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Le mot "danger" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 25/07/2010

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descartes

 

DISCOURS DE LA METHODE, Seconde Partie.

 mais on voit bien que plusieurs font abattre les leurs, pour les rebâtir, et que même quelquefois ils y sont contraints, quand elles sont en danger de tomber d’elles-mêmes, et que les fondements n’en sont pas bien fermes.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS.

 et jamais il ne sera hors du danger de l’avoir, si premièrement il ne reconnaît un Dieu.

En cinquième lieu, je m’étonne que vous niiez que la volonté se met en danger de faillir lorsqu’elle poursuit et embrasse les connaissances obscures et confuses de l’entendement ;

 Et quel a jamais été le philosophe ou le théologien, ou bien seulement l’homme usant de raison, qui n’ait confessé que le danger de faillir où nous nous exposons est d’autant moindre que plus claire est la chose que nous concevons auparavant que d’y donner notre consentement ;

 car, quand je juge que l’obscurité doit être ôtée de nos pensées pour leur Pouvoir donner notre consentement sans aucun danger de faillir, c’est l’obscurité même qui me sert de matière, pour former un jugement clair et distinct.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSES A LA PREMIERE PARTIE.

 et elle ne dépend point de leur esprit, mais seulement de ce que leurs sens, étant touchés par le danger présent, causent quelque changement en leur cerveau qui détermine les esprits animaux à passer de là dans les nerfs, en la façon qui est requise pour produire ce mouvement tout de même que dans une machine, et sans que l’esprit le puisse empêcher.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, A LA SERENISSIME PRINCESSE ELISABETH.

 Ainsi, à cause qu’il y a bien plus de personnes qui craignent trop les dangers qu’il n’y en a qui les craignent trop peu, on prend souvent la témérité pour une vertu ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 13.

 et pendant qu’elle les contemple simplement, et qu’elle n’assure pas qu’il y ait rien hors de soi qui soit semblable à ces idées, et qu’aussi elle ne le nie pas, elle est hors de danger de se méprendre.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 72.

Enfin, lorsque nous avons atteint l’usage entier de notre raison, et que notre âme, n’étant plus si sujette au corps, tâche à bien juger des choses, et à connaître leur nature, bien que nous remarquions que les jugements que nous avons faits lorsque nous étions encore enfants sont pleins d’erreurs, nous avons toutefois assez de peine à nous en délivrer entièrement, et néanmoins il est certain que si nous nous ne nous en délivrons et ne les considérons comme faux ou incertains, nous serons toujours en danger de retomber en quelque fausse prévention.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 116.

Ainsi on peut voir que chaque tourbillon n’est point en danger d’être détruit pendant que l’astre qu’il a en son centre est sans taches ;

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 146.

 Car, par exemple, si nous avons affaire en quelque lieu où nous puissions aller par deux divers chemins, l’un desquels ait coutume d’être beaucoup plus sûr que l’autre, bien que peut-être le décret de la Providence soit tel que si nous allons par le chemin qu’on estime le plus sûr nous ne manquerons pas d’y être volés, et qu’au contraire nous pourrons passer par l’autre sans aucun danger, nous ne devons pas pour cela être indifférents choisir l’un ou l’autre, ni nous reposer sur la fatalité immuable de ce décret ;

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 211.

 Mais ce qu’il me semble que ceux qui sont accoutumés à faire réflexion sur leurs actions peuvent toujours, c’est que, lorsqu’ils se sentiront saisis de la peur, ils tâcheront à détourner leur pensée de la considération du danger, en se représentant les raisons pour lesquelles il y a beaucoup plus de sûreté et plus d’honneur en la résistance qu’en la fuite ;

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 juin 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 15 septembre 1645.).

 car, pour ceux qui s’exposent à la mort par vanité, parce qu’ils espèrent en être loués, ou par stupidité, parce qu’ils n’appréhendent pas le danger, je crois qu’ils sont plus à plaindre qu’à priser.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Septembre 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 6 octobre 1645.).

 Et avant que leur âme reçoive l’émotion, en laquelle seule consiste la passion, il faut qu’elle fasse ce jugement, ou bien, sans juger, qu’elle conçoive au moins le danger, et en exprime l’idée dans le cerveau ;

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 décembre 1646.

 mais, parce que c’est un remède où il y a quelque danger, et dont l’usage fréquent abrège la vie, je ne lui conseille point de s’en servir, si ce n’est qu’elle y soit accoutumée ;

  Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 1er février 1647.

 à cause qu’il y a plus de danger d’être joint à une chose qui est mauvaise, et d’être comme transformé en elle, qu’il n’y en a d’être séparé de volonté d’une qui est bonne.

 

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« estime le plus sûr nous ne manquerons pas d'y être volés, et qu'au contraire nous pourrons passer par l'autre sans aucun danger,nous ne devons pas pour cela être indifférents choisir l'un ou l'autre, ni nous reposer sur la fatalité immuable de ce décret ; LES PASSIONS DE L'AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 211. Mais ce qu'il me semble que ceux qui sont accoutumés à faire réflexion sur leurs actions peuvent toujours, c'est que, lorsqu'ils sesentiront saisis de la peur, ils tâcheront à détourner leur pensée de la considération du danger, en se représentant les raisons pourlesquelles il y a beaucoup plus de sûreté et plus d'honneur en la résistance qu'en la fuite ; Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 juin 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 15 septembre 1645.). car, pour ceux qui s'exposent à la mort par vanité, parce qu'ils espèrent en être loués, ou par stupidité, parce qu'ilsn'appréhendent pas le danger, je crois qu'ils sont plus à plaindre qu'à priser. Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Septembre 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 6 octobre 1645.). Et avant que leur âme reçoive l'émotion, en laquelle seule consiste la passion, il faut qu'elle fasse ce jugement, ou bien, sans juger,qu'elle conçoive au moins le danger, et en exprime l'idée dans le cerveau ; Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 décembre 1646. mais, parce que c'est un remède où il y a quelque danger, et dont l'usage fréquent abrège la vie, je ne lui conseille point de s'enservir, si ce n'est qu'elle y soit accoutumée ; Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 1 er février 1647. à cause qu'il y a plus de danger d'être joint à une chose qui est mauvaise, et d'être comme transformé en elle, qu'il n'y en a d'êtreséparé de volonté d'une qui est bonne.. »

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