La conscience est-elle nécessairement présente dans l'animal?

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De la même façon que nous disions que seul le supérieur peut élever l'inférieur, il y a faux problème à supposer un quelconque degré ou début de conscience chez l'animal, car c'est la nature ou l'essence d'une chose qui produit des degrés dans cette chose et non pas l'inverse, comme on dirait prosaïquement que c'est l'escalier qui est cause qu'il se trouve des marches pour escalader cet escalier ; et comme on dirait encore qu'une seule marche ne fait pas un escalier. Même chose donc pour le chimpanzé le mieux dressé et pour la machine la plus performante, nous ne devons pas dire qu'ils aient peu de conscience, ni que leur conscience s'élèvera par degrés au rang de la nôtre : il faut la conscience tout à fait entière pour qu'on puisse parler d'états de conscience. Lorsque je m'éveille, j'ai conscience de n'avoir pas eu conscience entre telle heure et telle heure ; mais ceci résulte de ce que ma conscience me l'indique ou me le rappelle. Le contraire est un sophisme : un être vivant qui n'est habité que par des sensations, ne saura jamais ce que c'est qu'avoir conscience qu'il sent.