islandaise, littérature.
Publié le 06/05/2013
Extrait du document
«
(traduction d’ Yvain ou le Chevalier au lion de Chrétien de Troyes), la Karlamagnuss saga (la Saga de Charlemagne) et la Tristrams saga ok Isondar (d’après la légende de Tristan et Iseut )
3. 5 Les thaettir (þættir ou þáttr )
Il existe également des sagas miniatures, appelées thaettir (þættir ou þáttr) qui correspondent aux dits médiévaux (petites pièces poétiques non chantées).
Parmi ceux-ci, le Dit d’Audunn des Fjords de l’Ouest (Audunar tháttr vestfirzka) et le Dit de
Jökull fils de Búi (Jökuls tháttr Búasonar).
4 PÉRIODE DE STÉRILITÉ LITTÉRAIRE
Après la perte de l’indépendance du pays vers 1264, la littérature islandaise connaît un certain déclin et, à partir de 1400 jusqu’au XIXe siècle, presque aucune littérature en prose n’est écrite.
Seule la Réforme suscite quelques traductions de la Bible
dont la plus remarquable est celle de l’évêque Gudbrandur Porlàksson (1541-1627) en 1584.
Des vers sacrés sont cependant composés, ainsi que des rímur, longs poèmes célèbres pour leur ingénuité métrique et qui continuent à être populaire
jusqu’à la fin du XIXe siècle.
La rímur (dont le nom est emprunté au français « rime ») naît au début du XIVe siècle mais après une bataille de l’Église contre les vers profanes qui menace le genre, l’évêque Gudbrandur use à son tour des rímur afin
d’exalter la pensée luthérienne, sauvant ainsi la forme.
La poésie du XVe siècle est également représentée par Loftur Guttormsson (?-1433) qui apporte un nouveau souffle à la poésie scaldique et aux rímur.
Au XVII e siècle, on assiste à un renouveau de la littérature islandaise avec Arngrímur Jònsson le Savant (1568-1648).
Son roman historique Crymogaea (1609) donne une nouvelle impulsion aux intellectuels islandais qui se tournent alors vers l’étude
des origines.
La prose est également marquée par les œuvres de Jón Ólafsson (1593-1679 ; le Livre des voyages, 1661) et de Jón Magnússon (1610-1696 ; le Livre des souffrances, v.
1659).
Mais l’œuvre la plus marquante de cette période est celle
du pasteur Hallgrímur Pétursson (1614-1674), qui publie en 1666 Passiusàlmar (Psaumes de la Passion).
5 LITTÉRATURE ISLANDAISE MODERNE
La littérature islandaise subit, de 1750 à 1830, les influences de la littérature étrangère, notamment anglaise et française.
Les Lumières entraînent un courant rationaliste, bien représenté par Eggert Olafsson (1726-1768) qui publie en 1772 Voyages à
travers l’Islande (Stjórn Skýrslutæknifélags Íslands), traduit rapidement en plusieurs langues.
La poésie populaire — et particulièrement les rímur — est également en vogue et annonce le romantisme, qui domine les années 1830, et se fait ressentir
dans l’œuvre de poètes comme Bjarni Vigfússon Thorarensen (1786-1841) et Jónas Hallgrimsson (1807-1845), ainsi que celle de Benedikt Sveinbjarnarson Gröndal (1826-1907).
Jónas Hallgrimsson cependant ouvre la voie à une poésie tiraillée entre
nationalisme et romantisme, qui annonce un déclin du courant.
Une autre œuvre importante du XIXe siècle est la collecte et la publication de Contes populaires islandais, l’équivalent islandais des Contes de Grimm, par Jón Árnason (1810-1888).
Ce
recueil de contes en dix parties relate les mythes (des elfes, des trolls, des géants, etc.), les légendes et les récits merveilleux hérités de la tradition orale, dans un style uniforme et populaire.
Avec quelques décennies de retard sur ses voisins scandinaves, la littérature islandaise entre dans l’ère de la modernité, avec l’émergence de nombreux courants, notamment le réalisme, le naturalisme, puis le symbolisme.
On peut considérer que le
roman moderne islandais commence avec la parution de Garçon et Fille (Piltur og stúlka, 1850), une description de la vie de l’époque par Jón Thórdarson Thoroddsen (v.1819-1868), poète et romancier.
Cette première forme de fiction présente, soit
une ambiance introspective — comme dans les premiers romans d’Einar Kvaran (1859-1938) —, soit fournit des images clairement détaillées de la dure vie rurale — comme dans la Ferme sur la montagne (Heidarbýlid, 1908-1911), un cycle en quatre
volumes de Gudmundur Magnuússon, qui écrit sous le nom d’emprunt de Jón Trausti (1873-1918).
Le réalisme, sous forme de satire, se manifeste quant à lui dans les nouvelles de Gestur Pálsson (1852-1891) et, sous forme ironique, dans la poésie de Stephan G.
Stephansson (1853-1927).
Ce dernier, qui s’est expatrié pour devenir fermier au
Canada, est reconnu pour le langage plein de sensibilité qu’il utilise.
Parallèlement se développe une tendance plus idéaliste, voire mythique, dans la littérature représentée par Einar Benediktsson (1864-1940).
6 LA LITTÉRATURE DEPUIS LE XX E SIÈCLE
6. 1 La prose
À l’aube du XXe siècle paraît Nonni.
Aventures d'un jeune islandais racontées par lui-mêm e (Nonni.
Erlebnisse eines jungen isländers, von ihm selbst erzählt , en allemand, 1913) de Jón Stefán Sveinsson, auteur de livres pour enfants.
Ce roman
d’aventure est devenu culte pour des générations d’enfants islandais et du monde entier (l’ouvrage ayant été traduit dans une trentaine de langues).
Parmi les écrivains en prose de renom du XXe siècle, Gunnar Gunnarsson (1889-1975) s’impose comme le maître des descriptions des caractères et écrit un certain nombre de ses romans en danois ( l’Histoire de la famille Borg — Borgslaegtens
historie, 1912-1914 ; le Rivage de la vie — Livets strand, 1915 ; Heureux les simples d’esprit — Salige er de enfoldige, 1920 ; et son cycle l'Église sur la colline — Kirkjan á fjallinu, 1923-1928).
Thórbergur Thórdarson (1889-1974), un éminent styliste,
est de son côté largement suivi par ses lecteurs grâce à ses œuvres autobiographiques humoristiques.
Cependant l’auteur islandais le plus connu et célébré est Halldór Laxness, qui obtient le prix Nobel de littérature en 1955.
Salka Valka (1931-1932),
Gens indépendants (Sjálfstœett folk, 1934-1935), et Lumière du monde (Ljós heimsins, 1937-1940), sont au nombre de ses romans expressionnistes et épiques traitant de la vie en Islande.
Après la Seconde Guerre mondiale, les principaux
romanciers contemporains sont Ólafur Jóhann Sigurdsson (1918-1988), auteur de romans comme la Lettre du pasteur Bödvar (Bréf séra Bödvars, 1965) ; Indridi G.
Thorsteinsson (1926-2000), qui a interprété les tensions de la société islandaise du
XXe siècle, dans des romans comme Au nord de la guerre (Nordan vid stríd, 1971) ; Gudbergur Bergsson (né en 1932), un commentateur ironique des faiblesses des gens ordinaires ( l’Aile du cygne — Svanurim, 1991) et Svava Jakobsdóttir (1930-
2004), auteur du symbolique le Locataire (Leigjandinn, 1969).
La nouvelle génération de romanciers est représentée par Vigdis Grimsdóttir (né en 1953 ; Je m’appelle Isbjörg, je suis lion — Ég heiti Ísbjörg, ég er ljón, 1989), Álfrún Gunnlaugsdóttir (née en 1938 ; Errances — Hringsól, 1987), Pétur Gunnarsson
(né en 1947 ; Point point virgule tiret — Punktur punktur komma strik, 1976), Steinunn Sigurdardóttir (né en 1950 ; le Voleur de vie — Tíma p jófurinn, 1986 ; adapté au cinéma en 1998 par Yves Angelo et Nancy Houston), Einar Már Gudmundsson
(né en 1954 ; les Anges de l'univers — Englar alheimsins, 1993, Grand prix de la littérature nordique) et Einar Kárason (né en 1955 ; Trilogie de Thulé — Heimskra manna ràd, 1992).
6. 2 La poésie.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Littérature islandaise
- Madame Bovary et la littérature sentimentale
- l'histoire de la littérature
- En quoi la littérature et le cinéma participent-ils à la construction de la mémoire de la Shoah ? (exemple du journal d'Hélène Berr)
- Fiche pédagogique Littérature francophone