Devoir de Philosophie

« Est-ce un devoir de rechercher le bonheur ? »

Publié le 05/12/2010

Extrait du document

Texte rédigé par moi-même pour lequel j’ai obtenu la note de 12/20 avec comme commentaire de l’enseignante : 

 

« Dans l’introduction revoir l’énoncé et la thèse B laquelle méritait plus de précision. Ensuite il y a un bon effet d’argumentation articulé autour d’un travail de recherche que vous avez bien intégré.

Cependant vous n’avez pas suffisamment creusé la notion de devenir. Il aurait fallu insister davantage sur l’esprit moral de la question. «

 

Je mettrais entre parenthèses les commentaires de l’enseignante.

 

Le mot bonheur vient du latin « bonum « (bon) et de « heur « qui signifie défavorable.

Le bonheur est un état de pleine satisfaction dans lequel l’homme réalise ses désirs et ses aspirations et qui se manifeste par la jouissance de vivre et la confiance en l’existence.

On peut dire que la recherche de bonheur n’est pas un devoir car c’est quelque chose de naturel et propre à tout homme.

L’homme recherche toujours un état de plénitude et de plaisir pour lui-même ou pour un proche.

Cependant on peut prendre la recherche de bonheur comme un devoir (terme à définir) car la définition du bonheur comme satisfaction durable et complète ne dure pas et ne procure jamais une satisfaction complète pour un être raisonnable sensiblement affecté.

 

La recherche de bonheur est quelque chose de naturel pour les hommes car certains croient en le « destin «.

Le destin serait une puissance mystérieuse et supérieure qui fixerait l’ensemble des événements de la vie de quelqu’un.

Ce sont les stoïciens qui, dès l’Antiquité, auraient développés la théorie du destin ou « fatum « en latin.

Selon eux la volonté et l’intelligence humaine sont impuissantes à diriger le cours d’événements. La destinée est fixée d’avance et par Dieu. Diderot, philosophe des Lumières, utilise cette théorie du fatum, de présence qui déciderait du destin des hommes, dans son roman Jacques le Fataliste. Le héros et personnage de Jacques croit en une puissance divine et supérieure qui écrirait la vie des hommes. Il ne cesse de répéter dans le roman, tel une maxime « C’est écrit là haut. «

Cette phrase exprime la croyance en un bonheur écrit et prévu que l’homme n’a pas à rechercher.

On peut donc voir que la recherche du bonheur n’est pas du pouvoir de  l’être humain ; sa vie et donc sa tendance à être heureux est naturelle.

La recherche du bonheur est aussi quelque chose de propre à chaque homme.

Le terme de « bonheur propre « signifiant ici bonheur personnel. Chaque homme à une vision du bonheur qui lui est propre car le sentiment de bonheur dépend de ses désirs et de sa personnalité

En effet les petits plaisirs qui donnent lieu au bonheur peuvent être très divers même pour une seule personne. Alors que certains préféreront un repas entre amis dans un restaurant paisible, d’autres préféreront une sortie en discothèque pour satisfaire leur envie, se faire plaisir et être heureux.

La recherche du bonheur ne peut être considérée comme un devoir car le terme de devoir implique une obligation pour l’homme d’obéir à un ou plusieurs commandements. Or il existe un devoir religieux, un devoir juridique, une obligation morale mais aucun commandement sur le bonheur.

L’homme est libre en ce qui concerne la part heureuse de sa vie. Libre de rêver, libre de fantasmer, libre de choisir, les petits rien de la vie, les choses qui lui apporteront une pleine satisfaction.

On peut sortir faire des courses et rencontrer un ami d’enfance avec qui on parlera du bon vieux temps mais aussi déguster un mets que l’on adore et se sentir heureux.

 

(Nous venons de montrer que le fait de rechercher le bonheur n’est pas un devoir car il n’implique aucune obligation et qu’il est naturel et propre à tous hommes. (=caractère subjectif du bonheur pouvant faire l’objet d’un commandement moral valable pour tout homme))

Néanmoins, la définition du bonheur comme satisfaction durable et complète ne dure pas et ne procure jamais une satisfaction complète pour un être raisonnable et sensiblement affecté.

 

On peut parler de devoir dans la recherche du bonheur car l’homme préfère mériter ce qu’il a plutôt que d’avoir quelque chose de déjà fait.

C’est ce que nous dit le philosophe Alain, dans son ouvrage intitulé Propos sur le bonheur : « On aime le bonheur qui vous tombe on veut l’avoir fait «.

En effet, parfois une personne préférera être en difficulté financière pendant un certain temps et s’en sortir toute seule plutôt que de demander de l’argent à une connaissance. L’homme est un être fier.

On peu aussi parler de devoir dans la recherche du bonheur car l’homme est tout simplement quelqu’un pour qui le leitmotiv est le bonheur.

Déjà tout petit lorsque l’on nous interroge sur notre futur  la notion de bonheur avec la traditionnelle réponse « Je vivrais dans une grande maison, j’aurais pleins d’enfants et on vivra heureux « est récurrent. ((Phrase à venir mal relié au devoir et incorrecte) Or puisque l’homme est toujours insatisfait et en veux toujours plus il ne sait pas se contenter de ce qu’il a.)

C’est la théorie d’Epictète, philosophe de l’Antiquité, avec ses paroles : « Il n’y a qu’une façon d’attendre le bonheur : il faut cesser de se tourmenter au sujet des choses sur lesquelles notre volonté n’a aucune influence «.

A l’époque, les hommes avaient déjà l’insatisfaction comme caractéristique essentielles et c’est une chose encore d’actualité puisque l’homme n’est pas satisfait même lorsqu’il atteint le seuil du bonheur.

On peut employer le terme de devoir car si l’homme n’essaie pas de chercher le bonheur il peut pencher vers le côté du malheur.

Comme l’évoque le psychanalyste Freud dans son ouvrage, Malaise de la culture : « Il y a beaucoup moins de difficultés à faire l’expérience du malheur. «

Il veut ainsi dire que l’homme n’effectue pas son devoir de recherche il penchera inévitablement vers le malheur. (Oui et alors ?)

 

Nous venons de voir que l’homme devrait rechercher activement le bonheur parce qu’il préfère mériter ce qu’il a mais aussi car il souhaite le bonheur et enfin pour ne pas devenir malheureux.

 

A la question de savoir s’il faut oui ou non rechercher le bonheur nous avons d’abord cru pouvoir affirmer que ce n’était pas un devoir de rechercher le bonheur car le terme de devoir impliquerait une règle, une loi, ou un commandement.

Or il n’existe rien de tel. De plus la recherche du bonheur n’est pas une contrainte mais quelque chose de naturel et propre à chaque homme.

Mais dans un deuxième temps il est apparu que c’était un devoir de rechercher le bonheur car nous avons vu selon Alain que l’homme « n’aime guère un bonheur qui vous tombe du ciel « puis selon Epictète que l’homme est un être insatisfait et enfin que l’homme doit rechercher le bonheur activement pour ne pas se noyer dans le malheur. (En quoi est-ce un devoir ?)

Nous pouvons donc conclure en disant que oui il s’agit d’un devoir de rechercher le bonheur.

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