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luxembourgeoise, littérature.

Publié le 06/05/2013

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luxembourgeoise, littérature. 1 PRÉSENTATION luxembourgeoise, littérature, ensemble des oeuvres littéraires composées par des écrivains luxembourgeois. L'histoire de la littérature luxembourgeoise (Luxemburgensia) est marquée par l'utilisation des trois langues officielles du grand-duché du Luxembourg -- le luxembourgeois (letzeburgesch), un dialecte allemand d'origine mosello-franque, le français et l'allemand -- ainsi que l'utilisation plus rare de l'anglais. 2 UNE LITTÉRATURE NATIONALE RÉCENTE Excepté un ouvrage médiéval datant de 1290 sur la vie de l'abbesse Yolande de Vianden (Leben der Gräfin Yolanda von Vianden -- la plus ancienne épopée en dialecte mosellan qui a été retrouvée en 1999) rédigé à Trèves par le moine bénédictin Hermann von Veldenz, et quelques virelais, ballades et rondeaux en langue française du duc du Luxembourg Wenceslas Ier (XIVe siècle), la littérature luxembourgeoise peine à émerger avant le XIXe siècle. C'est en effet la parution du recueil poétique en luxembourgeois E'Schrekob de'Lezeburger Parnassus (1829) d'Anton Meyer, peu avant l'autonomie du Royaume et l'Indépendance du grand-duché, qui marque véritablement la naissance d'une littérature nationale. 3 LES LITTÉRATURES DE LA SECONDE MOITIÉ DU XIXE SIÈCLE ET AU DÉBUT DU XXE SIÈCLE 3.1 La littérature luxembourgeoise Les trois auteurs qui font figure de pères de la littérature en langue luxembourgeoise (koinè, « langue commune «) sont le poète Michel Lentz, le poète et dramaturge Edmond de la Fontaine, plus connu sous son pseudonyme Dicks, et le poète et romancier Michel Rodange. Michel Lentz loue la valeur patriotique du grand-duché notamment dans ses poèmes-chansons « De Feierwon «, « Wéi meng Mamm nach huet gesponnen « et est l'auteur avec Dicks de l'hymne national luxembourgeois Hemecht (1859). Edmond de la Fontaine (Dicks), auteur d'opérettes, de vaudevilles et de diverses pièces de théâtre, est pour sa part considéré comme le créateur du théâtre luxembourgeois -- il a écrit la première pièce jouée en luxembourgeois, De Scholtschaïn, 1855 --, tandis que Michel Rodange est reconnu pour avoir composé une fable épique en vers Renert. De Fuuss am Frack an a Maansgréisst (1872) inspirée du Reineke Fuchs de Johann Wolfgang von Goethe (voir Roman de Renart), devenu l'une des oeuvres capitales de la littérature luxembourgeoise. Les oeuvres de dramaturges tels André Duchscher, Max Goergen et Marcel Reuland s'inscrivent dans la lignée de l'oeuvre de Dicks, sans vraiment s'affranchir de son influence. Cependant le théâtre en luxembourgeois connaît un renouveau, notamment grâce à Tit Schroeder (D'Pölltchesfamill, 1963) qui annonce le théâtre social à venir. La prose est quant à elle représentée par les oeuvres de Nicolas Steffen-Pierret, de Caspar Matthias Spoo, de Ferdinand Gremling. 3.2 La littérature germanophone Quelques décennies après la naissance de la littérature en luxembourgeois, la langue allemande se fait une place de choix, notamment en raison des rapports économiques privilégiés qu'entretient le duché avec l'Allemagne. Ainsi s'imposent des auteurs publiés par des maisons d'édition allemandes comme le poète et dramaturge Nikolaus Welter qui écrit la pièce Die Söhne des Öslings (1904) ou le recueil de poèmes Hochofen (1913), et la romancière et feuilletoniste Batty Weber (Fenn Kass, 1913 ; Abreisskalender, 1913-1940). Deux autres écrivains germanophones choisissent pour leur part de vivre en Allemagne, notamment Norbert Jacques qui, reconnu dans son pays d'adoption, écrit des récits de voyage et des romans d'aventures, mais aussi des feuilletons célèbres devenus romans comme Dr. Mabuse, der Spieler (Docteur Mabuse, le joueur, 1921) adapté au cinéma l'année suivante par Fritz Lang (le Docteur Mabuse, 1922). Norbert Jacques est cependant peu apprécié par ses contemporains au Luxembourg, à cause des critiques véhémentes qu'il nourrit dans ses oeuvres à l'égard du duché, notamment dans Der Hafen (1910), et plus tard en raison de ses sympathies pour l'Allemagne nazie. Parallèlement, Alexander Weicker, qui appartient à la bohème munichoise, se fait connaître par son unique roman expressionniste Fetzen. Aus derabenteuerlichen Chronika eines Überflüssigen (1921). 3.3 La littérature francophone Parallèlement aux deux autres littératures, émerge une génération d'écrivains de langue française qui compte notamment Félix Thyes (Marc Bruno, profil d'artiste, posth. 1855) considéré comme le père de la littérature francophone et le premier historien de la littérature luxembourgeoise. À sa suite figurent Étienne Hamelius, Charles Kayser et Félix servais. Par ailleurs, cette littérature francophone est représentée par le poète, journaliste, essayiste, historien et polémiste Marcel Noppeney qui laisse une oeuvre poétique engagée (le Prince Avril, 1907 ; De myrrhe, d'encens et d'or, 1909). Le poète Paul Palgen dans une oeuvre lyrique n'a pour sa part de cesse de s'ériger en résistant contre la barbarie humaine et contre la guerre ( les Seuils noirs, 1919 ; Réveil à minuit, 1948). Quant à Nicolas Ries), essayiste, il est le fondateur (en 1923) et le premier animateur des Cahiers Luxembourgeois, revue bilingue libre des lettres, des sciences et des arts. 4 DE LA POÉSIE LYRIQUE ET PATRIOTIQUE À UNE LITTÉRATURE CONTEMPORAINE TRILINGUE 4.1 La littérature en luxembourgeois Alors que la langue luxembourgeoise n'était généralement utilisée que pour la rédaction d'oeuvres courtes (nouvelles, poésie, etc.), certains écrivains sont largement influencés par l'oeuvre épique de Michel Rodange, notamment Jacques Kintzele ( Déi siwe Jofferen aus dem Laange Muer, 1954). Elle se renouvelle cependant au début des années 1970 et s'adapte à une littérature moderne, affranchie de ses archaïsmes. Des romans en luxembourgeois ouvrent la voie comme Hannert dem Atlantik (1985) de Guy Rewenig et la trilogie romanesque Schacko Klak (1988), De Papagei um Käschtebam (1991) et Feier a Flam (1995) de Roger Manderscheid. Dans leur lignée apparaissent des oeuvres écrites en luxembourgeois moderne comme Frascht (1990) du romancier et dramaturge Nico Helminger, Angscht virum Groussen Tun (1992) de Jean-Michel Treinen, Perl oder Pica (1998) du romancier et dramaturge Jhemp Hoscheit, Iwwer Waasser (1998) du romancier et poète Georges Hausemer, Portofir d'Affekoten (1997) et Kréiwénkel (1998) de Josy Braun. 4.2 La littérature germanophone Malgré le peu d'effervescence littéraire dans l'entre-deux-guerres, une poésie de langue allemande influencée par les courants européens (symbolisme, expressionnisme, surréalisme) voit le jour. Un lyrisme souvent voué à la Patrie s'exprime dans les oeuvres d'Albert Hoefler et de Paul Henkes, deux des représentants de la génération de poètes lyriques d'expression allemande. Parmi les autres écrivains germanophones figurent le romancier Pierre Erpelding, le nouvelliste Nikolaus Hein ( Der Verräter, 1948), le poète, Jean-Pierre Decker, l'écrivain engagé Pol Michels proche de la Nouvelle Objectivité allemande ou Fernand Hoffmann (Die Grenze, 1972). D'autres auteurs d'expression allemande se font connaître, ainsi le critique et écrivain Léopold Hoffmann, le romancier Rolph Ketter, l'écrivain et éditeur Cornel Meder, la journaliste et écrivain Josiane Kartheiser, le poète Jean Krier, la romancière Linda Graf, le poète et romancier Jean-Paul Jacobs (installé à Berlin), Michèle Thoma (installée à Vienne) et le poète, romancier et dramaturge Guy Helminger (installé à Cologne). 4.3 La littérature francophone Sur la scène littéraire luxembourgeoise s'imposent également des auteurs francophones tels que l'écrivain protéiforme Willy Gilson, les romanciers Nicolas Konert, Albert Borschette, le dramaturge Jospeh Leydenbach, le poète et dramaturge Edmond Dune (pseudonyme d'Edmond Hermann), l'essayiste et conteuse Rosemarie Kieffer,les poètes et romanciers Lambert Schlechter ( ; le Silence inutile, 1991-1992), Jean Portante (Ouvert fermé, 1994), la poétesse Jose Ensch, les poètes Marcel Gérard et Félix Molitor et la dramaturge et poétesse Danielle Hoffelt. 4.4 Une littérature polyphonique Ce n'est qu'après la Seconde Guerre mondiale que l'on voit poindre un nouveau langage littéraire. Cette modernité est initiée par des figures s'exprimant dans les trois langues nationales, telles la poétesse Anise Koltz ( le Jour inventé, 1975 ; Chants de refus, 1993-1995) -- bien que depuis 1975 sa langue de prédilection soit le français --, le poète et romancier Lex Jacoby (Der fromme Staub der Feldwege, 1990) et le romancier et poète Jean-Paul Jacobs (Spectres, 1971). Appartenant à la même génération, l'écrivain et artiste protéiforme Roger Manderscheid (Stille Tage in Luxemburg: ein Drehbuch, 1975) s'exprime en allemand et luxembourgeois. Parallèlement émergent d'autres nouveaux auteurs écrivant en allemand et luxembourgeois, notamment le dramaturge, poète et romancier Pol Greisch, l'écrivain polyvalent et engagé Josy Braun, les poètes Michel Raus et Georges Hausemer, le romancier Guy Rewenig, tandis que s'impose le poète essentiellement francophone René Welter. Quant au dramaturge et poète Guy Wagner, trilingue, il avoue aimer raconter, compter, jouer en luxembourgeois, préférer le récit en allemand et choisir la clarté du français pour le raisonnement. Par ailleurs quelques auteurs ayant choisi de vivre hors du grand-duché écrivent en anglais comme les poètes lyriques Liliane Welch et Pierre Joris. Claudine Muno, qui représente la dernière génération d'écrivains, jongle quant à elle avec les langues (son premier roman est écrit en anglais, les suivants en allemand, français et luxembourgeois). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« 4. 2 La littérature germanophone Malgré le peu d’effervescence littéraire dans l’entre-deux-guerres, une poésie de langue allemande influencée par les courants européens (symbolisme, expressionnisme, surréalisme) voit le jour.

Un lyrisme souvent voué à la Patrie s’exprime dans les œuvres d’Albert Hoefler et de Paul Henkes, deux des représentants de la génération de poètes lyriques d’expression allemande.

Parmi les autres écrivains germanophones figurent le romancier Pierre Erpelding, le nouvelliste Nikolaus Hein ( Der Verräter, 1948), le poète, Jean-Pierre Decker, l’écrivain engagé Pol Michels proche de la Nouvelle Objectivité allemande ou Fernand Hoffmann ( Die Grenze, 1972).

D’autres auteurs d’expression allemande se font connaître, ainsi le critique et écrivain Léopold Hoffmann, le romancier Rolph Ketter, l’écrivain et éditeur Cornel Meder, la journaliste et écrivain Josiane Kartheiser, le poète Jean Krier, la romancière Linda Graf, le poète et romancier Jean-Paul Jacobs (installé à Berlin), Michèle Thoma (installée à Vienne) et le poète, romancier et dramaturge Guy Helminger (installé à Cologne). 4. 3 La littérature francophone Sur la scène littéraire luxembourgeoise s’imposent également des auteurs francophones tels que l’écrivain protéiforme Willy Gilson, les romanciers Nicolas Konert, Albert Borschette, le dramaturge Jospeh Leydenbach, le poète et dramaturge Edmond Dune (pseudonyme d’Edmond Hermann), l’essayiste et conteuse Rosemarie Kieffer,les poètes et romanciers Lambert Schlechter ( ; le Silence inutile, 1991-1992), Jean Portante ( Ouvert fermé, 1994), la poétesse Jose Ensch, les poètes Marcel Gérard et Félix Molitor et la dramaturge et poétesse Danielle Hoffelt. 4. 4 Une littérature polyphonique Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale que l’on voit poindre un nouveau langage littéraire.

Cette modernité est initiée par des figures s’exprimant dans les trois langues nationales, telles la poétesse Anise Koltz ( le Jour inventé, 1975 ; Chants de refus , 1993-1995) — bien que depuis 1975 sa langue de prédilection soit le français —, le poète et romancier Lex Jacoby ( Der fromme Staub der Feldwege, 1990) et le romancier et poète Jean-Paul Jacobs ( Spectres, 1971).

Appartenant à la même génération, l’écrivain et artiste protéiforme Roger Manderscheid ( Stille Tage in Luxemburg: ein Drehbuch, 1975) s’exprime en allemand et luxembourgeois.

Parallèlement émergent d’autres nouveaux auteurs écrivant en allemand et luxembourgeois, notamment le dramaturge, poète et romancier Pol Greisch, l’écrivain polyvalent et engagé Josy Braun, les poètes Michel Raus et Georges Hausemer, le romancier Guy Rewenig, tandis que s’impose le poète essentiellement francophone René Welter. Quant au dramaturge et poète Guy Wagner, trilingue, il avoue aimer raconter, compter, jouer en luxembourgeois, préférer le récit en allemand et choisir la clarté du français pour le raisonnement. Par ailleurs quelques auteurs ayant choisi de vivre hors du grand-duché écrivent en anglais comme les poètes lyriques Liliane Welch et Pierre Joris.

Claudine Muno, qui représente la dernière génération d’écrivains, jongle quant à elle avec les langues (son premier roman est écrit en anglais, les suivants en allemand, français et luxembourgeois). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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