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Sens et Non-Sens Le cinéma et la nouvelle Psychologie Merleau-Ponty

Publié le 13/03/2011

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La philosophie de Merleau-Ponty recueille le double héritage des traditions phénoménologiques (Husserl) et existentialiste (Heidegger et Sartre). Une définition de ces deux termes s’impose donc : -La phénoménologie est le projet de décrire l’existence humaine en tant qu’elle est vécue et qu’elle est, à cet titre, d’être appréhendée concrètement. -L’existentialisme est la volonté de concevoir l’homme comme un être inachevé et précaire, à mi-chemin entre la nécessité et la conscience, la nature et la liberté. Ses œuvres principales sont : Phénoménologie de la perception (1945)                                                      Eloge de la philosophie (1952)

A la recherche du sens, qu’il ne situe non pas dans les consciences mais entre elles, Merleau-Ponty est également amené à réfléchir sur l’intermonde. Pour Merleau-Ponty, un dialogue de l’homme avec la nature est possible car l’homme n’est pas une pure « substance pensante « mais une conscience impliqué dans le monde, un « Je perçois « et non un « Je pense « désincarné. Le corps est donc au centre de cette phénoménologie de la perception.

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« alors évident que le lien entre les sens est étroit.

De même, le peintre Cézanne dit que lavision permet de saisir la consistance ou bien même l'odeur d'un objet.

La perception n'est doncpas une somme, mais quelque chose d'unique qui ne fait qu'un : « Je saisis une structure uniquede la chose » (l.75-76). 3) Rôle du sujet dans la perception-dans la psychologie classiqueOn remarque ici qu'il y un progrès dans la totalité.

La perception est pour la psychologieclassique d'abord une construction qui, de surcroit, est intellectuelle.

Elle se réfère donc « àl'intelligence et à la mémoire » (l.81).

Effectivement, pour Descartes dans les Méditations, la perception est une « inspection de l'esprit » (l.85-86), c'est donc un fait de la pensée.

Cetteperception va au-delà des apparences et Descartes pose comme existant ce qui est pourtantinvisible.

Ainsi, « Je suis persuadé que les objets continuent d'exister quand je ne les voispas » (l.87).

L'exemple du cube illustre bien le fait que l'homme se projette dans unereprésentation fictive qui peut avoir différentes significations, différentes interprétations.Cette perception est donc sujette au travail de l'intelligence qui effectue un travail de« déchiffrage » (l.103). -Dans la nouvelle psychologieMP s'oppose à cette conception de l'ancienne psychologie, qui se base sur la notion de sensation.Pour lui, la psychologie classique a recours à l'intelligence pour retrouver l'unité perduqu'amène la psychologie classique dans son étude analytique « comme une mosaïque de perceptionqu'elle a besoin de fonder l'unité du champ perceptif sur une opération de l'intelligence ».MP rejette cette ancienne notion de sensation pour finalement ne plus faire de distinction entre« les signes et leur signification » (l.113).

Par exemple, la couleur n'est pas un signe àdéchiffrer : « bleu laineux » (l.116).

Elle n'est pas une surface détachée de l'objet car c'estl'objet lui-même.

Selon Cézanne, décrire un objet, c'est être dans l'objet décrit « ces signes nesauraient être décrits dans leur texture sensible la plus immédiate sans référence à l'objetqu'ils signifient » (l.120-121).En conséquence, MP ne fait plus la distinction entre « ce qui est senti et ce qui est jugé ».

Eneffet, l'objet tel qu'il nous apparait, n'exige aucun travaille de l'intelligence, la perceptionest mise immédiatement en présence de l'objet, comme avec l'exemple des deux assiettes : « aucuneanalyse intellectuelle des apparences ne vous fera voir la vraie couleur des deux assiettes »(l.131-132).

On comprend donc que c'est le regard qui donne une apparence aux objets et non notresavoir ou notre intelligence. Le sujet se trouve donc plongé dans un monde qui s'auto organise devant lui : « Quand je perçois,je ne pense pas le monde » (l.143).

Cela permet en outre de percevoir l'invisible, comme nous lemontre l'exemple du cube qui est imaginé même si « je ne remarque même pas les déformationsperspectives » (l.146-147).

L'homme est plongé dans ce monde, l'habite « je suis au cube lui –même ».

Il y est ancré, c'est-à-dire qu'il « jette l'ancre ».

L'homme occupe un espace et saposition dans cette espace va alors déterminer sa façon de percevoir le monde.

Donc,l'intelligence ne détermine pas la perception, c'est bien le corps.

Enfin, nous avons un« commerce avec le monde », c'est à dire que nous faisons partis de ce monde, nous en sommes mêmeune partie. 4) Notre rapport avec autrui Désormais, dans sa logique d'extension, MP en vient à considérer autrui.Tout d'abord, la psychologie classique faisait une nette différence entre l'intérieur etl'extérieur et explique que l'introspection permet une observation des « faits psychiques » commela colère, la peur, tandis que l'observation extérieure permet de saisir les signes corporels.Selon cette psychologie, l'introspection est extérieure à autrui.

L'autre en est alors exclu.Mais comment alors accomplir cette continuité entre l'intérieur et l‘extérieur de chacun,continuité qui est fondamentalement impossible dans la conception classique.MP rejette donc encore une fois cette psychologie qui « ne me donne presque rien ».

En effet,l'introspection seule ne me permet que de saisir « quelques palpitations du cœur », et ceséléments ne me renseignent en rien sur ce que j'éprouve « qui ne me révèlent pas l'essence del'amour ni de la haine » (l.187-188).C'est ainsi que MP nous propose une autre méthode qui consiste à se décentraliser.

Il ne fautplus rester enfermé en soi-même, mais m'étudier comme si j'étais étranger à moi-même : « c'estque je suis parvenu à le penser comme je pense le comportement d'une autre personne".

Autruiprend alors une importance capitale dans notre compréhension de nous-même.

L'extérieur devientalors la clef de la compréhension de mon sentiment qui nécessite une observation descomportements.Ainsi, la nouvelle psychologie déconsidère les faits psychiques au profit des comportements quieux sont extérieurs ou visibles : « Ils sont sur ce visage ou dans ces gestes et non pas cachésderrière eux » (l.291).

Les émotions et les sentiments sont des comportements : ils ont un senset une fonction : Janet considère lui que l'émotion est l'expression d'une situation d'impasse.. »

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