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M. MERLEAU-PONTY et la psychologie classique

Publié le 17/07/2018

Extrait du document

merleau

Dégagez l'intérêt philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée :

« Quand la psychologie classique décrivait le corps propre, elle lui attribuait déjà des « caractères qui sont incompatibles avec le statut d'objet. Elle disait d'abord que mon corps se distingue de la table ou de la lampe parce qu'il est constamment perçu tandis que je peux me détourner d'elles. C'est donc un objet qui ne me quitte pas. Mais dès lors est-ce encore un objet ? Si l'objet est une structure invariable, il ne l'est pas en dépit du changement des perspectives, mais dans ce changement ou à travers lui. Les perspectives toujours nouvelles ne sont pas pour lui une simple occasion de manifester sa permanence, une manière contingente de se présenter à nous. II n'est objet, c'est-à-dire devant nous, que parce qu'il est observable, c'est-à-dire situé au bout de nos doigts ou de nos regards, indivisiblement bouleversé et retrouvé par chacun de leurs mouvements. Autrement, il serait vrai comme une idée et non pas présent comme une chose. Or la permanence du corps propre est d'un tout autre genre : il n'est pas à la limite d'une exploration indéfnie, il se refuse à l'exploration et se présente toujours à moi sous le même angle. Sa permanence n'est pas une permanence dans le monde mais une permanence de mon côté. Dire qu'il est toujours près de moi, toujours là pour moi, c'est dire que jamais il n'est vraiment devant moi, que je ne peux pas le déployer sous mon regard, qu'il demeure en marge de toutes mes perceptions, qu'il est avec moi.

M. MERLEAU-PONTY

· En quoi, selon Merleau-Ponty, « un objet qui ne me quitte pas» ne saurait être « encore un objet »?

- Que signifie « manière contingente » ?

- Importance de cette notation dans l'argumentation de Merleau-Ponty?

· Importance du rappel de la définition (étymologique) de l'objet (c'est-à-dire « devant nous ») ?

· Comment comprenez-vous l'argument de Merleau-Ponty :

 

« autrement il serait vrai comme une idée et non pas présent comme une chose » ?

· Différence(s) entre la « permanence du corps propre » et la permanence de l'objet?

· Comment comprenez-vous 1 'expression « corps propre » ?

· Importance de la reprise « il est avec moi » (et jamais il n'est vraiment devant moi) en relation avec la notation du début du texte : c'est donc « un objet » qui ne me quitte pas.

· A partir de là est-il clair que (sans le savoir) la psychologie classique accordait « quelque chose » qui était en contradiction avec le statut d'objet attribué au corps ( « propre » ?) ?

· Quel est l'enjeu de ce texte?

- Faire apparaître la position (en bascule?) de la psychologie classique?

- Faire apparaître que « Je corps propre » ne saurait être un objet?

- Faire apparaître le caractère paradoxal du corps propre?

· A partir de là, dégagez l'intérêt philosophique de ce texte.

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