigide, et non pas à la pulsion en elle-même. L'on peut se demander alors si le désir, au lieu d'être cause de souffrance, n'en serait pas l'expression, s'il ne serait pas l'expression d'une douleur vive, refoulée, à l'origine de notre fonctionnement complexe.

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