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Malraux et les prix littéraires

Publié le 24/01/2011

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Dès 1924, Malraux a une réputation d'aventurier. A cette époque, l'éditeur Bernard Grasset veut user des moyens mo-dernes de la publicité et du commerce. Il désire utiliser l'image de baroudeur de Malraux et lui suggère d'écrire un roman sur l'Orient, très à la mode de l'époque. L'écrivain signe un contrat pour trois volumes. En 1926, La Tentation de l'Occident, échange de lettres entre un Européen et un Asiati-que, obtient un succès d'estime. Deux ans plus tard, Grasset espère triompher avec Les Conquérants et fait paraître diver-ses annonces publicitaires. Or, le Goncourt revient à Maurice Constantin-Weyer pour Un homme se penche sur son passé et le Fémina, pour lequel Malraux était aussi retenu, est attribué à Dominique Dunois, avec Georgette Garou. Dans Les Nou-velles littéraires, Edmond Jaloux déplore que nul n'ait songé à couronner Les Conquérants, un roman neuf et intelligent.Enfin paraît le dernier roman pour lequel Malraux avait passé contrat avec Grasset : La Voie royale. L'éditeur lance une grande offensive publicitaire. Le mardi 2 décembre 1930, à midi, les journalistes attendent le verdict. Le temps leur paraît long. Quelques années plus tôt, la presse avait lancé le prix Théophraste-Renaudot pour tromper son ennui. Cette fois-là, ils créent le prix Interallié car les jurés du Fémina se réunissaient au Cercle Interallié. Par plaisanterie, les repor-ters votent pour La Voie royale. Malraux accepte leur déci-sion et ne peut obtenir le Goncourt. Il faudra attendre 1933.

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