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La mort n'est pas un mal (Epicure)

Publié le 22/02/2012

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epicure
Tout comme les opinions fausses sur les dieux, la mort fait l'objet d'une angoisse déraisonnable. En premier lieu, on a peur de souffrir dans la mort, mais le sage sait que la mort est synonyme de privation de sensibilité. Dès lors, une telle angoisse est sans fondement. En second lieu, si nous faisons effectivement l'expérience de la mort d'autrui, notre propre mort ne constituera pas pour nous une expérience au sens strict : « Ainsi, le plus terrifiant des maux, la mort, n'est rien par rapport à nous, puisque, quand nous sommes, la mort n'est pas là, et, quand la mort est là, nous ne sommes plus. » Épicure, Lettre à Ménécée, §125 De même qu'on ne saurait être le témoin de sa propre mort, la mort met fin à toute expérience : il n'y a pas d'après-vie où nous aurions à rendre compte des fautes que nous aurions commises, pas plus que de châtiment pour nos crimes ou nos faiblesses, encore moins de réincarnation ou autres fables dont raffolent le peuple ou certains philosophes ! Cessons alors de nous en inquiéter ou d'espérer l'immortalité. La mort est inévitable, elle est désagrégation des atomes qui composaient âme et corps, voilà tout ! Le sage est donc celui qui ne craint ni les dieux ni la mort, parce qu'il en connaît la véritable nature et considère que mourir n'est pas un mal en soi. Se libérer de ces craintes, c'est progresser sur la voie du bonheur, mais il convient encore d'opérer des distinctions nécessaires pour qui veut trouver une sérénité à toute épreuve.

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