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Hrabal, Bohumil - littérature.

Publié le 30/04/2013

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Hrabal, Bohumil - littérature. Hrabal, Bohumil (1914-1997), romancier et nouvelliste tchèque. Né à Brno en Moravie, il étudie le droit à l'université Charles de Prague, mais l'occupation allemande, à partir de 1939, et la fermeture des universités le contraignent à interrompre ses études et à exercer les métiers les plus divers : voyageur de commerce, ouvrier sidérurgiste, figurant de théâtre, emballeur de vieux papiers, cheminot, etc. Sa prose ne répondant pas aux exigences du réalisme socialiste imposé par le régime, Hrabal doit attendre 1964 et la déstalinisation pour pouvoir publier son premier recueil de nouvelles, Perles au fond, dont le succès est immédiat. En 1965 paraissent deux romans, écrits antérieurement : Trains étroitement surveillés, chronique tragi-comique de l'Occupation et de la Résistance -- dont l'adaptation cinématographique, par Ji? i Menzel, en 1966, lui vaut la reconnaissance internationale --, et Vends maison où je ne veux plus vivre. S'inspirant des techniques picturales de Jackson Pollock(dripping), des collages et de l'automatisme chers aux surréalistes, Hrabal introduit des techniques narratives jusqu'alors inusitées dans la prose tchèque. Cependant, la répression qui suit le printemps de Prague et la « normalisation « instaurée par Husàk met fin brutalement au « dégel culturel « ; son oeuvre se voit de nouveau interdite. Moi qui ai servi le roi d'Angleterre (1979), roman irrévérencieux et picaresque, ne circule qu'en samizdat, et ne sera publié officiellement en Tchécoslovaquie qu'en 1989. Il en est de même pour Une trop bruyante solitude (1979), fable poétique dont Hrabal dit qu'il n'a vécu que pour l'écrire, et pour les Noces dans la maison, une trilogie autobiographique. Constamment en butte aux pressions gouvernementales, Hrabal devra attendre 1989 et la chute du gouvernement communiste pour qu'enfin ses ouvrages puissent circuler librement en Tchécoslovaquie. Son oeuvre se caractérise par un humour truculent et exubérant, reposant sur des situations cocasses et dramatiques souvent inspirées de l'histoire des petites gens de son pays et des histoires qu'il entend dans les brasseries où il se frotte à eux et où il puise son inspiration. Il se reconnaît dans la langue de Queneau (dans sa Zazie), dans celle de Céline, spontanée et « barbare «, dans les récits de Jaroslav Ha?ek (1883-1923), dont le ?vejk est le type même de l'antihéros qu'il affectionne. Son style baroque et coloré, la richesse de sa langue et son inventivité en font l'un des écrivains tchèques les plus originaux de l'après-guerre. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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