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Kenko Hoshi - littérature.

Publié le 28/04/2013

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Kenko Hoshi - littérature. Kenko Hoshi (v. 1283-v. 1350), poète et moine bouddhiste japonais, auteur des Heures oisives (Tsurezure-gusa). De son nom laïque Urabe Kaneyoshi (« Kenko « étant la lecture chinoise de son nom personnel « Kaneyoshi «), Urabe Kenko, également appelé par son titre religieux Kenko Hoshi (« Hoshi « signifie « maître de la loi «), est le descendant d'une lignée de desservants shintos attachés à la famille de l'empereur. Cependant, ce sont ses talents d'érudit et de poète, bien plus que sa naissance, qui lui permettent de gagner les faveurs de l'empereur Go-Nijo (1301-1308), puis de son fils Hanazono (13081318), et d'obtenir un poste de petit fonctionnaire à la cour. Il y reste jusqu'en 1318, lorsque Go-Daigo accède au trône, date à laquelle il décide de se faire moine-ermite. Urabe Kenko se retire d'abord sur le mont Hiei, part ensuite pour Kyoto avant de se choisir définitivement un ermitage à l'ouest de la ville, sur une colline. Depuis sa retraite, libre de tout engagement politique mais pas réellement coupé du monde, il peut à loisir observer les luttes incessantes qui opposent le gouvernement shogunal et l'empereur Go-Daigo. C'est ce regard porté sur son époque qui lui inspire les Heures oisives (Tsurezure-gusa, littéralement « notes au fil de l'ennui «), achevé vers 1333, et qui s'inscrit dans la lignée des zuihitsu (« essais au fil du pinceau «). Inspiré dans sa forme des célèbres Notes de chevet de Sei Shonagon, le Tsurezure-gusa est une oeuvre relativement courte dans laquelle l'auteur laisse sa main retranscrire au fur et à mesure les pensées et réflexions qui lui viennent à l'esprit. Sans imposer à sa méditation la moindre structure, ni à son lecteur un quelconque système d'idées, Urabe Kenko exprime sa vision du monde et des hommes, avec beaucoup de sensibilité, de sincérité et d'humanité. Dans un style proche du poème en prose, teinté cependant de morale confucianiste et d'idéal bouddhiste, il chante la beauté de la nature, des femmes et de l'amour, conte de petites historiettes pleines d'humour et d'ironie, mettant en scène courtisans, guerriers, moines et marchands. Il livre également ses réflexions et ses souvenirs, manifeste son respect pour la sincérité, la simplicité, le naturel, la liberté, mais aussi sa conscience très aiguë du caractère éphémère de l'existence humaine. On l'a parfois comparé à Montaigne en raison du profond humanisme qui l'habite et guide sa plume. Après le Tsurezure-gusa, le zuihitsu est abandonné. Il faut attendre la période d'Edo pour le voir renaître, sous de nouvelles formes. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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