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L'homme a-t-il naturellement besoin de religion ?

Publié le 26/10/2011

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religion

 

L’homme a-t-il naturellement

 besoin de religion ?

 

Erreurs communes :

  • « naturellement «  n’est pas compris.  Il faut voir derrière l’opposition  nature/ culture ; inné/ acquis ; être/ devenir.
  •  Instinct different de par nature : le terme d’instinct ne convient pas à l’homme, même si certains philosophes comme Voltaire ou Rousseau l’emploie,  en matière de religion. En biologie l’instinct est totalement irréfléchi et concerne des comportement innés (donc qui ne résultent pas d’un apprentissage), vitaux, biologiquement déterminés chez les animaux, et sans lesquels l’animal ne pourrait pas s’adapter à son milieu et mourrait.
  • Critique unilatérale de la religion : il faut tâcher d’envisager plusieurs points de vue possibles. Critiquer la religion sans faire l’effort de comprendre est un manque de tolérance.
  • Récitation de cours.

 la question se ramene finalement à définir la nature humaine.

 

INTRO :

Dire que l’homme est par nature un être religieux, semble surprenant, parce que cela signifierait qu’il ne pourrait pas se passer de la religion. Or certains hommes sont athées : ils n’en sont pas moins des hommes accomplis. L’existence des athées n’est pas pour autant privée de sens ou de valeurs morales ou humanistes. Ce ne serait donc pas par nature que l’homme croit en Dieu.

On dit même le plus souvent que l’homme est par nature, c'est-à-dire par définition, par essence, un être de raison. Mais pourquoi faire de la raison le propre de l’homme quand on constate par ailleurs que l’irrationnel domine tout autant la vie des hommes ?

D’autre part, seul l’homme peut croire en Dieu.

Les hommes sont donc partagés entre raison et croyance : c’est là l’inexplicable, ce double besoin à la fois d’explication rationnelle et de transcendance mystique.

Il nous faut donc comprendre à la fois l’existence de la raison et la possibilité de la foi en l’homme. La foi est-elle un accident ? la conséquence d’un défaut de raison ? la foi ne peut-elle pas être raisonnable, un besoin de la raison ?

 

PLAN :

 

1)      l’attitude religieuse est universelle.

Cf les différentes formes de religion à travers le monde : polythéisme, monothéisme, animisme… on peut en déduire que croire en Dieu traduit un besoin de transcendance naturel en l’homme.

Objection : c’est peut-être l’ignorance et la peur qui fondent la foi et en font une simple superstition.

 

2)      On peut ainsi développer certaines analyses critiques de la religion comme aliénation : celle de Marx ou de Freud.

La religion n’est pour eux en rien nécessaire à l’homme : c’est un moment infantile qui doit être dépassé. C’est un problème d’éducation et de libération.

Objection : la connaissance, la science, l’éducation ne suppriment en rien la croyance : certains grands scientifiques sont aussi croyants.

 

3)      L’homme est liberté : c’est sa seule nature.                                     

Ce qui fait qu’un homme croit c’est ce besoin de s’arracher à sa condition immédiate : un besoin de se libérer. Pour cela il a le choix des moyens : il peut se plonger dans l’illusion comme dans la raison ou comme dans la religion. La raison elle-même peut être elle-même amenée à postuler l’existence de Dieu.                                                              

   L’homme est avant tout liberté : c’est sa seule nature. Il peut choisir de croire ou de ne pas croire. Les hommes ont inventé la religion comme ils lui ont donné des formes qui dépendent des différentes cultures et des valeurs qui sont véhiculées à travers celles-ci. La religion est un produit de l’histoire de l’homme tout comme la science. L’une comme l’autre servent à se rapprocher d’un idéal de vérité et à hisser l’homme au-dessus de sa condition animal. Que Dieu existe ou non, la religion est ce moyen inventé par l’homme pour s’arracher au monde donné pour en élaborer un autre.

 Ainsi science et religion, raison et foi peuvent être compris comme les conséquences du désir de liberté et de sens des hommes. Les hommes peuvent se passer de l’une ou de l’autre ou bien en faire leur seconde nature. Mais la seule et unique nature de l’homme est de s’inventer lui-même et de transformer le monde dans lequel il veut vivre. 

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