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Guenièvre - littérature.

Publié le 28/04/2013

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Guenièvre - littérature. 1 PRÉSENTATION Guenièvre, personnage légendaire du cycle arthurien, épouse du roi Arthur et reine de Bretagne. Le nom gallois de Guenièvre est Gwenhwyfar, qui signifie probablement « esprit blanc «. Selon Geoffroi de Monmouth, elle surpasse en beauté toutes les femmes. Le temps qui passe n'altère en rien sa beauté, sa nature de fée préservant vraisemblablement ses traits ; elle est « la plus belle et la meilleure de toutes les Dames du monde «. 2 LA DAME DE L'AMOUR COURTOIS 2.1 Filiation Guenièvre est la fille de Léodogan, roi de Carmélide, et cousine de Cadoc. Elle est surtout connue pour être la femme du roi Arthur. Lorsque celui-ci décide de l'épouser, Merlin le prévient que cette union apportera le salut et la perte de la Bretagne. « Jour après jour, Guenièvre avait idéalisé Arthur [...]. Sa main droite, à force de manier l'épée, était devenue dure comme la pierre, et quand elle se posa sur Guenièvre la nuit des retrouvailles, la reine eut un frisson et toute sa douce chair se contracta [...] Elle soupira, et décida de se consacrer toute entière à la gloire du roi. « (l'Enchanteur, 1984, René Barjavel). 2.2 Dame courtoise Guenièvre, en tant que reine de Bretagne, est le symbole de la Dame de l'amour courtois qui cristallise les rêves et les désirs des chevaliers. Ainsi, elle est l'objet de la convoitise courtoise de nombreux chevaliers dont Keu ou Méléagant, mais c'est à Lancelot qu'elle accorde son amour. Pour Guenièvre, qui le protège et lui inspire vaillance et courtoisie, Lancelot, la figure exemplaire du chevalier courtois, est prêt à mourir héroïquement. L'amour courtois n'exclut pas que la Dame soit mariée -- Guenièvre est l'épouse du roi Arthur -- mais il doit rester secret s'il veut durer. Selon les codes de cet amour, le chevalier doit aimer une femme dont la condition est supérieure à la sienne, et être ainsi son vassal. « Il ne se sentait coupable de rien. Elle n'était pas coupable non plus. Ils n'étaient pas dans le mal, ils étaient dans l'amour, ils étaient blancs d'amour, innocents, lumineux d'amour... « (l'Enchanteur). Fidèle à celle qu'il aime, à laquelle il ne saurait rien refuser, Lancelot suit les ordres de Guenièvre, sa Dame, qui lui dicte ses aventures et ses quêtes. 2.3 Guenièvre dans la matière de Bretagne L'un des premiers épisodes du cycle arthurien évoquant Guenièvre est son enlèvement par Méléagant, qui est relaté dans la Vita Gildae (v. 1138) de Caradoc de Llancarfan. Cet enlèvement est également au coeur du récit de Chrétien de Troyes, Lancelot ou le Chevalier à la charrette, mais il est aussi relaté dans le texte de sir Thomas Malory, le Morte d'Arthur (1469-1470). La figure de Guenièvre a inspiré nombre d'écrivains des siècles plus tard, notamment William Morris, Alfred Lord Tennyson ou encore René Barjavel. 3 LÉGENDE 3.1 L'adultère Reconnue pour sa grande beauté, Guenièvre rencontre, avant d'épouser Arthur, Lancelot qui tombe amoureux d'elle. Refusant ses avances, Guenièvre finit par céder et accepter que Lancelot devienne son chevalier courtois, puis son amant. Cependant, certains chevaliers se doutant de l'adultère de la reine, essayent de les piéger. Après la tentative de sire Méléagant, à la suite de laquelle Lancelot blanchit la réputation de Guenièvre en tranchant la tête de ce dernier dans un duel, les deux amants sont surpris, dans la chambre de la reine, par Agravain et Mordret. Arthur condamne Lancelot à la mort et Guenièvre au bûcher pour son adultère. Lancelot fuit et sauve sa Dame. Après un combat entre le roi et Lancelot, Arthur décide de pardonner sa faute à Guenièvre. Selon Geoffroi de Monmouth, puis par la suite Robert Wace, Dame Guenièvre, descendante des reines celtes serait comme elles « prodigue de l'amitié de ses cuisses «. Elle n'est pas aussi pure et respectable que semble le croire Arthur, qui ferme les yeux sur l'amour qui unit la reine à son chevalier le plus fidèle. Les nombreux enlèvements dont elle est victime (Keu, Méléagant) semblent selon ces auteurs parfois trop consentis, et son amour pour Arthur ne serait que tromperie (Lancelot ou le Chevalier à la Charrette). 3.2 La mort de Guenièvre Lorsque que Mordret, profitant qu'Arthur est en campagne, usurpe son trône en clamant la mort du roi, il oblige Guenièvre à devenir sa femme. Mais lorsque le roi Arthur revient afin de regagner son royaume, celui-ci est blessé mortellement. Guenièvre « éprouve un tel chagrin de l'absence du roi [...] qu'on dit qu'elle finira par en mourir « (Perlesvaus, anonyme, XIIIe siècle), elle se retire alors du monde et devient nonne à Amesbury. Selon la légende, elle aurait été enterrée à Glastonbury, auprès d'Arthur. Dans Perlesvaus, Lancelot, apprenant la mort de Guenièvre, « ne sait que faire, et il se dit tout bas que son bonheur est perdu désormais, et ses exploits terminés, dès lors qu'il a perdu la noble reine dont lui venait le désir, le courage et la hardiesse de se montrer valeureux «. 4 SYMBOLIQUE ET REPRÉSENTATION Guenièvre peut être rapprochée de la figure grecque mythique d'Hélène de Troie. Ces deux femmes divinement belles jettent en effet la discorde entre ceux qui les aiment et les désirent. Ainsi Guenièvre, à cause de sa passion secrète pour Lancelot, brise le sceau harmonieux qui unit les chevaliers de la Table Ronde. Issue de l'autre monde, Guenièvre est l'une des figures du cycle arthurien qui a donné lieu à l'iconographie la plus riche, voire la plus précoce. Ainsi, dès le XII e siècle, l'un de ses enlèvements est représenté sur le portail de la cathédrale de Modène. Guenièvre a inspiré de nombreux artistes, notamment Aubrey Beardsley (How Queen Guenever Rode on Maying, 1894), Julia Margaret Cameron (la Séparation de sir Lancelot et Dame Guenièvre, 1875), ou encore Gustave Doré (la Séparation, v. 1880). Le mythe de Lancelot et de Guenièvre a connu plusieurs adaptations au cinéma : les Chevaliers de la Table ronde (Knights of the Round Table) de Robert Thrope (1954), Lancelot, chevalier de la reine (Sword of Lancelot) de Cornel Wilde (1963), Lancelot du Lac de Robert Bresson (1974), Excalibur de John Boorman (1981), Lancelot (Lancelot, the First Knight) de Jerry Zucker (1995). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« Guenièvre peut être rapprochée de la figure grecque mythique d’Hélène de Troie.

Ces deux femmes divinement belles jettent en effet la discorde entre ceux qui les aiment et les désirent.

Ainsi Guenièvre, à cause de sa passion secrète pour Lancelot, brise le sceau harmonieux qui unit les chevaliers de la Table Ronde. Issue de l’autre monde, Guenièvre est l’une des figures du cycle arthurien qui a donné lieu à l’iconographie la plus riche, voire la plus précoce.

Ainsi, dès le XII e siècle, l’un de ses enlèvements est représenté sur le portail de la cathédrale de Modène. Guenièvre a inspiré de nombreux artistes, notamment Aubrey Beardsley ( How Queen Guenever Rode on Maying, 1894), Julia Margaret Cameron ( la Séparation de sir Lancelot et Dame Guenièvre, 1875), ou encore Gustave Doré ( la Séparation, v. 1880).

Le mythe de Lancelot et de Guenièvre a connu plusieurs adaptations au cinéma : les Chevaliers de la Table ronde (Knights of the Round Table) de Robert Thrope (1954), Lancelot, chevalier de la reine (Sword of Lancelot) de Cornel Wilde (1963), Lancelot du Lac de Robert Bresson (1974), Excalibur de John Boorman (1981), Lancelot (Lancelot, the First Knight) de Jerry Zucker (1995). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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