Devoir de Philosophie

Le mot "ministre" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 11/08/2010

Extrait du document

descartes

MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION Vème.

 mais, croyant qu’il y a des créatures invisibles et immatérielles, qui sont les ministres de Dieu, nous donnons à une chose que nous croyons ou supposons, le nom d’ange, quoique néanmoins l’idée sous laquelle j’imagine un ange soit composée des idées des choses visibles.

  Correspondance, année 1637, A Monsieur ***  (Huyghens de Zuitlichem), 15 juin 1637. Entre le 8 et le 12 juin 1637.

 Car je ne crois pas que nous soyons seulement redevables aux grands des faveurs que nous recevons immédiatement de leurs mains, mais aussi de toutes celles qui nous viennent de leurs ministres, tant à cause que ce sont eux qui leur en donnent le pouvoir, que principalement aussi à cause qu’ayant fait choix de telles personnes plutôt que d’autres, nous devons croire que leurs inclinations à nous obliger sont les mêmes que nous remarquons en ceux auxquels ils donnent le pouvoir de nous bien faire.

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 24 février 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1er mars 1638).

 je connais son coeur, il y a longtemps, et de tous les ministres de ce pays, pas un desquels ne m’est ami ;

  Correspondance, année 1639, AU R. P. MERSENNE, 15 novembre 1639. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 13 novembre 1639.).

 et Monsieur Hesdin à une lieue de Leyde, pour voir par curiosité l’assemblée d’une certaine secte de gens, qui se nomment Prophètes, et entre lesquels il n’y a point de ministre, mais chacun prêche qui veut, soit homme ou femme, selon qu’il s’imagine être inspiré ;

 Et une autre fois nous fûmes entendre le prêche d’un ministre anabaptiste, qui disait des choses si impertinentes, et parlait un français si extravagant, que nous ne pouvions nous empêcher d’éclater de rire ;

 Mais pour ceux des Calvinistes, je n’y ai jamais été de ma vie que depuis votre lettre écrite, que me trouvant à La Haye le neuvième de ce mois, qui est le jour qu’on remercie Dieu et qu’on fait des feux de joie pour la défaite de la flotte espagnole, je fus entendre un ministre français dont on fait état ;

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 6 décembre 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de décembre 1640, sans indiquer un jour précis.).

Je ne suis pas marri que les ministres fulminent contre le mouvement de la terre ;

  Correspondance, année 1640, AU R. P. MERSENNE, 31 décembre 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 24 décembre 1640 ( ?)).

 car je l’aurais fait faire dès ici, sinon que je ne me suis pu fier à aucun libraire, et que je ne voulais pas que les ministres de ce pays le vissent avant nos théologiens.

  Correspondance, année 1643, A MADAME ELISABETH PRINCESSE PALATINE, ETC, 18 juin 1643. (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 28 juin 1643).

 mais une fâcheuse nouvelle que je viens d’apprendre d’Utrecht, où le magistrat me cite, pour vérifier ce que j’ai écrit d’un de leurs ministres, combien que ce soit un homme qui m’a calomnié très indignement, et que ce que j’ai écrit de lui, pour ma juste défense, ne soit que trop notoire à tout le monde, me contraint de finir ici, pour aller consulter les moyens de me tirer, le plus tôt que je pourra, de ces chicaneries.

  Correspondance, année 1646, A Monsieur CHANUT, 6 mars 1646.

 mais parce que j’ai quelquefois envie de retourner à Paris, je me plains quasi de ce que Monsieur M les ministres vous ont donné un emploi qui vous en éloigne, et je vous assure que, si vous y étiez, vous seriez l’un des principaux sujets qui me pourraient obliger d’y aller ;

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 septembre 1646.

 ce que je crois qu’il peut toujours faire, pourvu qu’il observe exactement la justice à leur mode (c’est-à-dire suivant les lois auxquelles ils sont accoutumés), sans être trop rigoureux aux punitions, ni trop indulgent aux grâces, et qu’il ne se remette pas de tout à ses ministres, mais que, leur laissant seulement la charge des condamnations plus odieuses, il témoigne avoir lui-même le soin de tout le reste ;

Liens utiles