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La mort n’est rien pour nous. Epicure

Publié le 19/03/2020

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epicure

« Habitue-toi à penser que la mort n’est rien par rapport à nous, car tout bien et tout mal réside dans la sensation : or la mort est privation de sensation [...] Ainsi le plus terrifiant des maux, la mort, n’est rien par rapport à nous, puisque quand nous sommes, la mort n’est pas là, et quand la mort est là, nous ne sommes plus. Elle n’est donc en rapport ni avec les vivants, ni avec les morts. »

« Désormais il n’y aura plus de maison joyeuse pour t’accueillir, plus d’épouse excellente, plus d’enfants chéris pour courir à ta rencontre [...] tu ne pourras plus assurer la prospérité de tes affaires et la sécurité des tiens. »

« Il n’est d’aucune utilité de se procurer la sécurité vis-à-vis des hommes, si on laisse subsister les doutes angoissants au sujet des choses d’en haut, de celles qui sont sous la terre, etc. »

« Il n’est pas possible de dissiper la crainte au sujet des choses les plus importantes sans savoir quelle est la nature du tout, mais en vivant dans une incertitude anxieuse de ce que disent les mythes : de sorte qu’il n’est pas possible, sans la science de la nature, d’avoir de plaisirs purs. »

epicure

« 116 / Mort Crainte de la mort et souci religieux sont liés.

Les hom­ mes désirent l'immortalité, mais redoutent le jugement divin.

De plus « La foule tantôt fuit la mort comme le plus grand des maux, tantôt la désire comme le terme des misères de la vie»: c'est dire que l'incertitude de notre sort futur pourrit notre existence.

D'autres hom­ mes enfin tiennent le raisonnement suivant, décrit par Lucrèce (disciple romain d'Epicure, 98-55 av.

J.-C.): « Désormais il n'y aura plus de maison joyeuse pour t'accueillir, plus d'épouse excellente, plus d'enfants chéris pour courir à ta rencontre[ ...

] tu ne pourras plus assurer la prospérité de tes affaires et la sécurité des tiens.» · Bref, regret de la vie et de ses joies, souci du souvenir que les autres garderont de nous, peur de la douleur, tout conspire à nous rendre la mort odieuse et redouta­ ble.

Mais c'est essentiellement la religion qui joue ce rôle.

Croyant que les dieux s'occupent des affaires humaines, nous avons peur de les offenser par notre conduite, surtout nous avons peur de leur jugement, de survivre en enfer.

Or tout ced compromet notre vie actuelle.

Cela nous empêche de goûter le présent, ou nous précipite dans le souci de la renommée, de la gloire, de la richesse, comme si ces moyens pouvaient conjurer notre mor­ talité! A tout ceci Epicure oppose la connaissance vraie de la nature et des dieux.

La vraie divinité n'a rien à voir avec ce qu'en raconte la mythologie populaire: les dieux sont des vivants bienheureux qui ne se soucient pas des hommes.

Nous n'avons à en attendre ni joie ni peine, ni récompense, ni châtiment.

Mais surtout, tout le bien et le mal de notre vie réside dans la sensation, dans la joie ou la douleur.

Or Epicure. »

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