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Gallimard, Éditions.

Publié le 08/05/2013

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Gallimard, Éditions. 1 PRÉSENTATION Gallimard, Éditions, maison d'édition française, fondée en 1911. 2 DE LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE À LA LIBRAIRIE GALLIMARD Lorsque André Gide et Jean Schlumberger se proposent de publier les ouvrages des collaborateurs de leur revue la Nouvelle Revue française (N.R.F.), ils font appel à Gaston Gallimard pour assurer la gestion d'une petite société en participation. Les premiers livres publiés en juin 1911 sont l'Otage de Paul Claudel, Isabelle d'André Gide et la Mère et l'Enfant de Charles-Louis Philippe. En plus des ouvrages des fondateurs paraissent les Poèmes de Léon-Paul Fargue, les Éloges de Saint-John Perse et l'Annonce faite à Marie de Paul Claudel. En 1913, les Éditions de la N.R.F. publient la première édition complète des Poésies de Stéphane Mallarmé. La Première Guerre mondiale disperse les auteurs, et les Éditions de la N.R.F. poursuivent leurs publications au ralenti. En 1917, le rachat aux Éditions Grasset du premier volume d' À la recherche du temps perdu de Marcel Proust vaut à la maison son premier prix Goncourt. Tout de suite après la guerre, Gaston Gallimard transforme l'entreprise amicale en une maison organisée commercialement ; pour ne pas engager le nom de la N.R.F. sur des oeuvres éloignées de l'esprit de la revue, la maison d'édition devient la Librairie Gallimard. Parmi les auteurs marquants des années 1920 figurent Guillaume Apollinaire, Louis Aragon et André Breton. En 1921, devant l'afflux croissant des manuscrits, le comité de lecture s'officialise ; il se compose d'écrivains et de critiques, dont André Gide, Jean Paulhan, Jacques Rivière et Benjamin Crémieux. Son activité permet de constituer le fonds des futures Éditions Gallimard ; dès lors la couverture blanche représente un label de qualité. Avec l'entrée d'André Malraux comme directeur artistique, le rachat de la « Bibliothèque de la Pléiade « en 1933 et l'entrée de son créateur Jacques Schiffrin, à l'origine d'un programme de livres pour enfants, la maison couvre désormais tous les domaines littéraires. En septembre 1939, les principaux services de la Librairie Gallimard sont transférés à Mirande (Manche) ; en 1940, comme condition à la poursuite de son activité, la maison d'édition est placée sous la direction de Pierre Drieu la Rochelle. Dès septembre 1945 naît la collection « Série noire «, sous la direction de Marcel Duhamel, puis la collection « Espoir « confiée à Albert Camus, qui y publie René Char et Simone Weil. 3 DIVERSIFICATION ET EXPANSION En reprenant Denoël en 1951 et le Mercure de France en 1958, la Librairie Gallimard étend à la fois son catalogue et ses possibilités de publication. Le domaine des sciences humaines se renforce avec la création de la « Bibliothèque de philosophie « dirigée par Maurice Merleau-Ponty et Jean-Paul Sartre. La collection « Du monde entier «, créée en 1931, poursuit sa publication de romanciers américains qu'elle fait découvrir aux Français : Truman Capote, William Faulkner, Ernest Hemingway... Pour s'ouvrir à la littérature sud-américaine, Roger Caillois crée en 1952 la collection « la Croix du Sud «, qui publie Jorge Luis Borges, Julio Cortázar et Mario Vargas Llosa. En 1956, Louis Aragon dirige la collection « Littératures soviétiques «. À côté d'auteurs comme Michel Déon, Roger Nimier, Romain Gary sont publiés Michel Butor, Marguerite Duras et Nathalie Sarraute, ces « nouveaux romanciers « découverts par les Éditions de Minuit. Il faut attendre les années 1960 pour que la maison renoue avec la tradition des auteurs de la N.R.F., avec notamment Jean-Marie Gustave Le Clézio, Patrick Modiano, Pierre Guyotat, Albert Cohen ou Michel Tournier. En 1961, la Librairie Gallimard change de statuts et devient les Éditions Gallimard. L'entreprise n'en abandonne pas pour autant son secteur historique « librairies «, avec le rachat de plusieurs librairies à Paris (Le Divan) et à Strasbourg (Kléber). En outre, soucieuse de son indépendance commerciale, elle développe ses activités de diffusion et de distribution du livre par l'intermédiaire de trois filiales créées au début des années 1970 : la Sodis, le Centre de diffusion de l'édition (CED) et France Export Diffusion (FED). 4 L'HISTOIRE D'UNE FAMILLE En 1975, à la mort de Gaston Gallimard, son fils Claude lui succède à la direction, entouré de ses quatre enfants. Il a déjà lancé, en 1972, la collection de poche « Folio «, suivie de « 1 000 soleils «, la première du département jeunesse qui devient l'un des secteurs vedettes de la maison. L'année suivante, Antoine Gallimard crée la collection « Tel «, consacrée aux sciences humaines, et « l'Imaginaire « qui publie des romans. En 1980, Pierre Nora fonde la revue le Débat. Deux ans plus tard, Françoise Verny ouvre la maison à une littérature tournée davantage vers le grand public. Philippe Sollers entre au comité de lecture en 1987 et lance la collection « l'Infini «. Au début des années 1990, la longue bataille pour la succession se conclut par un accord à l'amiable conférant le contrôle de la maison au cadet des fils, Antoine Gallimard. Celle-ci s'ouvre à de jeunes auteurs comme Hervé Guibert, Philippe Djian ou Alexandre Jardin , tout en faisant vivre son fonds avec « la Bibliothèque de la Pléiade «, qui demeure la collection de référence. Cette décennie est marquée par une forte croissance, portée notamment par la collection « Folio « et par la collection illustrée « Découvertes Gallimard «, créée en 1986 au sein du pôle documentaire du département Jeunesse. Celui-ci, filialisé en 1991, enregistre de nombreux succès (avec notamment le phénomène Harry Potter, dont le premier tome paraît en 1998 dans la collection « Folio Junior «). Parallèlement est créée en 1992 une filiale Gallimard Loisirs dédiée aux guides de voyage. Ce dynamisme, qui permet à la famille Gallimard de détenir la quasi-totalité du capital du groupe, favorise aussi un développement externe au début des années 2000, avec le rachat des Éditions de la Table Ronde et une prise de participation majoritaire aux éditions P.O.L. Le groupe Gallimard figure ainsi parmi les premiers éditeurs français, loin derrière Hachette et Editis, et aux côtés d'autres grandes maisons telles que La Martinière-Le Seuil, Flammarion et Albin Michel. 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