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Le mot "induction" dans l'oeuvre de René DESCARTES

Publié le 10/08/2010

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descartes

Règles pour la direction de l’esprit, Règle deuxième.

 Ainsi, toutes les erreurs dans lesquelles peuvent tomber, je ne dis pas les animaux, mais les hommes, viennent, non d’une induction fausse, mais de ce qu’on part de certaines expériences peu comprises, ou qu’on porte des jugements hasardés et qui ne reposent sur aucune base solide.

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle septième.

Or ici l’énumération, ou l’induction, est la recherche attentive et exacte de tout ce qui a rapport à la question proposée.

Il faut remarquer en outre que, par énumération suffisante ou induction, nous entendons ce moyen qui nous conduit à la vérité plus sûrement que tout autre, excepté l’intuition pure et simple.

 En effet, si la chose est telle que nous ne puissions la ramener à l’intuition, ce n’est pas dans des formes syllogistiques, mais dans l’induction seule que nous devons mettre notre confiance.

 dans ce cas la certitude de l’induction doit nous suffire.

 Si enfin je veux montrer par énumération que la surface d’un cercle est plus grande que la surface de toutes les figures dont le périmètre est égal, je ne passerai pas en revue toutes les figures, mais je me contenterai de faire la preuve de ce que j’avance sur quelques figures, et de le conclure par induction pour toutes les autres.

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle onzième.

 Alors nous lui avons donné le nom d’énumération et d’induction, parce qu’elle ne peut pas être comprise tout entière d’un seul coup par l’esprit, mais que sa certitude dépend en quelque façon de la mémoire, qui doit conserver les jugements portés sur chacune des parties, afin d’en conclure un jugement unique.

  Correspondance, année 1641, Au R. P. MERSENNE, 1er juillet 1641.

Mais par quelle induction a-t-il pu tirer de mes écrits, que l’idée de Dieu se doit exprimer par cette proposition :

  Correspondance, année 1648, A MONSIEUR ***, 1er avril 1648. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars ou avril 1648.).

 Vous voyez bien que connaître Dieu par soi-même, c’est-à-dire par une illustration immédiate de la Divinité sur notre esprit, comme on l’entend par la connaissance intuitive, est bien autre chose que se servir de Dieu même pour en faire une induction d’un attribut à l’autre ;

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