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Les banques - L'activité bancaire

Publié le 12/09/2012

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PARTIE 2: Les banques Partie 2: Les banques comme des entreprises Chapitre 1. L'activité bancaire Que font les banques? Modèle de la banque universelle: banques à tout faire. Modèle renforcé par les déboires des grandes banques d'investissement américaines pendant la crise fnancière de 2007/2008. Activité des banques appréhendées à travers: leurs métiers, la structure de leur bilan et leur production et leur résultat. I. Les diférents métiers bancaires Europe: modèle de la banque universelle s'est imposé au cours des 25 dernières années (France: loi bancaire de 1984). Banque universelle n'est pas la banque spécialisée. La banque exerce simultanément tout les métiers bancaires. A. La banque de détail ou la banque commerciale Clientèle: particuliers, professionnels, entreprises. Elle collecte des ressources au guichet à travers le réseau d'agences. Nature de l'ofre: du DAV (gestion des moyens de payement) à une gamme de produits d'épargne +/- risqués. Elle accorde des fnancements (prêts personnels, crédits à la consommation, crédits immobiliers) et elle fournit des services spécialisés (afacturages, crédit-bail, produits d'assurance). Afacturage s'adresse aux petites PME ou artisans et la banque peut avancer les créances des clients/fournisseurs, assurer contre les risques de non payement et le recouvrement des créances (elle s'occupe du remboursement). Crédit-bail ou leasing : location avec option d'achat. C'est un crédit permettant l'acquisition d'un bien en échange de redevances et avec option d'un droit de propriété à l'échéance. B. La banque de fnancement et d'investissement (BFI) Clientèle: grandes entreprises ou autres institutions fnancières. Ressources: emprunts sur les marchés fnanciers de capitaux. Ofre de 3 sortes de services: - Gamme de services fnanciers spécialisés (négociation, conservation ou le prêts de titres). - La banque d'afaires: services d'ingénieries fnancières (mise au point des modalités d'une opération du fusion-acquisition, d'une introduction de bourse...). Ex: EDF veut émettre des nouvelles actions et la banque cherche des acheteurs. Elle peut se porter garant pour toute les actions non vendues. - Private equity: ensemble de techniques d'apports de fonds propres à des sociétés non 1/6 cotées (capital-risque. LBO ou leveraged buy-out). Capital -risque: la banque devient copropriétaire d'une société en la fnançant en partie. LBO : la banque va fnancier le rachat d'une entreprise par les salariés par exemple. Parfois, cela consiste à partager l'entreprise en plusieurs parties et de garder seulement les parties qui rapportent. Ainsi, on peut faire facilement du bénéfce pour rembourser ces dettes et faire du proft. C. La gestion d'actifs Clientèle: fonds d'investissement, OPCVM, compagnies d'assurance, particuliers fortuné (banques privées) Ofre: la banque gère un portefeuille de titres pour le compte de tiers La banque possède un portefeuille de titres qu'elle gère pour son propre compte. Hétérogénéité des métiers bancaires: 1) Logique industrielles diférentes: exemple: la banque de détail ofre des produits standardisés qui assurent un fux de revenus réguliers. Au contraire, une BFI exige des montages fnanciers sur-mesure et une expertise fnancière de haut niveau. BFI = Flux de revenus aléatoires: dépendent des performances des marchés de capitaux. 2) Tous ces métiers ne présentent pas les mêmes risques Dans la gestion d'actifs, la banque opère avec l'argent des clients et dans la banque détail, la banque assume les risques de liquidité et de défaut. 3) Rentabilité très diférente d'un métier à l'autre: ROE = Return on Equity = Profts/Fonds propres (en France en 2007) = 8% dans la banque détail et 32 % dans la gestion d'actifs (avant la crise fnancière) 4) Des logiques d'internationalisation diférentes: La banque de détail reste circonscrite au marché national (même si un même groupe bancaire peut être présent sur plusieurs marchés à la fois). La gestion d'actifs ou la BFI ont une vocation mondiale. Attention : des banques à tout faire, oui. Mais qui ne font pas tout. En France, le Crédit Mutuel n'est présent que dans la banque de détail alors que cette activité ne représente que la moitié des revenus de la Société Générale. II. Le bilan et le hors bilan bancaire Les banques sont des intermédiaires fnanciers : elle collectent des ressources (dettes et fonds propres) qui fgurent au passif et ces ressources sont utilisées pour acquérir des créances (prêts out tires de dette) et des participations (actions). A . Bilan IF (hors BC) Actif Passif Prêts Dépôt 2/6 Portefeuille de titres souscrits (titres de dettes, TCN et obligations émis actions...) Immobilisations Capital Bilan IFM (Institutions Financières Monétaire) zone euro: organismes dans le passif peut servir comme moyen de payement -> OPCV monétaire, banques et Banque Centrale. Ici bilan des IFM hors Banque Centrale Taille des bilans : environ 30 000 milliards (3xPIB zone e du euro). Plus de la moitié du bilan repose sur l'intermédiation au guichet (dépôt bancaires et crédits). 20% repose sur l'intermédiation sur les marchés (une partie des ressources est collectée sur les marchés et une partie des emplois est placée sur les marchés). 20% constitués de dettes/créances inter-bancaires -> gestion de la liquidité : gérer les fuites en monnaie centrale. Système bancaire extraverti : 15% du bilan concerne des opérations conduites avec les non résidents (2/3 des relations de la zone euro sont inter bancaire). B. Le hors bilan Hors bilan = tous les engagements conditionnelles des IFM En France le hors bilan est 10 fois la taille du bilan -> masse d'euro considérable. Conditionnelles : ce sont des engagements reçus et donnés qui se dénoueront (ou pas) dans le futur. Exemple: - Lignes de crédit ( droit de tirage accordé à un client qui sera activé ou non). S'il y a un tirage alors le hors bilan peut passer au bilan. - Opérations sur les marchés dérivés (opérations à terme dont l'échéance se situe dans le futur): dérivés de crédit (CDS), swaps de taux d'intérêt. CDS: contrat d'assurance sur des actions qu'on achète, on verse une prime et en contrepartie si on nous fait défaut alors la banque se porte garant (dans ce cas là, la banque efectue une dépense qui apparaitra dans le bilan). Swaps: système de couverture de taux d'intérêt. III. Que produisent les banques? Comment mesure t-on la production des banques? A. Comment mesure-t-on la production des banques: le produit net bancaire Le PNB mesure la production des banques (plus exactement leur valeur ajoutée). Les banques produisent un service d'intermédiation, des services fnanciers et ont des activités pour compte propre. 1) Un service d'intermédiation 3/6 Mise en relation des prêteurs et des emprunteur. Ce service est mesuré conventionnellement par la diférence entre: les intérêts perçus sur les emplois et les intérêts versés sur les ressources. Cette diférence est aussi appelé : la marge d'intermédiation. Ex: si la banque fnance des crédits aux logements grâce aux crédits du livret A taux d'intérêt 1,75% et le taux d'intérêt 4,5% Marge d'intérêt de la banque : 4,5 - 1,75 : 3,25. 2) Des services fnanciers Gestion des moyens de paiement: qui n'est pas gratuit -> payer pour sa carte bancaire, agios... Courtage -> la banque fait la transaction au nom de l'individu et prends une commission au passage Ingénierie fnancière -> montage technique pour que les entreprises puissent émettre des obligations sur le marché fnancier Gestion d'actifs -> les banques gèrent des actifs : portefeuilles de titres pour le compte d'OPCVM (90% des OPCVM sont des fliales bancaires). Services d'assurance... Valeurs de ces services fnanciers : les commissions qu'ils génèrent. Mais les banques achètent aussi ce type de services à d'autres banques ou IF: elles acquittent alors des commissions. On retient alors le solde : commissions reçues - commissions versées. 3) Activités pour compte propre Les banques possèdent un portefeuille de titres qui génèrent des plus-values et des moins-values: on considère le solde. (i) Les banques prennent position sur les marchés dérivés (elles achètent et vendent des CDS): on considère le solde des revenus et des pertes. (ii) Dans le portefeuille de titres, il y a des actions qui rapportent des dividendes. (iii) Valeur des activités pour compte propre : (i) + (ii) + (iii) Le produit net bancaire regroupe donc: - le PNB : marge d'intermédiation - la commission nettes sur services fnanciers - les revenus nets des activités pour compte propre Marge d'intermédiation : 50% du PNB dans la zone euro (moins de 40% en France). Produit Net Bancaire (PNB) = valeur ajoutée de la frme bancaire Le PNB mesure la production des banques; plus précisément, c'est un concept de valeur ajoutée. Pour chacun des 3 éléments du PNB, on efectue la diférence entre la valeur de la production (produits fnanciers) et les consommations intermédiaires (charges fnancières). Ex: comme les chaises (P) sont fabriquées avec du bois (CI) les crédits (P) sont générés grâce aux ressources empruntées (CI). Pour les banques c'est pareil lorsqu'elle nous fait du crédit, elle le fait à partir des ressources 4/6 empruntées qui sont pour elle des consommations intermédiaires. B. De la valeur de la production découle le résultat A partir de PNB, on peut calculer diférents soldes intermédiaires de gestion qui conduisent au résultat d'exploitation. Produit global de gestion : PGG PNB +/- produits et frais accessoires Produits et charges qui en découlent pas d'opérations bancaires stricto sensu (location d'immeuble par exemple). Résultat brut d'exploitation : RBE PGE - frais de structure Frais de structure : charges d'exploitation telles que frais du personnel, de maintenance informatique, de transport, d'entretien, de publicité ... + dotations aux amortissements. Résultat d'exploitation RBE - dotations nettes aux provisions (DAP) - les pertes non couvertes sur les créances Les DAP permettent de constituer des réserves afn de lisser, d'anticiper les pertes. Elles sont constituées lorsque certaines créances deviennent douteuses. Résultat net Résultat d'exploitation +/- produits et charges exceptionnels (non récurrents -> ex vente d'un immeuble, source de revenu qui ne reviendra jamais) - impôt sur le bénéfce des sociétés. Résultats des établissements de crédit en France en 2009 (milliards d'euros): Produit net bancaire 132,1 - Frai de structure -85,7 = Résultat brut d'exploitation = 46,4 - DAP et pertes sur créances irrécouvrables - 28 Résultat d'exploitation 18,4 Résultat net 12,3 Indicateurs: VA: 132 milliards d'euros (soit 7% du PIB) Frai de structure: 65 % du PIB 5/6 ROP : Return on Equity (rentabilité des fonds propres = résultats / fonds propres) : 9,8% du 2007 et 4,5 % en 2009 6/6

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