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Ki no Tsurayuki - littérature.

Publié le 28/04/2013

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Ki no Tsurayuki - littérature. Ki no Tsurayuki (v. 872-v. 945), homme de lettres japonais de la période de Heian, poète et théoricien de l'art lyrique, compilateur du Kokinwakashu. Ki no Tsurayuki, dont on connaît mal les origines, est poète de cour auprès de l'empereur Daigo (897-930). Celui-ci lui ordonne de constituer une anthologie poétique. Avec l'aide de Ki no Tomonori, il va s'atteler à la compilation et à l'ordonnancement de quelque 1 100 waka (poèmes) -- dont une centaine sont de lui -- regroupés sous le titre de Kokinwakashu (« Recueil de waka de jadis et de naguère «). Cette anthologie, achevée vers 905, s'inscrit dans les traces du Manyoshu, tout en établissant une nouvelle structure, le classement thématique systématique. Les poèmes sont rassemblés selon diverses catégories : poèmes des quatre saisons, poèmes de circonstance (félicitations, adieux, voyages, rencontres amoureuses, funérailles), poèmes de forme libre, anonymes et officiels. Le Kokinwakashu fixe ainsi les thèmes privilégiés de l'art poétique pour près de cinq siècles, tout en inaugurant une poésie à la fois plus savante et plus conventionnelle. Mais l'importance de ce recueil réside également dans sa préface, rédigée en japonais par Ki no Tsurayuki lui-même. Ce texte, qui fait de son auteur le premier théoricien de la poésie japonaise, consiste en une sorte de « défense et illustration du waka «. Entre 930 et 935, Ki no Tsurayuki, jusqu'alors directeur de la bibliothèque impériale, est nommé gouverneur de la province de Tosa (Shikoku). Lors de son retour, il rédige le Journal de Tosa, (Tosa nikki), ouvrage en prose ponctué de poèmes dans lequel il fait le récit des péripéties du voyage. Sur un ton léger et subtil, il évoque par bribes les anecdotes quotidiennes, la beauté des paysages, le souvenir douloureux de sa fille morte à Tosa, et sa joie mêlée de nostalgie à l'idée de revoir enfin la capitale. Ce journal, rédigé en japonais et attribué à une jeune femme de sa suite -- il n'était pas convenable pour un homme, lettré de surcroît, de s'exprimer autrement qu'en chinois -- est le premier du genre. Il inspirera notamment le Journal d'une libellule (Kagero nikki, v. 975), le Journal de Murasaki Shikibu (Murasaki Shikibu nikki, v. 1010) ou le Journal de Sarashina (Sarashina nikki, v. 1060). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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