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Le mot "métier" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 11/08/2010

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descartes

Règles pour la direction de l’esprit, Règle huitième.

 Qu’un homme, par exemple, veuille exercer le métier de forgeron ;

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle dixième.

Mais comme tous les esprits ne sont pas également aptes à découvrir tout seuls la vérité, cette règle nous apprend qu’il ne faut pas tout-à-coup s’occuper de choses difficiles et ardues, mais commencer par les arts les moins importants et les plus simples, ceux surtout où l’ordre règne, comme sont les métiers du tisserand, du tapissier, des femmes qui brodent ou font de la dentelle ;

  DISCOURS DE LA METHODE, Première partie.

 car je ne me sentais point, grâces à Dieu, de condition qui m’obligeât à faire un métier de la science pour le soulagement de ma fortune ;

  DISCOURS DE LA METHODE, Sixième partie.

 car, encore que les raisons pour lesquelles je l’avais prise auparavant fussent très fortes, mon inclination, qui m’a toujours fait haïr le métier de faire des livres, m’en fit incontinent trouver assez d’autres pour m’en excuser.

 et qu’au lieu de cette philosophie spéculative qu’on enseigne dans les écoles, on en peut trouver une pratique, par laquelle, connaissant la force et les actions du feu, de l’eau, de l’air, des astres, des cieux, et de tous les autres corps qui nous environnent, aussi distinctement que nous connaissons les divers métiers de nos artisans, nous les pourrions employer en même façon à tous les usages auxquels ils sont propres, et ainsi nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature.

  LES PASSIONS DE L’AME, LETTRE Ire A MONSIEUR DESCARTES.

 et, sans mettre en cause les alchimistes, ni tous les autres chercheurs de secrets, qui ont coutume de se ruiner à ce métier, j’ai ouï dire que la seule pierre d’aimant a fait dépenser plus de cinquante mille écus à Gilbert, quoiqu’il fût homme de très bon esprit, comme il a montré, en ce qu’il a été le premier qui a découvert les principales propriétés de cette pierre.

  Correspondance, année 1638, Au R. P. MERSENNE, 8 octobre 1638. (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 11 octobre 1638).

Je ne sais ce qu’il vous plaît que je fasse de la promesse du sieur Petit, car outre que je n’ai point de lunettes à lui vendre, et que cela n’est pas de mon métier, elle contient une condition que j’ai démontré être impossible, à savoir qu’on fasse voir beaucoup d’objets, et ensemble qu’ils paraissent fort gros.

  Correspondance, année 1639, AU R. P. MERSENNE, 15 novembre 1639. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 13 novembre 1639.).

 en sorte qu’en une heure de temps nous ouïmes les sermons de cinq ou six paysans ou gens de métier.

  Correspondance, année 1640, A MONSIEUR ***, Sans date. (Les éditions contemporaines datent une partie de cette lettre du 14 novembre 1640).

 et bien que la coutume et l’exemple fassent estimer le métier de la guerre comme le plus noble de tous, pour moi, qui le considère en philosophe, je ne l’estime qu’autant qu’il vaut, et même j’ai bien de la peine à lui donner place entre les professions honorables, voyant que l’oisiveté et le libertinage sont les deux principaux motifs qui y portent aujourd’hui la plupart des hommes, ce qui fait que j’aurais un regret inconsolable s’il vous y mésarrivait.

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