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Le terme ''histoire''

Publié le 16/04/2013

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histoire

    Le terme '' histoire '' peut être défini par trois sens : la multitude des évènements qui surviennent et qui forment un tout homogène; l'histoire d'un individu, d'une ville, d'une organisation ou de divers autres choses; ou l'étude des évènements passés, plus ou moins lointain, avec l'idée que les évènements ne se répètent pas. Hérodote est le père de l'histoire, il veut sauvegarder ce qui doit son existence aux hommes, en évitant que le temps fasse son œuvre d'effacement. On peut considérer qu'à l'image d'un artisan qui fabrique un meuble, les hommes font l'histoire. Chez Hegel, l'esprit fait l'histoire grâce à la ruse de la raison. Karl Marx pense, comme Hegel, que l'histoire est un processus mais il rejette catégoriquement la providence; pour lui, il n'y a pas de ruse de la raison. Sa théorie se traduit par le fait que les hommes font l'histoire grâce à l'héritage. Pour Bossuet, Dieu est l'unique raison à l'histoire : il tient les rênes de tout. En tout cas, se demander si '' les hommes font l'histoire '', c'est sous-entendre que par leurs actions, leurs présences, un processus historique se met en place. Il faut donc se demander si, comme le processus de fabrication d'un meuble en plusieurs étapes; les hommes réalise un processus pour faire l'histoire ? Ainsi, on étudiera plusieurs thèses comme : l'histoire œuvre à travers les passions grâce à la ruse de la raison, l'histoire résulte du matérialisme historique ou encore les hommes fasconnent l'histoire à travers leurs exploits.

    Frederich Hegel (1770-1831) est un philosophe allemand. Son œuvre, est l'une des plus représentative de l'idéalisme allemand et a eu une influence décisive sur l'ensemble de la philosophie contemporaine. Pour lui, l'histoire porte sur l'esprit et la conscience : l'esprit fait l'histoire à travers la ruse de la raison. Il explique dans '' La raison dans l'histoire '', que les hommes sont bien les acteurs de l'histoire, ceux par qui l'esprit va se réaliser mais ils ne le savent pas : il qualifie cela comme une ruse de la raison. L'esprit utilise les passions humaines pour l'humaniser. Hegel dit également : '' Rien de grand dans le monde ne s'est fait sans passion ''. On peut donc y voir que, à l'issue de l'homme, l'histoire œuvre à travers les passions. Tout se passe comme si il y-avait une providence : le cours des événements n'est pas le produit de circonstances aléatoires. L'homme croyant ainsi agir pour lui, agit en réalité pour l'humanité. L'histoire sert l'esprit, le progrès de l'esprit se réalise ainsi dans l'histoire. Frederich Hegel émet donc la thèse où l’histoire est la réalisation de la raison et la liberté se réalise par le moyen des événements. Chaque moment de l’histoire est une étape supplémentaire vers la liberté. Les conflits entre les peuples aboutissent à la réalisation de la liberté sous la forme de droits, d’institutions et d’États. L’histoire est l’histoire de la liberté.

     Karl Heinrich Marx (1818-1883) est un philosophe, historien, théoricien révolutionnaire socialiste et communiste allemand. Sa philosophie est devenue une idéologie : le communisme. Il a la même pensée que Hegel sur le fait que l'histoire se réalise par le biais d'un processus, mais il rejette catégoriquement la providence. Pour lui, il n'y-a pas de ruse de la raison. Il écrit dans '' Sainte Famille '' ( de Marx et Engels ) : '' L'histoire ne se sert pas de l'homme comme d'un moyen pour réaliser ses propres buts, elle n'est que l'activité de l'homme qui poursuit ses objectifs ''. Il rejette la théorie de Hegel, il n'y-a que les hommes qui agissent dans l'histoire. La conscience se traduit dans la contradiction, surtout économique. Marx soutient une conception matérialiste de l’histoire : L’histoire est le résultat du développement ininterrompu des forces productives. Tout se passe comme si l’histoire humaine était commandée, non pas par les hommes, mais par le progrès inexorable de la science et de la technique. Les hommes subissent le progrès et luttent contre la nature. Marx écrit que : '' L'histoire de toute société jusqu'à nos jours, c'est l'histoire de la lutte des classes ''. L'histoire se réfère, pour Marx, à la lutte des hommes entre eux. La philosophie de l'histoire de Marx se définit donc en deux processus : un processus de réalisation de l’homme (intellectuelle et physique), c’est le travail humain (intellectuel et manuel); puis un processus d’aliénation de l’homme : l'aliénation économique. Il y-a deux classes : les dominants et les dominés. Pour Karl Marx, les causes de l'aliénation que sont le travail, l'argent, l'état et la religion doivent être détruites.

    Comme dit Bruno : '' L'histoire est constitué de fait ''. Les événements politiques et militaires forment l’histoire. De fait, l’histoire peut désigner les événements et le récit des événements. D’une certaine manière, l’histoire est la mémoire de l’homme. On peut donc supposer que, à travers leurs exploits, les hommes fasconnent l'histoire. Mais est ce que les grands hommes, seulement, font l'histoire ? Par définition, on nomme '' grand homme '' celui qui a marqué l’histoire, qui a accompli de grandes choses créant ainsi des changements ou des ruptures dans le cours de l’histoire. Ainsi, les grands hommes sont ceux par quoi arrivent les grands tournants de l'histoire : on peut prendre l'exemple de Jules César qui écrasa l'armée de son rival Pompée le Grand à Pharsale, en Grèce du nord, le 6 juin de l'an 48 avant J-C. Par conséquent, on peut donc se demander si les exploits, les passions et les volontés de ces hommes ont construit l'histoire ? Pourtant, ces grands hommes sont l'œuvre d'une rencontre avec des circonstances favorables, avec une humanité prête à les suivre. Par le fait, il faut bien entendre que les grands hommes ne seraient rien, ils n'existeraient pas, sans le reste de l'humanité et que c'est l'humanité qui les a crées. L'histoire ne se résume donc pas à l'action de quelques hommes, mais est le produit de l'activité de l'humanité tout entière. On peut ainsi y voir, malgré les exploits de certains hommes, que c'est l'humanité tout entière qui réalise l'histoire et que cela ne se résume point à quelques hommes.

     En conclusion, que faut il retenir en définitive de toute la réflexion menée ? Est ce que les hommes font l'histoire ? D'un certain point de vue, oui. L'histoire est le fruit, le récit, de la présence des hommes sur terre, de leurs exploits, de leurs actions; ainsi, sans les hommes, l'histoire ne se réaliserait guère. L’histoire est la conscience du passé. Plusieurs philosophes, comme Hegel et Marx, soutiennent que l'histoire est un processus : une ruse de la raison ou un matérialisme historique. D'autres philosophes, comme Bossuet, affirme qu'il n'y-a pas à proprement parlé d'histoire. Dieu est l'unique raison à l'histoire : il tient les rênes de tout. Il faut redonner une dignité au monde fini, l'histoire s'achemine vers un but. On peut ainsi émettre plusieurs hypothèses sur la question posée, mais, il est certain tout de même que l'homme a une place importante dans l'histoire.

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