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Le naturalisme

Publié le 19/05/2013

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C’est dans un contexte de lourdes mutations sociales et politiques que naît le mouvement naturaliste quand le pays est bouleversé par le processus d’industrialisation qui provoque une véritable métamorphose urbaine (projets Haussmann) et qui marque l’essor d’une classe ouvrière aux revendications nouvelles. Mais il faut également lier le mouvement à la publication de l’Introduction à la science expérimentale par Claude Bernard ainsi qu’à la diffusion des thèses darwinistes.         Le naturalisme est un mouvement littéraire international apparu dans les dernières décennies du xixe siècle.  Les naturalistes introduisirent dans leurs romans des descriptions scientifiques et objectives des réalités humaines : ces auteurs montraient la société telle qu’elle était, aucun sujet n’était tabou. On remarque cependant que les différents thèmes abordés dans ces œuvres ont préalablement fait l'objet d'une certaine recherche et d'une documentation poussée ; l'auteur émet alors une hypothèse qu'il vérifie ensuite à l'aide d'une expérimentation.  Ce mouvement, né de l’influence des sciences, de la médecine expérimentale et des débuts de la psychiatrie, a été en partie créé par Émile Zola, qui en devint le chef de file. Le naturalisme prolonge, en l’exacerbant, le réalisme littéraire. Avant de désigner le mouvement littéraire, le terme naturalisme a été employé au xviiie siècle pour désigner un système qui considère la nature comme principe fondamental, pour lequel rien n’existe en dehors de la nature (Diderot l'utilise comme synonyme de « religion naturelle «). HISTOIRE: L'histoire du naturalisme à l'échelle internationale se développe en quatre grandes étapes : Une première phase se situe autour des années 1865. Edmond et Jules de Goncourt publient Germinie Lacerteux (1865), dont la préface peut passer pour le premier manifeste en faveur d'une nouvelle littérature romanesque, fondée sur la science et apte à traiter n'importe quel sujet ; le terme « naturalisme « n'est pas employé, pas plus qu'il ne l'est par Zola lorsqu'il publie en 1867 la première édition de Thérèse Raquin. La deuxième étape est celle d'un nombre important de romans parus en Europe autour de l'année 1880. La publication, à un rythme régulier, des Rougon-Macquart, des articles de Zola et la parution du recueil collectif des Soirées de Médan (1880) entraînent des débats et suscitent directement ou non, des œuvres, qui se situent dans la même mouvance : en Espagne, en 1881, La Déshéritée de Benito Pérez Galdós et Un Voyage de noces d'Emilia Pardo Bazán ; en Italie, Giacinta, de Luigi Capuana (1879) ; en Suède, Le Cabinet rouge de Strindberg (1879). Il faut ajouter que dans les pays scandinaves Henrik Ibsen est à l'origine d'un scandale avec sa pièce Maison de poupée (1879), qui va connaître une diffusion européenne dans la décennie qui suit. Les années 1885-1895 marquent, dans une troisième étape, le triomphe du naturalisme à l'échelle européenne. Si, en France, le sommet de la courbe est atteint par Germinal (1885), qui est bientôt suivi par une réaction antinaturaliste alimentée par les symbolistes et les romanciers psychologues, le reste de l'Europe lit avec passion les traductions des Rougon-Macquart (dont certaines sont interdites, comme en Angleterre). Dans plusieurs pays se développent de nouvelles perspectives. C'est le cas de l'Allemagne, où l'on note des tentatives de création d'une esthétique naturaliste (: La Révolution littéraire, de Carl Bleibtreu (1886), Les Sciences naturelles, fondements de la poésie. Son essence et ses lois, d'Arno Holz (1891-1892), qui représente la tentative la plus poussée pour fonder un « naturalisme conséquent « ; l'Allemagne voit également apparaître des dramaturges de valeur, qui vont bénéficier de la création de Théâtres-Libres (comme la Freie Bühne de Berlin, créée en 1889). Strindberg fait représenter Mademoiselle Julie (1888), tandis que des pays jusqu'alors en retrait par rapport au naturalisme s'insèrent dans le mouvement : aux États-Unis, Stephen Crane publie Maggie, fille des rues (1893). Une dernière phase du naturalisme commence enfin vers 1900, pour se prolonger peut-être jusqu'à la Première Guerre mondiale (Henri Barbusse, Le Feu, 1915). En 1900, Theodore Dreiser commence, avec Sœur Carrie, une carrière littéraire qui va faire de lui un représentant éminent du naturalisme nord-américain, et Thomas Mann publie, en 1901, Les Buddenbrook. En Amérique latine, on relève encore de forts échos du naturalisme chez le Chilien Baldomero Lillo et le Mexicain Federico Gamboa. Au début du siècle, au Japon, le romancier Shimazaki Tōson se réclame directement du naturalisme.     A Paul Alexis C Henry Céard G Edmond de Goncourt H Léon Hennique Joris-Karl Huysmans M Guy de Maupassant Z Émile Zola En éthique, le naturalisme donne une valeur morale à ce qui est désigné comme « naturel «. Selon ce précepte, il faudrait non seulement connaître la nature mais la suivre, voire lui obéir. En littérature, le naturalisme est un mouvement qui s'inspire des postulats, des théories ou des méthodes des sciences expérimentales. En peinture, le naturalisme est un mouvement qui accorde notamment une importance primordiale au paysage. Au théâtre, le jeu naturaliste cherche à reproduire la nature humaine au plus près, par opposition au jeu expressionniste qui cherche à la styliser. En philosophie, le naturalisme est la thèse selon laquelle rien n’existe en dehors de la Nature. Dans sa forme contemporaine, le naturalisme accorde une place essentielle aux sciences expérimentales dans la résolution des problèmes philosophiques. En musique, le naturalisme regroupe différents compositeurs proposant des œuvres nouvelles ou renouvelées. Ce qui permet la formation de groupes de différents genres ou de style assez original. Alfred Bruneau est un compositeur que l'on peut apparenter à ce courant musical. En linguistique, le naturalisme est la tendance pour les langues artificielles à reproduire les irrégularités des langues naturelles. En anthropologie, le naturalisme est une des quatre ontologies, avec l'animisme, le totémisme et l'analogisme, définies par Philippe Descola. En science, le mot naturalisme est parfois utilisé pour désigner l'activité du naturaliste. Echec zoliste La presse le qualifie de pornographe le petit peuple de Paris : Zola, dans l'Assommoir, raconte, comme il le dit lui-même, "la déchéance fatale d'une famille ouvrière, dans le milieu empesté de nos faubourgs". On y voit par exemple le personnage de Coupeau, qui tombe du toit sur lequel il travaillait, et qui se brise une jambe ; il se met alors à fréquenter le cabaret, et sombre dans l'alcoolisme, entraînant dans sa chute sa femme, la lingère Gervaise, jusqu'à la misère la plus totale, dans un taudis infâme, jusqu'à la mendicité, avec pour unique et dernier "logis" un trou sous l'escalier, et finalement jusqu'à la mort.   le monde ouvrier : Zola le décrit en particulier dans Germinal, roman qui a pour cadre les mines du nord de la France, et dans lequel apparaît Etienne Lantier, le fils de Gervaise Macquart (l'héroïne malheureuse de l'Assommoir). Etienne, après avoir été au chômage, est engagé dans les mines. Il prend la tête de la lutte que les mineurs, poussés par la misère, engagent contre leurs patrons. Mais la police intervient pour briser la grêve, et des ouvriers sont tués, alors que, soulevés par la faim, ils réclamaient "Du pain ! Du pain ! "...   le milieu de affaires : de la Curée à Au bonheur des Dames, de Pot-Bouille au Ventre de Paris, Zola aime à dépeindre minutieusement la petite bourgeoisie commerçante parisienne, celle qui navigue dans le monde des finances et de l'industrie, dévouée au grand dieu Argent. Des fortunes se bâtissent, comme lors de la création des premiers grands magasins. Mais derrière les belles façades de luxe travaillent l'hypocrisie, les tares, la perversion, la corruption. Renée, l'héroïne de la Curée, vaincue à la fois par l'amour interdit qu'elle porte à son beau-fils et par un mari tyrannique, sera ainsi conduite aux portes de la folie. Idee principale du naturalisme : sous lhomme se cache une bete, il faut etudier, osculte cete bete

« L'histoire du naturalisme à l'échelle internationale se développe en quatre grandes étapes : Une première phase se situe autour des années 1865.

Edmond et Jules de Goncourt publient Germinie Lacerteux (1865), dont la préface peut passer pour le premier manifeste en faveur d'une nouvelle littérature romanesque, fondée sur la science et apte à traiter n'importe quel sujet ; le terme « naturalisme » n'est pas employé, pas plus qu'il ne l'est par Zola lorsqu'il publie en 1867 la première édition de Thérèse Raquin. La deuxième étape est celle d'un nombre important de romans parus en Europe autour de l'année 1880.

La publication, à un rythme régulier, des Rougon-Macquart, des articles de Zola et la parution du recueil collectif des Soirées de Médan (1880) entraînent des débats et suscitent directement ou non, des oeuvres, qui se situent dans la même mouvance : en Espagne, en 1881, La Déshéritée de Benito Pérez Galdós et Un Voyage de noces d'Emilia Pardo Bazán ; en Italie, Giacinta, de Luigi Capuana (1879) ; en Suède, Le Cabinet rouge de Strindberg (1879).

Il faut ajouter que dans les pays scandinaves Henrik Ibsen est à l'origine d'un scandale avec sa pièce Maison de poupée (1879), qui va connaître une diffusion européenne dans la décennie qui suit. Les années 1885-1895 marquent, dans une troisième étape, le triomphe du naturalisme à l'échelle européenne. Si, en France, le sommet de la courbe est atteint par Germinal (1885), qui est bientôt suivi par une réaction antinaturaliste alimentée par les symbolistes et les romanciers psychologues, le reste de l'Europe lit avec passion les traductions des Rougon-Macquart (dont certaines sont interdites, comme en Angleterre).

Dans plusieurs pays se développent de nouvelles perspectives.

C'est le cas de l'Allemagne, où l'on note des tentatives de création d'une esthétique naturaliste (: La Révolution littéraire, de Carl Bleibtreu (1886), Les Sciences naturelles, fondements de la poésie.

Son essence et ses lois, d'Arno Holz (1891-1892), qui représente la tentative la plus poussée pour fonder un « naturalisme conséquent » ; l'Allemagne voit également apparaître des dramaturges de valeur, qui vont bénéficier de la création de Théâtres-Libres (comme la Freie Bühne de Berlin, créée en 1889).

Strindberg fait représenter Mademoiselle Julie (1888), tandis que des pays jusqu'alors en retrait par rapport au naturalisme s'insèrent dans le mouvement : aux États-Unis, Stephen Crane publie Maggie, fille des rues (1893). Une dernière phase du naturalisme commence enfin vers 1900, pour se prolonger peut-être jusqu'à la Première Guerre mondiale (Henri Barbusse, Le Feu, 1915).

En 1900, Theodore Dreiser commence, avec Soeur Carrie, une. »

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