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Le mot "dépendre" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 06/08/2010

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descartes

Règles pour la direction de l'esprit, Règle septième.

Mais l'ordre qu'il faut suivre dans l'énumération peut quelquefois varier, et dépendre du caprice de chacun ;

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS PREMIER, DE LA LUMIERE.

 Et d'autant que l'exécution des choses que je dirai doit dépendre de l'industrie des artisans, qui pour l'ordinaire n'ont point étudié, je tâcherai de me rendre intelligible à tout le monde, et de ne rien omettre, ni supposer, qu'on doive avoir appris des autres sciences.

  LES METEORES, DISCOURS PREMIER, DE LA NATURE DES CORPS TERRESTRES.

 Puis sachez aussi que, pour ne point rompre la paix avec les philosophes, je ne veux rien du tout nier de ce qu'ils imaginent dans les corps de plus que je n'ai dit, comme leurs formes substantielles, leurs qualités réelles, et choses semblables, mais qu'il me semble que mes raisons devront être d'autant plus approuvées que je les ferai dépendre de moins de choses.

  L'HOMME.

 en sorte que non seulement il lui donne au dehors la couleur et la figure de tous nos membres, mais aussi qu'il met au dedans toutes les pièces qui sont requises pour faire qu'elle marche, qu'elle mange, qu'elle respire, et enfin qu'elle imite toutes celles de nos fonctions qui peuvent être imaginées procéder de la matière, et ne dépendre que de la disposition des organes.

Or, d'autant que je veux vous faire concevoir ces mouvements semblables à ceux auxquels nous sommes naturellement incités par les diverses actions des objets qui meuvent nos sens, je désire ici que vous considériez six diverses sortes de circonstances dont ils peuvent dépendre.

 savoir les extérieurs, qui servent à poursuivre les choses désirables, ou à éviter les nuisibles, et les intérieurs, qu'on nomme communément les passions, qui servent à disposer le coeur et le foie, et tous les autres organes desquels le tempérament du sang et ensuite celui des esprits peut dépendre, en telle sorte que les esprits qui naissent pour lors se trouvent propres à causer les mouvements extérieurs qui doivent suivre.

 je dis ordinairement, car ils en peuvent quelquefois aussi dépendre.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE XIV, Des propriétés de la Lumière.

 Vous pouvez aussi aisément concevoir comment plusieurs de ces rayons venant de divers points s'assemblent en un même point, ou venant d'un même point se vont rendre en divers points, sans s'empêcher ni dépendre les uns des autres.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, LETTRE DE L'AUTEUR A CELUI QUI A TRADUIT LE LIVRE, LAQUELLE PEUT SERVIR ICI DE PREFACE.

 et ceux qui maintenaient la certitude, supposant qu'elle devait dépendre des sens, se fiaient entièrement à eux, jusque-là qu'on dit qu'Epicure osait assurer, contre tous les raisonnements des astronomes, que le soleil n'est pas plus grand qu'il paraît.

  LES PASSIONS DE L'AME, PREMIERE PARTIE, ARTICLE 17.

 Celles que je nomme ses actions sont toutes nos volontés à cause que nous expérimentons qu'elles viennent directement de notre âme, et semblent ne dépendre que d'elle.

  LES PASSIONS DE L'AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 145.

 car, lorsqu'une chose que nous avons estimée dépendre de la fortune n'arrive pas, cela témoigne que quelqu'une des causes qui étaient nécessaires pour la produire a manqué, et par conséquent qu'elle était absolument impossible, et qu'il n'en est jamais arrivé de semblable, c'est-à-dire à la production de laquelle une pareille cause ait aussi manqué :

  LES PASSIONS DE L'AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 146.

Il faut donc entièrement rejeter l'opinion vulgaire qu'il y a hors de nous une fortune qui fait que les choses arrivent ou n'arrivent pas, selon son plaisir, et savoir que tout est conduit par la Providence divine, dont le décret éternel est tellement infaillible et immuable, qu'excepté les choses que ce même décret a voulu dépendre de notre libre arbitre, nous devons penser qu'à notre égard il n'arrive rien qui ne soit nécessaire et comme fatal, en sorte que nous ne pouvons sans erreur désirer qu'il arrive d'autre façon.

  Correspondance, année 1638, A Monsieur DE FERMAT, 25 septembre 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 11 octobre 1638).

 Car d'autant qu'elle semble dépendre du rapport qui est entre une ligne droite et une circulaire, il n'est pas aisé d'y appliquer les règles qui servent aux autres ;

  Correspondance, année 1645, A Monsieur CLERSELIER, 17 février 1645.

 Mais ce plus ne peut dépendre que de sa grandeur ;

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er juin 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1er septembre 1645.).

 C'est pourquoi le vrai office de la raison est d'examiner la juste valeur de tous les biens dont l'acquisition semble dépendre en quelque façon de notre conduite, afin que nous ne manquions jamais d'employer tous nos soins à tâcher de nous procurer ceux qui sont, en effet, les plus désirables ;

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Septembre 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 6 octobre 1645.).

 Et encore qu'il pourrait arriver qu'elle fût si continuellement divertie ailleurs, que jamais elle ne s'en aperçût, on ne jouirait pas pour cela de la béatitude dont il est question, parce qu'elle doit dépendre de notre conduite, et cela ne viendrait que de la fortune.

  Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 1er février 1647.

 Ce qui est cause qu'il ne craint plus ni la mort ni les douleurs, ni les disgrâces, parce qu'il sait que rien ne lui peut arriver, que ce que Dieu aura décrété et il aime tellement ce divin décret, il l'estime si juste et si nécessaire, il sait qu'il en doit si entièrement dépendre, que, même lorsqu'il en attend la mort ou quelqu'autre mal, si par impossible il pouvait le changer, il n en aurait pas la volonté.

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« de semblable, c'est-à-dire à la production de laquelle une pareille cause ait aussi manqué : LES PASSIONS DE L'AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 146. Il faut donc entièrement rejeter l'opinion vulgaire qu'il y a hors de nous une fortune qui fait que les choses arrivent ou n'arriventpas, selon son plaisir, et savoir que tout est conduit par la Providence divine, dont le décret éternel est tellement infaillible etimmuable, qu'excepté les choses que ce même décret a voulu dépendre de notre libre arbitre, nous devons penser qu'à notreégard il n'arrive rien qui ne soit nécessaire et comme fatal, en sorte que nous ne pouvons sans erreur désirer qu'il arrive d'autrefaçon. Correspondance, année 1638, A Monsieur DE FERMAT, 25 septembre 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 11 octobre 1638). Car d'autant qu'elle semble dépendre du rapport qui est entre une ligne droite et une circulaire, il n'est pas aisé d'y appliquer lesrègles qui servent aux autres ; Correspondance, année 1645, A Monsieur CLERSELIER, 17 février 1645. Mais ce plus ne peut dépendre que de sa grandeur ; Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1 er juin 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1 er septembre 1645.). C'est pourquoi le vrai office de la raison est d'examiner la juste valeur de tous les biens dont l'acquisition semble dépendre enquelque façon de notre conduite, afin que nous ne manquions jamais d'employer tous nos soins à tâcher de nous procurer ceuxqui sont, en effet, les plus désirables ; Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Septembre 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 6 octobre 1645.). Et encore qu'il pourrait arriver qu'elle fût si continuellement divertie ailleurs, que jamais elle ne s'en aperçût, on ne jouirait paspour cela de la béatitude dont il est question, parce qu'elle doit dépendre de notre conduite, et cela ne viendrait que de la fortune. Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 1 er février 1647. Ce qui est cause qu'il ne craint plus ni la mort ni les douleurs, ni les disgrâces, parce qu'il sait que rien ne lui peut arriver, que ceque Dieu aura décrété et il aime tellement ce divin décret, il l'estime si juste et si nécessaire, il sait qu'il en doit si entièrementdépendre, que, même lorsqu'il en attend la mort ou quelqu'autre mal, si par impossible il pouvait le changer, il n en aurait pas lavolonté.. »

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