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Le mot "délivrer" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 06/08/2010

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descartes

DISCOURS DE LA METHODE, Troisième partie.

 Et ceci fut capable dès lors de me délivrer de tous les repentirs et les remords, qui ont coutume d’agiter les consciences de ces esprits faibles et chancelants, qui se laissent aller inconstamment à pratiquer, comme bonnes, les choses qu’ils jugent après être mauvaises.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE IV, Du vide ; et d’où vient que nos sens n’aperçoivent pas certains corps.

 et par même moyen nous délivrer d’une erreur dont nous avons tous été préoccupés dès notre enfance, lorsque nous avons cru qu’il n’y avait point d’autres corps autour de nous que ceux qui pouvaient être sentis ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX PREMIERES OBJECTIONS.

 et, m’interrogeant sur cela moi-même, je n’ai pas tant cherché par quelle cause j’ai autrefois été produit, que j’ai cherché quelle est la cause qui à présent me conserve, afin de me délivrer par ce moyen de toute suite et succession de causes.

 Ce que je crois ne servir pas peu à ce sujet, car ainsi j’ai pu beaucoup mieux me délivrer des préjugés, considérer ce que dicte la lumière naturelle, m’interroger moi-même, et tenir pour certain que rien ne peut être en moi, dont je n’aie quelque connaissance.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA PREMIERE MÉDITATION.

Vous dites que vous approuvez le dessein que j’ai eu de délivrer l’esprit de ses anciens préjugés, qui est tel en effet que personne n’y peut trouver à redire ;

 comme si c’était une chose si facile que de se délivrer de toutes les erreurs dont nous sommes imbus dès notre enfance, et que l’on pût faire trop exactement ce qu’on ne doute point qu’il ne faille faire.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 1.

Comme nous avons été enfants avant que d’être hommes, et que nous avons jugé tantôt bien et tantôt mal des choses qui se sont présentées à nos sens lorsque nous n’avions pas encore l’usage entier de notre raison, plusieurs jugements ainsi précipités nous empêchent de parvenir à la connaissance de la vérité, et nous préviennent de telle sorte qu’il n’y a point d’apparence que nous puissions nous en délivrer, si nous n’entreprenons de douter une fois en notre vie de toutes les choses où nous trouverons le moindre soupçon d’incertitude.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 3.

 Car il est certain qu’en ce qui regarde la conduite de notre vie, nous sommes obligés de suivre bien souvent des opinions qui ne sont que vraisemblables, à cause que les occasions d’agir en nos affaires se passeraient presque toujours avant que nous pussions nous délivrer de tous nos doutes ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 30.

 Et cette considération seule nous doit délivrer de ce doute hyperbolique où nous avons été pendant que nous ne savions pas encore si celui qui nous a créés avait pris plaisir à nous faire tels, que nous fussions trompés en toutes les choses qui nous semblent très claires.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 41.

Au lieu que nous n’aurons point du tout de peine à nous en délivrer, si nous remarquons que notre pensée est finie, et que la toute-puissance de Dieu, par laquelle il a non seulement connu de toute éternité ce qui est ou qui peut être, mais il l’a aussi voulu, est infinie.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 47.

 et parce qu’elle ne laissait pas de faire cependant une réflexion telle quelle sur les choses qui se présentaient, et d’en juger témérairement, nous avons rempli notre mémoire de beaucoup de préjugés, dont nous n’entreprenons presque jamais de nous délivrer, encore qu’il soit très certain que nous ne saurions autrement les bien examiner.

 Mais afin que nous puissions maintenant nous en délivrer sans beaucoup de peine, je ferai ici un dénombrement de toutes les notions simples qui composent nos pensées, et séparerai ce qu’il y a de clair en chacune d’elles, et ce qu’il y a d’obscur ou en quoi nous pouvons faillir.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 72.

Enfin, lorsque nous avons atteint l’usage entier de notre raison, et que notre âme, n’étant plus si sujette au corps, tâche à bien juger des choses, et à connaître leur nature, bien que nous remarquions que les jugements que nous avons faits lorsque nous étions encore enfants sont pleins d’erreurs, nous avons toutefois assez de peine à nous en délivrer entièrement, et néanmoins il est certain que si nous nous ne nous en délivrons et ne les considérons comme faux ou incertains, nous serons toujours en danger de retomber en quelque fausse prévention.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 26.

 Mais nous n’aurons point de peine à nous délivrer de ce faux préjugé, si nous remarquons que nous ne faisons pas seulement quelque effort pour mouvoir les corps qui sont proches de nous, mais que nous en faisons aussi pour arrêter leurs mouvements, lorsqu’ils ne sont point amortis par quelque autre cause.

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 76.

 C’est pourquoi, encore qu’il soit bon d’être né avec quelque inclination a cette passion, parce que cela nous dispose à l’acquisition des sciences, nous devons toutefois tâcher par après de nous en délivrer le plus qu’il est possible.

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 137.

 Car l’âme n’est immédiatement avertie des choses qui nuisent au corps que par le sentiment qu’elle a de la douleur, lequel produit en elle premièrement la passion de la tristesse, puis ensuite la haine de ce qui cause cette douleur, et en troisième lieu le désir de s’en délivrer.

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 144.

 et le souverain remède contre cela est de se délivrer l’esprit autant qu’il se peut de toutes sortes d’autres désirs moins utiles, puis de tâcher de connaître bien clairement et de considérer avec attention la bonté de ce qui est à désirer.

  Correspondance, année 1641, A MONSIEUR ***, 10 JANVIER 1641 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mi-janvier 1641.).

 et ce serait faire fort mal son compte, que de ne tâcher pas, de tout son pouvoir, à se délivrer d’une passion si commode.

  Correspondance, année 1642, A Monsieur REGIUS, 8 avril 1642. ( Les éditions contemporaines datent cette lettre d’avril 1642 sans préciser de jour.).

 Rien de plus doux à mon sens et de plus sage que le décret de vos magistrats pour se délivrer des importunités de vos collègues.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 mars 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mai ou juin 1645.).

 à quoi je juge que les eaux de Spa sont très propres, surtout si votre altesse observe, en les prenant, ce que les médecins ont coutume de recommander, qui est qu’il se faut entièrement délivrer l’esprit de toutes sortes de pensées tristes, et même aussi de toutes sortes de méditations sérieuses touchant les sciences, et ne s’occuper qu’à imiter ceux qui, en regardant la verdeur d’un bois, les couleurs d’une fleur, le vol d’un oiseau, et telles choses qui ne requièrent aucune attention, se persuadent qu’ils ne pensent à rien.

  Correspondance, année 1649, A Monsieur FREINSHEMIUS, juin 1649.

 Ainsi, Monsieur, je me promets que vous ne trouverez pas étrange que je m’adresse librement à vous en son absence, et que je vous supplie de me délivrer d un scrupule, qui vient de l’extrême désir que j’ai d’obéir ponctuellement à la Reine votre maîtresse, touchant la grâce qu’elle m’a fait d’agréer que j’aie l’honneur de lui aller faire la révérence à Stockholm.

descartes

« est infinie. LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art.

47. et parce qu'elle ne laissait pas de faire cependant une réflexion telle quelle sur les choses qui se présentaient, et d'en jugertémérairement, nous avons rempli notre mémoire de beaucoup de préjugés, dont nous n'entreprenons presque jamais de nousdélivrer, encore qu'il soit très certain que nous ne saurions autrement les bien examiner. Mais afin que nous puissions maintenant nous en délivrer sans beaucoup de peine, je ferai ici un dénombrement de toutes lesnotions simples qui composent nos pensées, et séparerai ce qu'il y a de clair en chacune d'elles, et ce qu'il y a d'obscur ou en quoinous pouvons faillir. LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art.

72. Enfin, lorsque nous avons atteint l'usage entier de notre raison, et que notre âme, n'étant plus si sujette au corps, tâche à bienjuger des choses, et à connaître leur nature, bien que nous remarquions que les jugements que nous avons faits lorsque nousétions encore enfants sont pleins d'erreurs, nous avons toutefois assez de peine à nous en délivrer entièrement, et néanmoins il estcertain que si nous nous ne nous en délivrons et ne les considérons comme faux ou incertains, nous serons toujours en danger deretomber en quelque fausse prévention. LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art.

26. Mais nous n'aurons point de peine à nous délivrer de ce faux préjugé, si nous remarquons que nous ne faisons pas seulementquelque effort pour mouvoir les corps qui sont proches de nous, mais que nous en faisons aussi pour arrêter leurs mouvements,lorsqu'ils ne sont point amortis par quelque autre cause. LES PASSIONS DE L'AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 76. C'est pourquoi, encore qu'il soit bon d'être né avec quelque inclination a cette passion, parce que cela nous dispose àl'acquisition des sciences, nous devons toutefois tâcher par après de nous en délivrer le plus qu'il est possible. LES PASSIONS DE L'AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 137. Car l'âme n'est immédiatement avertie des choses qui nuisent au corps que par le sentiment qu'elle a de la douleur, lequel produiten elle premièrement la passion de la tristesse, puis ensuite la haine de ce qui cause cette douleur, et en troisième lieu le désir des'en délivrer. LES PASSIONS DE L'AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 144. et le souverain remède contre cela est de se délivrer l'esprit autant qu'il se peut de toutes sortes d'autres désirs moins utiles, puisde tâcher de connaître bien clairement et de considérer avec attention la bonté de ce qui est à désirer. Correspondance, année 1641, A MONSIEUR ***, 10 JANVIER 1641 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mi-janvier 1641.). et ce serait faire fort mal son compte, que de ne tâcher pas, de tout son pouvoir, à se délivrer d'une passion si commode. Correspondance, année 1642, A Monsieur REGIUS, 8 avril 1642.

( Les éditions contemporaines datent cette lettre d'avril 1642 sans préciser de jour.). Rien de plus doux à mon sens et de plus sage que le décret de vos magistrats pour se délivrer des importunités de vos collègues. Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 mars 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mai ou juin 1645.). à quoi je juge que les eaux de Spa sont très propres, surtout si votre altesse observe, en les prenant, ce que les médecins ontcoutume de recommander, qui est qu'il se faut entièrement délivrer l'esprit de toutes sortes de pensées tristes, et même aussi de. »

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