Devoir de Philosophie

Leibniz, Gottfried Wilhelm - philosophie.

Publié le 08/05/2013

Extrait du document

leibniz
Leibniz, Gottfried Wilhelm - philosophie. 1 PRÉSENTATION Leibniz, Gottfried Wilhelm (1646-1716), philosophe et savant allemand, esprit encyclopédique, qui s'attacha dans les diverses branches du savoir à renouveler la question de l'infini et donna aux mathématiciens les bases du calcul « différentiel et intégral «, aux logiciens les notions de « fonction « et de « caractéristique universelle «, aux philosophes le « principe de raison suffisante « et l'un des plus célèbres systèmes métaphysiques, la monadologie. 2 VIE Né à Leipzig, Leibniz eut très jeune accès à la librairie de son père. Il étudia le grec et le latin, la théologie, la logique, la philosophie scolastique, et découvrit dès l'âge de quinze ans les philosophes et savants de son temps, Bacon, Galilée, Descartes, Hobbes, dont il chercha à réconcilier la pensée avec les principes de l'aristotélisme qui lui étaient enseignés. En 1661, il se tourna vers le droit. Il rédigea sa Thèse sur le principe d'individuation (1663) puis quitta sa ville natale pour étudier les mathématiques à Iéna. Il soutint en 1666 une thèse de doctorat en droit. Devenu, en 1670, conseiller de l'électeur de Mayence, il partit en 1672 pour une mission diplomatique à Paris, ce qui lui permit de rencontrer Malebranche, Antoine Arnauld, et de consulter les oeuvres inédites de Pascal. En Angleterre, l'année suivante, il put lire des travaux de Newton. En 1676, il rencontra Spinoza en Hollande et devint en 1678 bibliothécaire de l'électeur de Hanovre, le futur George I er. Leibniz fut anobli par l'empereur germanique Charles VI, en 1714. 3 ESPRIT SCIENTIFIQUE Les travaux de Leibniz en mathématiques recoupèrent ceux de ses contemporains. Il parvint, comme Newton, mais par d'autres moyens, à fixer les bases du calcul infinitésimal. Il réalisa également, sur le modèle de Pascal, une machine à calculer qui pouvait effectuer des multiplications, des divisions, et extraire les racines carrées. De ses recherches mathématiques, Leibniz tira une de ses intuitions fondamentales, selon laquelle l'exercice de la raison était indissociable du calcul, parce qu'il y avait une analogie entre l'infini mathématique et les vérités universelles. Dès son premier ouvrage consacré aux mathématiques, De Arte Combinatoria (1666), il avait établi que l'usage du nombre supposait une pensée capable de faire abstraction des qualités propres aux unités qui le composaient, pour en former de nouvelles, qui pouvaient à leur tour se combiner. Fondée sur le « principe de continuité « qui garantit que l'on peut toujours trouver, entre deux états, une série d'intermédiaires pour rendre compte du passage de l'un à l'autre, la pensée de Leibniz se donna pour objectif de trouver un langage qui, sur le modèle des mathématiques, est capable de formaliser l'infinité des données. Il nomma ce langage « caractéristique universelle «, censé retrouver l'unité mythique de la langue d'avant Babel et parvenir, par la définition de règles de transformations, à ramener toutes les formes de réflexion à des calculs vérifiables par tous. Leibniz n'a pas limité ses recherches aux sciences formelles. Chargé en 1680 par le duc de Brunswick de rédiger une histoire de sa famille, il tira de ses observations et lectures l'idée de faire précéder l'histoire des ancêtres du duc d'une introduction grandiose retraçant l'histoire de leur peuple, de leur langue et de leur terre. De ce projet naquit une description géologique, le Protogaea (1692), qui traitait de l'aspect primitif de la terre et proposait une explication des différents phénomènes physiques observables sur les paysages dont il faisait l'histoire. Dans la réflexion qu'il consacra aux langues, Leibniz exposa une théorie « monogénétiste «, en vertu de laquelle toutes les langues ont une origine commune. Conscient de ne pouvoir atteindre une connaissance complète des origines, il poursuivit cependant son programme de recherches, car il croyait à l'avancée progressive du savoir, dont il entendait donner un « exemple utile « à la communauté des chercheurs. Distinguant, sans attribuer une valeur supérieure à l'une ou à l'autre, les vérités nécessaires du raisonnement, qui relèvent de la pertinence du langage utilisé, et les vérités contingentes des faits, qui sont par nature toujours susceptibles de révisions, Leibniz établit les pôles autour desquels se développa l'épistémologie moderne et contemporaine (voir Connaissance, théorie de la). Dernier des « savants « encyclopédistes, il fut aussi l'un des premiers « chercheurs « à se mettre au service d'une cause qu'il ne prétendait pas pouvoir épuiser. 4 SYSTÈME PHILOSOPHIQUE Leibniz affirma, dans le Système nouveau de la nature et de la communication des substances (1695), avoir cherché, parallèlement à ses travaux mathématiques, comment établir en philosophie « quelque chose de solide par des démonstrations claires «. Il reprit le projet cartésien d'une philosophie inspirée des méthodes scientifiques, mais, à la différence de Descartes, soutint dans le Discours de métaphysique (1686) que l'étendue n'était pas une substance et qu'il fallait, avec Newton, introduire la notion de force, pour comprendre la réalité des corps (voir Métaphysique). Dans une lettre adressée à Antoine Arnauld, en 1687, Leibniz insista sur le fait que la réalité d'un être dépendait de celle de son unité. « Ce qui n'est pas véritablement un être n'est pas véritablement non plus un être «. La question de l'être se ramenait donc, selon lui, à celle de l'identité et de la différence. Il développa, dans la Monadologie (1714), un système conceptuel fondé sur le principe selon lequel « rien n'est sans raison «, qui décrit le monde comme un ensemble d'organismes -- et non de machines comme le pensait Descartes -- dont chacun est doté d'une force de vie qui lui est propre, la monade, et dont les différentes parties sont elles aussi des organismes. À l'encontre de Locke, Leibniz estimait que les idées étaient innées. Il montra dans les Nouveaux Essais sur l'entendement humain (1704) que la supériorité de l'Homme sur les animaux venait précisément de ce que ces derniers étaient « purement empiriques «, alors que la raison était capable de former des lois nécessaires et de combler les lacunes de l'expérience (voir Empirisme ; Rationalisme). Leibniz attribua à Dieu une dimension non naturelle de l'intelligence. Pour préserver l'hétérogénéité des niveaux corporel et spirituel, mais aussi pour rendre compte de la correspondance entre les idées innées et les expériences, il forgea la notion d'« harmonie préétablie «. Selon cette conception, dans laquelle elles sont comparées à des horloges parfaitement réglées sur la même pulsation, les sphères physiques et intellectuelles se reflètent sans interagir. Afin de satisfaire au « principe d'économie «, qui veut qu'au minimum de moyens corresponde le maximum d'effets, Leibniz conserve le même principe pour expliquer l'ensemble du fonctionnement du monde. Toutes les monades sont intégrées à un plan divin parfait, dont elles traduisent, selon leur position, un aspect. Cette construction permit à Leibniz de développer une vision cohérente, dans laquelle chaque élément est individualisé et possède une efficacité qui lui est propre. Leibniz dut alors concilier la liberté humaine avec la prescience divine, et l'existence du mal avec la bonté du créateur. Le Discours de métaphysique (1686) élabora une notion de la liberté qui ne s'identifie pas à l'arbitraire du désir, mais à l'accomplissement de soi. L'Homme n'a pas la liberté de choisir à son gré son destin, mais il a la faculté de choisir à chaque moment s'il développe ses propres possibilités. En étudiant l'Origine radicale des choses (1697), Leibniz affirma que Dieu avait opté pour qu'il y eut « quelque chose plutôt que rien «, et qu'il créa un monde dans lequel se réalisait le « maximum de possible « -- idée qui fut caricaturée par Voltaire dans Candide, où il attribue à Leibniz une vision métaphysique d'un optimisme béat. L'imperfection des parties du monde est, selon Leibniz, au service de la perfection de la totalité du monde. Si tout n'est pas raison, comme il souligna dans son Essais de théodicée (1710), il y a du moins dans les « créatures non raisonnables des merveilles qui servent à exercer la raison «. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
leibniz

« Leibniz dut alors concilier la liberté humaine avec la prescience divine, et l’existence du mal avec la bonté du créateur.

Le Discours de métaphysique (1686) élabora une notion de la liberté qui ne s’identifie pas à l’arbitraire du désir, mais à l’accomplissement de soi.

L’Homme n’a pas la liberté de choisir à son gré son destin, mais il a la faculté de choisir à chaque moment s’il développe ses propres possibilités.

En étudiant l’Origine radicale des choses (1697), Leibniz affirma que Dieu avait opté pour qu’il y eut « quelque chose plutôt que rien », et qu’il créa un monde dans lequel se réalisait le « maximum de possible » — idée qui fut caricaturée par Voltaire dans Candide, où il attribue à Leibniz une vision métaphysique d’un optimisme béat.

L’imperfection des parties du monde est, selon Leibniz, au service de la perfection de la totalité du monde.

Si tout n’est pas raison, comme il souligna dans son Essais de théodicée (1710), il y a du moins dans les « créatures non raisonnables des merveilles qui servent à exercer la raison ». Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

Tous droits réservés.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles