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lituanienne, littérature.

Publié le 06/05/2013

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lituanienne, littérature. lituanienne, littérature, oeuvres littéraires écrites en lituanien. Pour diverses raisons historiques, notamment la domination des territoires lituaniens par des peuples de langues russe ou polonaise, aucune littérature rédigée en lituanien n'apparut avant le XVIe siècle. À cette époque, en raison des progrès de la Réforme, puis de la mise en place d'une stratégie de Contre-Réforme, divers clercs s'attachèrent à traduire ou à rédiger en langue vernaculaire des textes sacrés. On a longtemps pensé que le document le plus ancien rédigé en lituanien était un catéchisme imprimé à Königsberg (aujourd'hui Kaliningrad, Russie) en 1547, mais le manuscrit des textes de deux prières chrétiennes et d'une déclaration de foi, antérieur à ce document, a été découvert depuis à Vilnius. Aux XVIe et XVIIe siècles, la littérature lituanienne était donc essentiellement religieuse (le Nouveau Testament fut publié en 1701 et toutes les écritures en 1727), à l'exception du premier dictionnaire lituanien, Dictionarium trium linguarum (1629) et de la Clavis linguae lithuanicae, une grammaire rédigée en 1630. Au XVIIIe siècle, on constate une légère augmentation des publications séculières, dictionnaires, grammaires et chansons folkloriques. Le premier texte séculier rédigé en lituanien fut sans doute une traduction des fables d'Ésope (1706), mais le premier nom marquant de la littérature lituanienne est celui de Kristijonas Donelaïtis (1714-1780), pasteur luthérien et poète, dont le chef-d'oeuvre, Metai (les Saisons, 1765-1775, publié en 1818), rédigé en hexamètres lyriques, décrit avec réalisme l'écoulement d'une année de travaux agricoles dans un village lituanien. Dans la première moitié du XIXe siècle, l'université de Vilnius fut l'épicentre d'un mouvement qui favorisa l'épanouissement de la langue, mais aussi de l'histoire et du folklore de la Lituanie. Nombre d'auteurs lituaniens devaient dès lors puiser leur inspiration dans les trésors de la littérature orale. Un groupe romantique s'illustra particulièrement par ses travaux et ses prises de position en faveur d'une littérature nationale : les poètes Dionizas Po?ka (1757-1830) et Antanas Strazdas (17631833), mais aussi l'historien Simonas Daukantas (1793-1864) étaient des membres éminents de ce groupe. Après les soulèvements nationalistes de 1831 et de 1863, le tsar de Russie, entre autres mesures de représailles, décréta l'interdiction de publier en lituanien pendant quarante ans, et ces auteurs furent naturellement les premiers à en pâtir. Après cette mesure, l'essentiel de la littérature lituanienne fut donc publié en Petite-Lituanie occupée par la Prusse et introduit clandestinement dans le pays. Pendant l'interdiction de publication, les aspirations à l'indépendance du peuple lituanien furent un thème très abondamment repris par la littérature. Motiejus Valan?ius (1801-1875), catholique romain, évêque de Samogitia et auteur de nombreux ouvrages sur la religion et l'éducation, fut une figure importante de la littérature de son époque, et ses oeuvres sont encore étudiées aujourd'hui. L'évêque Antanas Baranauskas (1835-1902) fut également l'auteur d'une oeuvre poétique remarquable, célébrant la beauté fragile du pays natal, et son poème Anyk??i??ilelis (« le Bois d'Anyk??iai «, 1858-1859) est considéré comme l'une des pièces maîtresses de la littérature lituanienne. C'est surtout la publication des deux revues nationalistes les plus importantes du pays, vers 1880, qui atteste de la force du sentiment national. Jonas Basanavi?ius, fondateur et éditeur de la première revue, Au?ra (« l'Aurore «, 1883-1886), était un compositeur de chants populaires qui devint par la suite homme d'État et l'une des forces du nationalisme lituanien. La deuxième revue, Varpas (« le Glas «, 1889-1905), a été lancée par Vincas Kudirka, satiriste reconnu, poète et traducteur. Alors qu'Au?ra s'attachait à transmettre l'idéal romantique, Varpas se distinguait par son populisme politique et son réalisme littéraire. Parmi les autres auteurs marquants de cette période de renouveau national figure encore Jonas Ma?iulis (1862-1932), le plus célèbre des poètes lituaniens, également dramaturge, qui écrivait sous le pseudonyme de Maironis. Lorsque l'interdiction de produire en lituanien fut levée en 1904, les oeuvres des écrivains lituaniens purent profiter du rayonnement du symbolisme et de l'expressionnisme. La première période de l'indépendance lituanienne (1918-1940) leur procura la possibilité de remettre en question leurs choix esthétiques, notamment en délaissant les préoccupations d'ordre politique au profit d'une veine plus psychologique. L'une des figures marquantes du début du XXe siècle fut Vincas Kr?v? Mi?kevi?ius (1882-1954), romancier et dramaturge, auteur d'une oeuvre prolifique : des contes nourris par le folklore (Skirgaila, 1912) mais aussi des drames historiques. Petras Vai?i? nas (1890-1959), dramaturge, connut également un certain succès populaire. Vincas Mykolaitis-Putinas (1893-1967) se distingua par la diversité de ses talents, puisqu'il écrivit des poèmes lyriques, des pièces de théâtre et des romans. Pendant la période soviétique (1940-1991), la littérature en lituanien se divisa en deux catégories distinctes. Les auteurs restés en Lituanie essayèrent d'écrire dans la veine du réalisme soviétique socialiste. Cette production, médiocre dans sa plus grande partie, s'améliora sensiblement avec la fin du stalinisme, notamment dans le domaine de la poésie populaire et du roman social. De leur côté, les expatriés, dont le public était restreint mais fidèle, disséminé aux États-Unis, en Australie et au Canada, eurent pour objectif de maintenir la culture et les traditions lituaniennes. C'est le cas notamment d'un groupe de poètes et de dramaturges réfugiés aux États-Unis, baptisé Zeme (« la Terre «) et dont le membre le plus connu fut sans doute Henrikas Radauskas (1910-1970). Parmi la génération récente des romanciers lituaniens, citons Juozas Baltu?is (1909-1991), dont les oeuvres sont traduites en français, ou Tomas Kondrotas (né en 1953). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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