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giono

Publié le 19/04/2013

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giono
c'est à la fois un texte réaliste précis sur la campagne, la nature, la description d'un incendie. Les ambitions de l'auteur sont aussi de nous faire vivre une scène tragique et épique où les forces de la nature déchaînées se dressent contre les Hommes. Jean Giono, écrivain français, est né à Manosque en 1895 et mort dans cette même ville en 1970. Beaucoup de ses romans ont pour cadre le monde paysan en Provence. Giono, pacifiste dans l'âme, dépeint la condition sociale de l'homme dans le monde. Son premier roman, « Colline «, a été publié en 1929 aux éditions Grasset.Dans ce livre, Giono raconte l'histoire d'un hameau, les Bastides blanches, situé au pied de la montagne de Lure Les habitants vivent dans quelques masures amassées autour de la fontaine du village. Cette fontaine, qui avait alimenté les habitants depuis si longtemps, va se tarir et tout commence à aller de pire en pire. C'est alors que l''aîné du village, Janet, paralysé et alité, commence à parler de manière peu compréhensible. Il ne faudra pas longtemps pour que les autres habitants pensent que Janet est à l'origine de tous leurs malheurs. En effet, en plus de la fontaine asséchée, une petite fille va tomber malade, et un incendie menace de raser le petit village. Giono décrit ce début d'incendie ... COPIE DU PREMIER ELEVE Cet extrait tiré du roman Colline de Jean Giono parle d'un incendie dévastant un village situé au pied d'une montagne qui détruit la forêt petit à petit et qui s'introduit partout. Il saccage tout sur son passage et finit par s'éteindre doucement, laissant la colline dans un état pitoyable. Il est assimilé à un dragon qui crache des flammes, tout au long de ce fragment du roman. La métaphore est filée en continu tout au long de ce passage et de nombreuses figures de style sont utilisées comme la personnification...Il ne faut donc pas se laisser trahir par le sens primitif des mots mais les interpréter au sens figuré et non au sens propre. Pour commencer, l'embrasement est comparé à une « bête souple « car il se propage rapidement et il se faufile partout. Le terme de bête est utilisé car le feu ravage tout et n'a aucune pitié. L'écrivain utilise la personnification : le verbe «bondir« est employé pour donner du mouvement aux flammes. En outre, il se sert des comparaisons pour assimiler l'action à un autre fait pour mieux l'illustrer. L'expression « faire le diable à quatre« est utilisé car l'incendie est symbole de mort, tout comme le diable. Ensuite, l'auteur utilise l'expression, « elle a rué « pour montrer que le feu de forêt est incontrôlable. Il décrit l'incendie comme une force invincible («robuste et joyeuse «) ; la « bête « est l'incarnation du Mal, cela lui fait plaisir de provoquer la torture. L'auteur utilise le verbe «tordre« pour prouver que les flammes s'introduisent en tous lieux. Puis, il compare sa silhouette à un torrent pour démontrer qu'il dévaste tout sur son chemin. Dans le second paragraphe, les flammes sont assimilées à un animal sauvage grâce aux noms « tête «, « ventre «, « queue « et aux verbes « ramper «, « sauter « pour montrer qu'il est omniprésent, aussi bien sur terre que dans les airs. Le verbe «avancer« est utilisé pour affirmer que le feu se répand au fur et à mesure qu'il évolue (rôle du groupe nominal « un coup de griffe «). De même, l'auteur met l'accent sur le danger en employant les verbes « éventrer « et « dévorer «. Le feu est rapide car Jean Giono utilise la tournure « un seul claquement de gueule « qui fait aussi référence à un prédateur. Le foyer est comparé à un animal vénimeux grâce au nom «dard « et la fournaise se propage si rapidement que l'auteur veut nous faire croire « qu'il sait ou il va «. Dans le troisième paragraphe, les buissons sont aussi personnifiés car ils se « sont défendus [... ] en jurant «. Le romancier démontre que la source de chaleur est dévastatrice en utilisant des verbes hyperboliques comme «écraser «. De plus, il veut donner l'impression que l'incendie éprouve une forme de gaieté avec le gérondif « en criant de joie «. Il veut montrer que le brasier a ralenti un peu avec l'expression « à petit pas «. Puis, il applique à nouveau des verbes de personnification comme « bondir « pour lui donner une allure fulgurante. Giono veut montrer que l'embrasement est puissant en précisant qu'il a des «muscles«. D'une part, il emploie la métaphore «sa grande haleine « pour décrire la fumée. D'autre part, il montre qu'elle envahit le ciel avec la figure « creuser un trou brûlant dans le ciel «. Il utilise la comparaison « la flamme saute comme si elle voulait quitter la terre pour toujours« pour indiquer que le feu se dissipe. Pour finir, il veut montrer qu'il disparaît : « à travers son corps aminci on peut voir toute la colline brulée «. Pour conclure, Jean Giono semble préférer les personnifications et les métaphores pour qualifier le feu. Elles peuvent s'engendrer mutuellement. L'outil grammatical le plus fréquent est bien sûr «comme« utilisé dans les comparaisons. Par ailleurs, les images donnent aux éléments naturels un poids symbolique et mythique et en font des personnages à part entière. Les figures de style sont nombreuses et liées le plus souvent à un contexte descriptif. L'incendie est conçu comme une personne, non seulement vivante mais aussi dotée d'une puissance redoutable. Cela montre l'irruption d'une catastrophe, comme une traversée emblématique de la mort. On voit que l'intérêt de ce texte réside dans la métaphorisation. Le texte ne parle donc pas d'un dragon fantastique mais d'un énorme incendie. La confusion est entretenue par l'emploi de nombreux substituts du pronom « elle « ayant pour référence la bête alors que le nom « incendie « est du genre masculin mais aussi par la multiplication des verbes qui signalent la personnification et/ou l'animalisation. Il faut donc voir au-delà du sens premier du-texte. COPIE D'UN AUTRE ELEVE DE SECONDE 6 Dans cet extrait du roman « Colline «, de Jean Giono, l'auteur nous décrit un incendie très dévastateur. Cet incendie est personnifié, et on peut remarquer une multitude d'images. Ces images comparent l'incendie à une bête de feu, mais nous allons voir tout cela en détail. Au début du texte, Jean Giono compare l'incendie à une bête souple : on peut imaginer que cette bête est l'incendie, et qu'elle ressemble à un serpent de feu, à un dragon. C'est la première apparition de l'incendie, qui semble surgir de nulle part, et fond sur ce village comme une bête affamée. On dispose d'un indice temporel : il est trois heures du matin. A l'aube, la bête monstrueuse est « plus robuste et plus joyeuse que jamais «; les hommes ont combattu toute la nuit contre l'incendie. Plus dévastateur que jamais , ce feu de forêt poursuit son chemin avec une vitesse surprenante. La bête tord parmi les collines son large corps pareil à un torrent : « c'était trop tard «. Cette image signifie que le feu descend sur ce village à très grande vitesse, et que désormais on ne pourra plus l'arrêter. Puis Giono décrit la morphologie de la bête : sa tête rouge passe en premier, suivie de son ventre de flammes, puis de sa queue. Cette morphologie fait tout de suite penser à un dragon. Les flammes s'engouffrent partout, dévastent tout sur leur passage, librement, sans rencontrer aucune résistance : « Elle rampe, elle saute et avance... «. Les hommes sont impuissants face à la puissance de l'incendie : « Un coup de griffe à droite, un coup de griffe à gauche «. L'auteur compare toujours l'incendie à une bête de feu, à un dragon, il le personnifie en lui attribuant des comportements animaux. Ici on pourrait comparer le feu à un lion déchaîné. On peut encore remarquer la puissance infernale de l'incendie dans la phrase qui suit ; le feu détruit la végétation à une vitesse hallucinante, les arbres sont impuissants et personne ne peut lutter. L'auteur continue sa description de la bête en évoquant son dard. Le dard fait immédiatement penser à un scorpion, et le dard de la tangue à un serpent venimeux. Avec ce dard, « la bête « prend la direction du vent, et Giono ajoute qu'on croirait que cette bête sait où elle va. Cela démontre une certaine cruauté, l'incendie va là où il fera le plus de dégâts. Puis, Jean Giono personnifie les buissons, qui se défendent contre la bête de feu en pestant (« jurant «). Mais un buisson ne peut rien faire contre les flammes. Encore une image, les flammes se dressent sur ces buissons qui seront bientôt consumés. Les pieds bleus du feu sont en fait la base de la flamme, l'endroit où le feu est le plus chaud, où la combustion est complète. Puis la flamme « danse en criant de joie « : le feu grandit et se déplace avec vivacité ; il crépite intensément. La flamme est rusée, elle choisit en quelque sorte ses cibles, en fonction de ses humeurs ou de sa cruauté. L'incendie se déplace ensuite vers les genévriers, qui ont vaillamment lutté. Les genévriers crient : ce cri représente sûrement le sifflement de l'écorce qui brûle, du bois qui crépite sous la chaleur. Dans le dernier paragraphe, l'auteur décrit l'agonie de la flamme, la fin de l'incendie, et la colline détruite ... Les « muscles roux « sont en réalité des flammes. La « grande haleine creuse un trou béant dans le ciel « : la chaleur dissipe les nuages. Ces deux phrases donnent l'impression que cette bête de feu est prise de panique, qu'elle tente de s'échapper par la voie des airs. Cette impression sera concrétisée dans la dernière phrase : « la flamme saute comme si elle voulait quitter la terre pour toujours «. C'est la fin de cet infernal incendie, qui laisse derrière lui enfer et désolation sur la colline. En conclusion, on peut dire que l'extrait tout entier est une image, l'incendie étant comparé à une bête de feu, à un dragon. Cette image accentue l'idée d'une certaine cruauté. Le chemin du feu est décrit dans tous ses déplacements sous la forme d'un dragon qui brûle tout sur son passage. On peut se demander si le feu n'est pas humanisé, car il montre une volonté déterminée.

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