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Le mot "demeure" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 06/08/2010

Extrait du document

descartes

DISCOURS DE LA METHODE, Première partie.

et lorsqu’on est trop curieux des choses qui se pratiquaient aux siècles passés, on demeure ordinairement fort ignorant de celles qui se pratiquent en celui-ci.

  DISCOURS DE LA METHODE, Troisième partie.

Et enfin, comme ce n’est pas assez, avant de commencer à rebâtir le logis où on demeure, que de l’abattre, et de faire provision de matériaux et d’architectes, ou s’exercer soi-même à l’architecture, et outre cela d’en avoir soigneusement tracé le dessin ;

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS SECOND, DE LA REFRACTION.

au lieu que celle qui est entre les lignes AH et IG, ou semblables, demeure la même en toutes les réfractions qui sont causées par les mêmes corps.

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS QUATRIEME, DES SENS EN GENERAL.

car on voit que, lorsqu’elle est divertie par une extase ou forte contemplation, tout le corps demeure sans sentiment, encore qu’il ait divers objets qui le touchent.

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS CINQUIEME, DES IMAGES QUI SE FORMENT SUR LE FOND DE L’OEIL.

Mais vous en pourrez être encore plus certain, si, prenant l’oeil d’un homme fraîchement mort, ou, au défaut, celui d’un boeuf ou de quelque autre gros animal, vous coupez dextrement vers le fond les trois peaux qui l’enveloppent, en sorte qu’une grande partie de l’humeur M, qui y est, demeure découverte, sans qu’il y ait rien d’elle pour cela qui se répande ;

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS SEPTIEME, DES MOYENS DE PERFECTIONNER LA VISION.

Et de faire, par le moyen d’un ou de plusieurs verres, ou autres corps transparents enfermés aussi en un tuyau, mais non pas joints à l’oeil si exactement qu’il ne demeure un peu d’air entre deux, que, dès l’entrée de ce tuyau, les rayons qui viennent d’un même point de l’objet.

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS NEUVIEME, LA DESCRIPTION DES LUNETTES.

Pour la grandeur de ce verre, la portion qui en demeure découverte, lorsqu’il est enchâssé dans le tuyau KLM, n’a besoin d’excéder que de fort peu la plus grande ouverture de la prunelle.

Seulement vous veux-je encore avertir que ces lunettes ne pouvant être appliquées qu’à un seul oeil, il sera mieux de bander l’autre, ou le couvrir de quelque voile fort obscur, afin que sa prunelle demeure la plus ouverte qu’il se pourra, que de le laisser exposé à la lumière, ou de le fermer par l’aide des muscles qui meuvent ces paupières ;

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS DIXIEME, DE LA FACON DE TAILLER LES VERRES.

Enfin KLM est une règle qui tournant avec le rouleau AB sur les pôles 1, 2, en sorte que l’angle ALM demeure toujours égal à HTV, représente la ligne TV qui décrit le cône.

Et cette règle est aussi passée au travers du rouleau QR, en telle façon que le faisant mouvoir avec soi, sur les pôles 1, 2, il demeure néanmoins toujours enfermé entre les deux planches CG, EF, et parallèle à l’essieu 1 2.

  LES METEORES, DISCOURS SECOND, DES VAPEURS ET DES EXHALAISONS.

ce qui doit empêcher qu’on ne s’étonne de ce que l’action du soleil élève assez haut les petites parties de la matière dont se composent les vapeurs et les exhalaisons, vu qu’elle s’étend toujours en même temps sur toute une moitié de la terre, et qu’elle y demeure les jours entiers.

  LES METEORES, DISCOURS TROISIEME, Du sel.

d’où vient que cette base demeure plus petite, et même l’eau peut être tant agitée que les parties du sel iront au fonds avant qu’elles aient formé aucuns grains.

et aussi que l’espace vide qui demeure au milieu, se fait presque rond plutôt que carré.

  LES METEORES, DISCOURS QUATRIEME, Des vents.

Et qu’au contraire lorsqu’il est absent, la chaleur qu’il a causée, en fait sortir d’avantage des terres que des mers, à cause qu’elle y demeure plus fort imprimée.

  LES METEORES, DISCOURS CINQUIEME, Des nues.

car si, pendant qu’elle demeure suspendue en l’espace G, il sort quelques vapeurs des endroits de la terre qui sont vers A, lesquelles se refroidissant en l’air peu à peu se convertissent en petits noeuds de glace que le vent chasse vers L, il n’y a point de doute que ces noeuds s’y doivent arranger en telle sorte que chacun d’eux soit environné de six autres qui le pressent également, et soient en même plan ;

  LES METEORES, DISCOURS SIXIEME, DE LA NEIGE, DE LA PLUIE, ET DE LA GRELE.

Que si la neige n’est point encore si fondue, mais seulement un peu réchauffée et ramollie, lorsque le vent froid qui la convertit en grêle survient, elle ne se rend point du toit transparente, mais demeure blanche comme du sucre.

  LES METEORES, DISCOURS HUITIEME, DE L’ARC-EN-CIEL.

et si on fait l’ouverture DE assez grande, le rouge, l’orangé et le jaune qui sont vers F, ne s’étendent pas plus loin pour cela, non plus que le vert, le bleu et le violet qui sont vers H, mais tout le surplus de l’espace qui est entre deux vers G demeure blanc.

  L’HOMME.

au lieu que, s’ils n’ont pas de part et d’autre assez de force pour la pousser, elle demeure naturellement entrouverte.

Et que tout de même, entre les deux tuyaux cg, dg, il y a une petite peau ou valvule g, semblable à la précédente, qui demeure naturellement entr’ouverte, et qui peut être fermée par les esprits qui viennent du tuyau dg, et ouverte par ceux qui viennent de cg.

et que les esprits animaux qui sont dans la concavité de son cerveau marquée m, coulant par le pore ou petit canal marqué n qui demeure naturellement toujours ouvert, se vont rendre d’abord dans le tuyau BF, où, abaissant la petite peau F, ils font que ceux du muscle E viennent enfler le muscle d.

et que les esprits animaux qui viennent de la concavité de son cerveau m, par le pore ou petit canal n, qui demeure naturellement toujours ouvert, se vont rendre tout droit dans le tuyau BF, au moyen de quoi ils font enfler le muscle d ;

et enfin, que ce muscle demeure toujours ainsi enflé, pendant qu’il ne se trouve aucunes viandes au fond de la bouche, qui le puissent presser ;

le mouvement qu’ils causeront dans le cerveau donnera occasion à l’âme, à qui il importe que le lieu de sa demeure se conserve, d’avoir le sentiment de la douleur.

et elles servent à le préserver des injures de l’air, et des autres corps extérieurs, qui le pourraient facilement offenser, s’ils le touchaient, et de plus, à faire qu’il demeure si tendre et si délicat, que ce n’est pas merveille qu’il puisse être mû par des actions si peu sensibles, comme sont celles que je prends ici pour les couleurs.

Et de plus, posant que la lumière demeure égale, il est besoin que la prunelle soit plus grande, quand l’objet que l’oeil regarde est éloigné, que quand il est proche :

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE V, Du nombre des éléments et de leurs qualités.

En sorte qu’elles ne se peuvent si bien agencer, ni tellement presser l’une contre l’autre, qu’il ne demeure toujours autour d’elles plusieurs petits intervalles, dans lesquels il est bien plus aisé au premier élément de se glisser, que non pas à elles de changer de figure tout exprès pour les remplir.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE VI, Description d’un nouveau monde ; et des qualités de la matière dont il est composé.

mais concevons-la comme un vrai corps parfaitement solide, qui remplit également toutes les longueurs, largeurs et profondeurs de ce grand espace au milieu duquel nous avons arrêté notre pensée, en sorte que chacune de ses parties occupe toujours une partie de cet espace tellement proportionnée à sa grandeur, qu’elle n’en saurait remplir une plus grande, ni se resserrer en une moindre, ni souffrir que, pendant qu’elle y demeure, quelque autre y trouve place.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE VII, Des lois de la nature de ce nouveau monde.

Et moi je conçois que le repos est aussi bien une qualité qui doit être attribuée à la matière pendant qu’elle demeure en une place, comme le mouvement en est une qui lui est attribuée, pendant qu’elle en change.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE IX, De l’origine et du cours des planètes et des comètes en général, et en particulier des comètes.

Comme vous voyez ici que la comète qui prend son cours suivant la ligne CDQR, étant déjà entrée assez avant dans les limites du ciel FG lorsqu’elle est au point C, demeure néanmoins encore enveloppée de la matière du ciel FI, d’où elle vient, et  n’en peut être entièrement délivrée avant qu’elle soit environ le point D ;

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE XII, Du flux et du reflux de la mer.

Considérez aussi que pendant que cette terre tourne d’E par F vers G, c’est-à-dire de l’occident par le midi vers l’orient, l’enflure de l’eau et de l’air qui demeure vers 1 et 5 et vers 3 et 7, passe de sa partie orientale vers l’occidentale, y faisant un flux sans reflux tout semblable à celui qui, selon le rapport de nos pilotes, rend la navigation beaucoup plus facile dans nos mers de l’orient vers l’occident, que de l’occident vers l’orient.

en sorte que la lune, qui demeure toujours comme attachée à sa superficie extérieure, se doit mouvoir un peu plus vite, et s’écarter moins de sa route, et ensuite être cause que les flux et reflux de la mer soient beaucoup plus grands lorsqu’elle est vers B, où elle est pleine, et vers D, où elle est nouvelle, que lorsqu’elle est vers A et vers C, où elle n’est qu’à demi pleine, qui sont des particularités que les astronomes observent aussi toutes semblables en la vraie lune, bien qu’ils n’en puissent peut-être pas si facilement rendre raison par les hypothèses dont ils se servent.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Seconde.

et de mes anciennes opinions je retrancherai tout ce qui peut être tant soit peu combattu par les raisons que j’ai tantôt alléguées, en sorte qu’il ne demeure précisément que cela seul qui est entièrement certain et indubitable.

Il faut avouer qu’elle demeure ;

Certes ce ne peut être rien de tout ce que j’y ai remarqué par l’entremise des sens, puisque toutes les choses qui tombaient sous le goût, sous l’odorat, sous la vue, sous l’attouchement, et sous l’ouïe, se trouvent changées, et que cependant la même cire demeure.

Certes il ne demeure rien que quelque chose d’étendu, de flexible et de muable.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Troisième.

Mais, auparavant que j’examine cela plus soigneusement, et que je passe à la considération des autres vérités que l’on en peut recueillir, il me semble très à propos de m’arrêter quelque temps à la contemplation de ce Dieu tout parfait, de peser tout à loisir ses merveilleux attributs, de considérer, d’admirer et d’adorer l’incomparable beauté de cette immense lumière, au moins autant que la force de mon esprit, qui en demeure en quelque sorte ébloui, me le pourra permettre.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS.

Ce que vous ajoutez de l’idée d’un ange, laquelle est plus parfaite que nous, à savoir, qu’il n’est pas besoin qu’elle ait été mise en nous par un ange, j’en demeure aisément d’accord ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION IVème.

“   Il faut donc que je demeure d’accord que je ne saurais pas même comprendre par mon imagination ce que c’est que ce morceau de cire, et qu’il n’y a que mon entendement seul qui le comprenne.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION XIVe.

mais depuis qu’une fois nous avons appelé du nom de triangle la chose d’où nous pensons que l’idée du triangle tire son origine, encore que cette chose périsse, le nom demeure toujours.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSE A L’AUTRE PARTIE, DE DIEU.

mais lui, prenant la chose autrement, prouve que Dieu n’est point produit par soi-même, et qu’il n’est point conservé par une action positive de la cause efficiente, de quoi je demeure aussi d’accord.

c’est à savoir, soit que le froid soit une chose positive, soit qu’il soit une privation, je n’ai pas pour cela une autre idée de lui, mais elle demeure en moi la même que j’ai toujours eue ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSE A L’AUTRE PARTIE, REPONSE AUX CHOSES QUI PEUVENT ARRETER LES THEOLOGIENS.

et puisque le pain demeure toujours le même, encore que l’air, ou telle autre matière qui est contenue dans ses pores soit changée, il est constant que ces choses n’appartiennent point à la substance du pain, et partant, que sa superficie n’est pas celle qui par un petit circuit l’environne tout entier, mais celle qui touche et environne immédiatement chacune de ses petites parties.

en sorte qu’il semble qu’il y ait de la contradiction que toute la substance du pain soit changée, ainsi que le croit l’Eglise, et que cependant il demeure quelque chose de réel qui était auparavant dans le pain ;

parce qu’on ne peut pas concevoir qu’il demeure rien de réel, que ce qui subsiste ;

Et c’est en effet la même chose que si on disait qu’à la vérité toute la substance du pain est changée, mais que néanmoins cette partie de sa substance, qu’on nomme accident réel, demeure :

Davantage, il n’y a rien en cela d’incompréhensible ou de difficile, que Dieu, créateur de toutes choses, puisse changer une substance en une autre, et que cette dernière substance demeure précisément sous la même superficie sous qui la première était contenue.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA TROISIEME MÉDITATION.

Vous dites ici beaucoup de choses pour faire semblant de me contredire, et néanmoins vous ne dites rien contre moi, puisque vous concluez la même chose que moi, Mais néanmoins vous entremêlez par ci par là plusieurs choses dont je ne demeure pas d’accord ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA CINQUIEME MEDITATION.

Cependant, je ne demeure pas d’accord que les idées de ces figures nous soient jamais tombées sous les sens, comme chacun se le persuade ordinairement ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, LETTRE DE L’AUTEUR A CELUI QUI A TRADUIT LE LIVRE, LAQUELLE PEUT SERVIR ICI DE PREFACE.

Il n’y a point d’âme tant soit peu noble qui demeure si fort attachée aux objets des sens qu’elle ne s’en détourne quelquefois pour souhaiter quelque autre plus grand bien, nonobstant qu’elle ignore souvent en quoi il consiste.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 10.

et la différence qui est entre eux ne consiste qu’en ce que nous attribuons au corps une étendue particulière, que nous concevons changer de place avec lui toutes fois et quantes qu’il est transporté, et que nous en attribuons à l’espace une si générale et si vague, qu’après avoir ôté d’un certain espace le corps qui l’occupait, nous ne pensons pas avoir aussi transporté l’étendue de cet espace, à cause qu’il nous semble que la même étendue y demeure toujours, pendant qu’il est de même grandeur et de même figure, et qu’il n’a point changé de situation au regard des corps de dehors par lesquels nous le déterminons.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 13.

Par exemple, si nous considérons un homme assis à la poupe d’un vaisseau que le vent emporte hors du port, et ne prenons garde qu’à ce vaisseau, il nous semblera que cet homme ne change point de lieu, parce que nous voyons qu’il demeure toujours en une même situation à l’égard des parties du vaisseau sur lequel il est ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 15.

Car, encore que nous voyions que le corps qui environne un autre corps, passe ailleurs avec sa superficie, nous n’avons pas coutume de dire que celui qui en était environné ait pour cela changé de place, lorsqu’il demeure en la même situation à l’égard des autres corps que nous considérons comme immobiles.

Ainsi nous disons qu’un bateau qui est emporté par le cours d’une rivière, et qui en même temps est repoussé par le vent d’une force si égale qu’il ne change point de situation à l’égard des rivages, demeure en même lieu, bien que nous voyions que toute la superficie qui l’environne change incessamment.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 37.

Ainsi nous voyons tous les jours, lorsque quelque partie de cette matière est carrée, elle demeure toujours carrée, s’il n’arrive rien d’ailleurs qui change sa figure ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 26.

de même qu’un vaisseau qui n’est point emporté par le vent ni par des rames, et qui n’est point aussi retenu par des ancres, demeure en repos au milieu de la mer, quoique peut-être le flux ou reflux de cette grande masse d’eau l’emporte insensiblement avec soi.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 29.

et si on le prend selon l’usage, on n’a point de raison pour se persuader que les étoiles soient stables plutôt que la terre, si ce n’est peut-être qu’on s’imagine qu’il n’y a point d’autres corps par-delà les étoiles qu’elles puissent quitter, et au regard desquels on puisse dire qu’elles se meuvent, et que la terre demeure en repos, au même sens qu’on prétend pouvoir dire que la terre se meut au regard des étoiles fixes.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 38.

Premièrement, il faut que, pendant que la terre, selon l’opinion de Tycho, demeure immobile, le ciel avec les étoiles tourne autour d’elle chaque jour ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 40.

Ce qui semblera peut-être incroyable à ceux qui n’ont pas accoutumé leur esprit à considérer les merveilles de Dieu, et qui pensent que la terre est la principale partie de l’univers parce qu’elle est la demeure de l’homme, en faveur duquel ils se persuadent sans raison que toutes choses ont été faites ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 53.

Mais pour le tourbillon dont le centre est marqué S, encore qu’il ne soit point représenté différent des autres en cette figure, je le prends néanmoins pour un ciel à part, et même pour le premier ou principal, à cause que c’est en lui que nous trouverons ci-après la terre, qui est notre demeure, et que pour ce sujet nous aurons beaucoup plus de choses à remarquer en lui seul que dans les autres ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 92.

Et parce que les parties du premier élément qui sont les moins petites et les moins agitées doivent fort souvent, pendant qu’elles passent çà et là dans les cieux, se trouver entre trois boules qui s’avancent ainsi pour s’entre-toucher, il ne semble pas qu’elles puissent avoir aucune figure déterminée qui demeure en elles pendant quelque temps, excepté celle que je viens de décrire.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 124.

dont la raison est, qu’étant séparées les unes des autres, et ayant divers mouvements, quoiqu’elles conspirent toutes ensemble pour agir contre lui, elles ne sauraient être si bien d’accord qu’il n’y ait toujours quelque partie de leur force qui est divertie et demeure en cela inutile ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 129.

Et si nous considérons qu’elle ne saurait être vue de nous que pendant qu’elle est dans le premier ciel, c’est-à-dire dans le tourbillon vers le centre duquel nous habitons, et même que nous ne l’y pouvons apercevoir que lorsqu’elle cesse d’être environnée et suivie par la matière du tourbillon d’où elle vient, nous pourrons entendre pourquoi, nonobstant qu’une même comète se meuve toujours à peu près de même vitesse et demeure de même grandeur, il doit néanmoins sembler qu’elle est plus grande et se meut plus vite au commencement de son apparition qu’à la fin, et quelquefois aussi qu’elle est encore plus grande et se meut plus vite entre ces deux temps qu’au commencement.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 18.

Et, bien que ce vin demeure encore composé de plusieurs parties de diverses grosseurs et figures, elles y sont tellement agencées après qu’il est clarifié par l’action de cette matière subtile, que celui qui est au haut du tonneau n’est pas différent de celui qui est au milieu ou vers le bas au-dessus de la lie.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 29.

Et on peut ici remarquer la raison pourquoi la chaleur qui a été produite par la lumière demeure par après dans les corps terrestres, encore que cette lumière soit absente, jusqu’à ce que quelque autre cause l’en ôte ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 87.

Et comme il est vrai que ces parties terrestres ne peuvent être environnées de la seule matière du premier élément sans acquérir cette vitesse, bien qu’elles n’en eussent point du tout auparavant, en même façon qu’un bateau ne peut être au milieu d’un torrent sans suivre son cours lorsqu’il n’y a point d’ancres ni de cordes qui le retiennent, il est vrai aussi que lorsque, par quelque cause que ce soit, elles acquièrent cette grande vitesse, bien qu’il y ait plusieurs parties du second élément qui les touchent et qu’elles se touchent aussi les unes les autres, elles chassent incontinent d’autour de soi tout ce qui peut empêcher leur agitation, en sorte qu’il n’y demeure que le premier élément, lequel sert à l’entretenir.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 116.

laquelle ne peut être que fort faible pendant que le lieu demeure fermé ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 125.

Car il est à remarquer que, lorsque deux corps dont les superficies ont quelque étendue se rencontrent de front, ils ne se peuvent approcher si fort l’un de l’autre qu’il ne demeure quelque peu d’espace entre deux, qui est occupé par le second élément ;

Mais les corps G et H qui viennent l’un vers l’autre suivant la ligne EF se peuvent tellement joindre qu’il ne demeure rien entre deux, au moins si leurs superficies sont toutes plates et polies, et si elles ne le sont pas, le mouvement dont elles glissent ainsi l’une sur l’autre fait que peu à peu elles le deviennent.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 141.

Lorsque le métal est ainsi fondu et divisé en petites gouttes qui se défont sans cesse et se refont pendant qu’il demeure liquide, si on le fait promptement refroidir il devient de l’acier, qui est fort dur et raide, et cassant à peu près comme le verre.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 143.

Et si on le laisse par après refroidir assez lentement, il ne devient point si dur, si raide et si cassant comme il a été, mais demeure mol et pliant comme du fer.

Mais il demeure toujours cette différence entre l’acier et le simple fer qu’on lui peut rendre sa première dureté en le faisant rougir dans le feu et après refroidir tout à coup, au lieu que le fer commun ne peut être rendu si dur en même façon ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 144.

et elles peuvent aussi disposer ainsi peu à peu quelques-uns des pores de l’acier ou du fer qui n’est point embrasé, lorsqu’il demeure longtemps en une même situation.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 145.

mais que si le fer demeure fort longtemps en une même situation contre l’aimant, elle s’y fortifie et s’y affermit davantage.

Que si un aimant demeure longtemps autrement tourné au regard de la terre ou des autres aimants dont il est proche qu’il ne tend naturellement à se tourner, cela lui fait peu à peu perdre sa force.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 151.

Et au contraire, en l’aimant N, qui est sur le pôle boréal de la terre, les parties cannelées font que son pôle austral a s’abaisse entièrement vers la terre, et que l’autre b demeure élevé tout droit au-dessus.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 177.

Ce qui montre que la seule raison qui fait qu’il en suit l’un plutôt que l’autre est qu’il se rencontre qu’il touche en une superficie tant soit peu plus grande, ou bien en plus de points, celui auquel il demeure attaché.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 185.

Or en considérant de quelle façon j’ai dit qu’il se fait, on peut connaître que les intervalles qui sont entre ses parties doivent être pour la plupart de figure longue, et que c’est seulement le milieu de ces intervalles qui est assez large pour donner passage aux parties du second élément, lesquelles rendent le verre transparent, de sorte qu’il demeure des deux côtés en chacun de ces intervalles des petites fentes si étroites qu’il n’y a rien que le premier élément qui les puisse occuper.

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 73.

ce qui fait que tout le corps demeure immobile comme une statue, et qu’on ne peut apercevoir de l’objet que la première face qui s’est présentée, ni par conséquent en acquérir une plus particulière connaissance.

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 120.

car si, au contraire, on imagine qu’il est impossible pour lors de rien faire qui y soit utile, toute l’agitation du désir demeure dans le cerveau, sans passer aucunement dans les nerfs, et étant entièrement employée à y fortifier l’idée de l’objet désiré, elle laisse le reste du corps languissant.

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 122.

La pâmoison n’est pas fort éloignée de la mort, car on meurt lorsque le feu qui est dans le coeur s’éteint tout à fait, et on tombe seulement en pâmoison lorsqu’il est étouffé en telle sorte qu’il demeure encore quelques restes de chaleur qui peuvent par après le rallumer.

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 136.

Et l’odeur des roses peut avoir causé un grand mal de tête à un enfant lorsqu’il était encore au berceau, ou bien un chat le peut avoir fort épouvanté, sans que personne y ait pris garde, ni qu’il en ait eu après aucune mémoire, bien que l’idée de l’aversion qu’il avait alors pour ces roses ou pour ce chat demeure imprimée en son cerveau jusques à la fin de sa vie.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 170.

Or, je dis qu’elle est une espèce de crainte, nonobstant qu’il puisse arriver, lorsqu’on a le choix de plusieurs choses dont la bonté paraît fort égale, qu’on demeure incertain et irrésolu sans qu’on ait pour cela aucune crainte.

  Correspondance, année 1630, A Monsieur *** (ISAAC BEECKMAN), 17 octobre 163O.

vous me faites honneur, mais je n’en demeure pas d’accord.

  Correspondance, année 1631, A Monsieur DE BALZAC, 15 mai 1631. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 5 mai 1631.).

Même vous devez pardonner à mon zèle, si je vous convie de choisir Amsterdam pour votre retraite et de le préférer, je ne vous dirai pas seulement à tous les couvents des Capucins et des Chartreux, où force honnêtes gens se retirent, mais aussi à toutes les plus belles demeures de France et d’Italie, même à ce célèbre Ermitage dans lequel vous étiez l’année passée.

car je vois que tout leur travail sert à embellir le lieu de ma demeure, et à faire que je n’y manque d’aucune chose.

  Correspondance, année 1634, Au R. P. MERSENNE, 10 janvier 1634. (Les éditions contemporaines datent cette lettre d’avril 1634.).

Ce n’est pas que je n’avoue que l’agitation d’un chariot, d’un bateau ou d’un cheval, ne demeure encore en quelque façon en la pierre, après qu’on l’a jetée étant dessus, mais il y a d’autres raisons qui empêchent qu’elle n’y demeure si grande.

  Correspondance, année 1634, Au R. P. MERSENNE, 15 mars 1634 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de février 1634.).

et je ne demeure pas cependant sans rien faire, mais je ne pense pour maintenant qu’à m’instruire moi-même, et me juge fort peu capable de servir à instruire les autres, principalement ceux qui, ayant déjà acquis quelque crédit par de fausses opinions, auraient peut-être peur de le perdre, si la vérité se découvrait.

  Correspondance, année 1638, REPONSE DE Monsieur DESCARTES, 12 janvier 1638 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars, avril ou mai 1638).

Mais j’ai dit tout autre chose à savoir, qu’il faut être résolu en ses actions, lors même qu’on demeure irrésolu en ses jugements (voyez page 24, ligne 8), et ne suivre pas moins constamment les opinions les plus douteuses c’est-à-dire n’agir pas moins constamment suivant les opinions qu’on juge douteuses, lorsqu’on s’y est une fois déterminé, c’est-à-dire lorsqu’on a considéré qu’il n’y en a point d’autres qu’on juge meilleures ou plus certaines, que si on connaissait que celles-là fussent les meilleures ;

Encore que l’eau ne demeure liquide, qu’à cause que ses parties sont entretenues en leur agitation par la matière subtile qui les environne, cela n’empêche pas qu’elle ne doive le devenir, lorsqu’elles seront agitées par quelque autre cause.

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 15 décembre 1638.

L’eau ne demeure pas dans ses vaisseaux percer dont on use pour arroser les jardins, crainte du vide ;

et parce que vous me mandez qu’il demeure d’accord de ce que j’ai écrit des mécaniques, je ne doute point que si nous conférions ensemble du reste, il ne s’accordât entièrement à la vérité.

  Correspondance, année 1639, Au R. P. MERSENNE, 9 janvier 1639.

mais il ne me semble pas qu’on puisse avoir deux corps plats d’aucune matière, qui soient si durs, si polis, et se rapportent si exactement l’un à l’autre, qu’il ne demeure aucun air entre deux.

Et pendant que ce fer est dans le feu, il y en rentre continuellement d’autres semblables, d’où vient qu’il demeure rouge.

  Correspondance, année 1639, AU R. P. MERSENNE, 15 novembre 1639. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 13 novembre 1639.).

Votre expérience que le trou d’une demi-ligne donne quatre fois moins d’eau que celui d’une ligne, mais que celui-ci n’en donne que deux fois moins que celui de deux lignes, me semble du tout incroyable, coeteris paribus, c’est-à-dire faisant que le tuyau demeure toujours plein jusques au haut.

  Correspondance, année 1640, AU P. MERSENNE, 1er avril 1640.

mais je vous dirai, entre nous, que c’est un pays dont je préférerais la demeure à beaucoup d’autres ;

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 30 juillet 1640.

car on voit que la sérosité s’en sépare d’elle-même et demeure toute claire, pendant que le reste, qui est rouge ou noir, se congèle.

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 28 octobre 1640.

, pour n’avoir pas la honte de se dédire, et de souffrir que le démenti lui demeure, serait bien aise de m’envoyer quelques objections, tant mauvaises qu’elles puissent être, pour gagner cependant le temps, et m’en faire perdre.

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 6 décembre 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de décembre 1640, sans indiquer un jour précis.).

et ce que vous dites des deux diverses déterminations, l’une d’A (Figure) vers D, qui demeure toujours la même, et l’autre d’A vers B, qui, changeant tant qu’on voudra, n’empêche pas que le mobile n’arrive toujours en temps égal à quelque point de la ligne DC est une chose si claire, et une si belle façon pour expliquer ma démonstration, que le père B.

  Correspondance, année 1641, AU R. P. MERSENNE, Mon Révérend Père,.

car je sais que cela vous a donné beaucoup de peine et qu’il est moralement impossible d’empêcher qu’il n’en demeure toujours quelques-unes, principalement dans les écrits d’un autre.

  Correspondance, année 1642, A UN R. P. DE L’ORATOIRE. DOCTEUR DE SORBONNE, Sans date précise (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 19 janvier 1642.).

On dira peut-être que la difficulté demeure encore, à cause que, bien que je conçoive l’âme et le corps comme deux substances qui peuvent être l’une sans l’autre, je ne suis pas toutefois assuré qu’elles sont telles que je les crois.

  Correspondance, année 1642, Au R. P. MERSENNE, 10 mars 1642. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars 1642.).

Et j’espère que dorénavant ma demeure en ce pays ne donnera sujet à personne d’avoir mauvaise opinion de ma religion, vu qu’il est le refuge des catholiques, témoin la R.

et en niant que la substance du pain et du vin demeure pour être le sujet des accidents, ils n’ont point, pour cela, déterminé que ces accidents fussent réels, qui est tout ce que j’ai écrit n’avoir point lu dans les Conciles.

  Correspondance, année 1644, A UN R. P. JÉSUITE, 15 MAI 1644 (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 2 mai 1644).

Mais ce n’est pas avec tant de soin que j’eusse désiré, car je suis ici en un lieu où j’ai beaucoup de divertissements et peu de loisir, ayant depuis peu quitté ma demeure ordinaire, pour chercher la commodité de passer en France, où je me propose d’aller dans peu de temps.

  Correspondance, année 1644, Au P. MESLAND, 15 mai 1644. (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 2 mai 1644).

en sorte que, voyant très clairement qu’une chose nous est propre, il est très malaisé, et même, comme je crois, impossible, pendant qu’on demeure en cette pensée, d’arrêter le cours de notre désir.

et il n’y a point de doute que quelque mode, qui appartenait au pain, demeure au Saint Sacrement, vu que sa figure extérieure, qui est un mode, y demeure.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 juin 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 15 septembre 1645.).

Car si on s’imagine qu’au-delà des cieux, il n’y a rien que des espaces imaginaires et que tous ces cieux ne sont faits que pour le service de la terre, ni la terre que pour l’homme, cela fait qu’on est enclin à penser que cette terre est notre principale demeure, et cette vie notre meilleure ;

Après qu’on a ainsi reconnu la bonté de Dieu, I’immortalité de nos âmes et la grandeur de l’univers, il y a encore une vérité dont la connaissance me semble fort utile, qui est que, bien que chacun de nous soit une personne séparée des autres, et dont, par conséquent, les intérêts sont en quelque façon distincts de ceux du reste du monde, on doit toutefois penser qu’on ne saurait subsister seul, et qu’on est, en effet, I’une des parties de l’univers, et plus particulièrement encore l’une des parties de cette terre, I’une des parties de cet État, de cette société, de cette famille, à laquelle on est joint par sa demeure, par son serment, par sa naissance ;

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Septembre 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 6 octobre 1645.).

et généralement elle se plaît à sentir émouvoir en soi des passions, de quelle nature qu’elles soient, pourvu qu’elle en demeure maîtresse.

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er février 1646 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 3 novembre 1645.).

l’un qui, changeant la nature de la chose, et de bonne la rendant mauvaise, empêche qu’elle ne demeure soumise à la raison ;

  Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 1er février 1647.

au lieu que, si nous avons de la haine, l’amertume du fiel et l’aigreur de la rate, se mêlant avec notre sang, est cause qu’il ne vient pas tant ni de tels esprits au cerveau, et ainsi qu’on demeure plus faible, plus froid et plus timide.

  Correspondance, année 1647, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 12 mai 1647 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 10 mai 1647.).

Mais je puis dire que c’est la principale raison qui me fait préférer la demeure de ce pays à celle des autres ;

Je loue Dieu de ce que ce docteur, à qui votre altesse a prêté le livre de mes Principes, a été longtemps sans vous retourner voir, puisque c est une marque qu’il n’y a point du tout de malades à la cour de madame l’électrice, et il semble qu’on a un degré de santé plus parfait, quand elle est générale au lieu où l’on demeure, que lorsqu’on est environné de malades.

  Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 6 juin 1647.

mais la partie où ils ont été faits demeure par après disposée à être pliée derechef en la même façon par un autre objet qui ressemble en quelque chose au précédent, encore qu’il ne lui ressemble pas en tout.

  Correspondance, année 1647, Explication de l’esprit humain, ou de l’âme raisonnable, où il est montré ce qu’elle est, et ce qu’elle peut être.

Le lien qui tient l’âme unie et conjointe au corps n’est autre que la loi de l’immutabilité de la nature, qui est telle, que chaque chose demeure en l’état qu’elle est pendant que rien ne la change.

  Correspondance, année 1647, REMARQUES SUR LE TITRE, REMARQUES SUR CHAQUE ARTICLE.

car il répugne que l’essence d’une chose ne demeure pas toujours la même, à cause que si l’on suppose qu’elle devienne autre qu’elle n’était de cela même ce ne sera plus la même chose, mais une autre qu’il faudra appeler d’un autre nom.

Cependant ii demeure d’accord que l’esprit peut quelquefois être conçu sans le corps, à savoir, lorsqu’on doute de l’existence du corps ;

car si l’on croit que l’âme soit une substance, il est ridicule et impertinent de dire que le lien qui tient l’âme unie et conjointe au corps n’est autre que la loi de l’immutabilité de la nature, qui est telle que chaque chose demeure en l’état qu’elle est ;

  Correspondance, année 1648, MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 8 juin 1648.

Encore que je sache bien que le lieu et la condition où je suis ne me sauraient donner aucune occasion d’être utile au service de Votre Altesse, je ne satisferais pas à mon devoir, ni à mon zèle, si, après être arrivé en une nouvelle demeure, je manquais à vous renouveler les offres de ma très humble obéissance.

  Correspondance, année 1649, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 20 février 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 22 février 1649.).

Pour moi, qui ne suis attaché à la demeure d’aucun lieu, je ne ferais aucune difficulté de changer ces provinces, ou même la France, pour ce pays-là, si j’y pouvais trouver un repos aussi assuré, encore qu’aucune autre raison que la beauté du pays ne m’y fît aller ;

  Correspondance, année 1649, A LA REINE DE SUÈDE, Les éditions contemporaines datent cette lettre du 26 février 1649.

Mais je me reconnais si peu digne des remerciements qu’elle contient, que je ne les puis accepter que comme une faveur et une grâce, dont je demeure tellement redevable que je ne m’en saurais jamais dégager.

  Correspondance, année 1649, A Monsieur FREINSHEMIUS, juin 1649.

Monsieur Chanut vous sera témoin qu’avant qu’il fût arrivé ici, j’avais préparé mon petit équipage, et tâché de vaincre toutes les difficultés qui se présentent à un homme de ma sorte et de mon âge, lorsqu’il doit quitter sa demeure ordinaire pour s’engager à un si long chemin.

descartes

« ce qui doit empêcher qu'on ne s'étonne de ce que l'action du soleil élève assez haut les petites parties de la matière dont secomposent les vapeurs et les exhalaisons, vu qu'elle s'étend toujours en même temps sur toute une moitié de la terre, et qu'elle ydemeure les jours entiers. LES METEORES, DISCOURS TROISIEME, Du sel. d'où vient que cette base demeure plus petite, et même l'eau peut être tant agitée que les parties du sel iront au fonds avantqu'elles aient formé aucuns grains. et aussi que l'espace vide qui demeure au milieu, se fait presque rond plutôt que carré. LES METEORES, DISCOURS QUATRIEME, Des vents. Et qu'au contraire lorsqu'il est absent, la chaleur qu'il a causée, en fait sortir d'avantage des terres que des mers, à cause qu'elle ydemeure plus fort imprimée. LES METEORES, DISCOURS CINQUIEME, Des nues. car si, pendant qu'elle demeure suspendue en l'espace G, il sort quelques vapeurs des endroits de la terre qui sont vers A,lesquelles se refroidissant en l'air peu à peu se convertissent en petits noeuds de glace que le vent chasse vers L, il n'y a point dedoute que ces noeuds s'y doivent arranger en telle sorte que chacun d'eux soit environné de six autres qui le pressent également,et soient en même plan ; LES METEORES, DISCOURS SIXIEME, DE LA NEIGE, DE LA PLUIE, ET DE LA GRELE. Que si la neige n'est point encore si fondue, mais seulement un peu réchauffée et ramollie, lorsque le vent froid qui la convertit engrêle survient, elle ne se rend point du toit transparente, mais demeure blanche comme du sucre. LES METEORES, DISCOURS HUITIEME, DE L'ARC-EN-CIEL. et si on fait l'ouverture DE assez grande, le rouge, l'orangé et le jaune qui sont vers F, ne s'étendent pas plus loin pour cela, nonplus que le vert, le bleu et le violet qui sont vers H, mais tout le surplus de l'espace qui est entre deux vers G demeure blanc. L'HOMME. au lieu que, s'ils n'ont pas de part et d'autre assez de force pour la pousser, elle demeure naturellement entrouverte. Et que tout de même, entre les deux tuyaux cg, dg, il y a une petite peau ou valvule g, semblable à la précédente, qui demeurenaturellement entr'ouverte, et qui peut être fermée par les esprits qui viennent du tuyau dg, et ouverte par ceux qui viennent de cg. et que les esprits animaux qui sont dans la concavité de son cerveau marquée m, coulant par le pore ou petit canal marqué n quidemeure naturellement toujours ouvert, se vont rendre d'abord dans le tuyau BF, où, abaissant la petite peau F, ils font que ceuxdu muscle E viennent enfler le muscle d. et que les esprits animaux qui viennent de la concavité de son cerveau m, par le pore ou petit canal n, qui demeure naturellementtoujours ouvert, se vont rendre tout droit dans le tuyau BF, au moyen de quoi ils font enfler le muscle d ; et enfin, que ce muscle demeure toujours ainsi enflé, pendant qu'il ne se trouve aucunes viandes au fond de la bouche, qui lepuissent presser ; le mouvement qu'ils causeront dans le cerveau donnera occasion à l'âme, à qui il importe que le lieu de sa demeure se conserve,d'avoir le sentiment de la douleur. et elles servent à le préserver des injures de l'air, et des autres corps extérieurs, qui le pourraient facilement offenser, s'ils letouchaient, et de plus, à faire qu'il demeure si tendre et si délicat, que ce n'est pas merveille qu'il puisse être mû par des actions sipeu sensibles, comme sont celles que je prends ici pour les couleurs. Et de plus, posant que la lumière demeure égale, il est besoin que la prunelle soit plus grande, quand l'objet que l'oeil regarde est. »

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