Moët Hennessy-Louis Vuitton [LVMH] (entreprise).
Publié le 20/05/2013
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Moët Hennessy-Louis Vuitton [LVMH] (entreprise). Moët Hennessy-Louis Vuitton [LVMH], groupe français spécialisé dans les produits fins et de luxe. Dirigée par Bernard Arnault depuis 1989, la société LVMH figure au premier rang mondial des entreprises de commercialisation de produits de luxe. Le groupe, qui emploie quelque 33 000 personnes à travers le monde (dont 63 p. 100 hors de France), contrôle des marques prestigieuses comme les maisons de couture Christian Dior, Céline, Kenzo ou Givenchy ainsi que des marques de parfums et cosmétiques telles que Guerlain. Malgré cette position dominante, LVMH s'efforce de diversifier son portefeuille de marques -- l'entreprise a fait connaître son intérêt pour la marque Armani -- malgré l'échec de l'OPA lancée en avril 1999 sur la maison de couture italienne Gucci, opération qui a donné lieu à une opposition entre Bernard Arnault et François Pinault, le président du groupe PPR (Pinault-Printemps-La Redoute) qui a ainsi fait une entrée remarquée dans le secteur des produits de luxe. Ce revers semble toutefois sans effets sur la continuité de la stratégie menée par Bernard Arnault qui, depuis 1996, a engagé son groupe dans une stratégie de croissance nouvelle pour les entreprises de ce secteur. Le « tabou « qui voulait qu'un fabricant reste un fabricant et n'entre pas en concurrence avec ses clients est tombé depuis que LVMH a pris le contrôle de DFS et de la chaîne de distribution française Sephora. En rachetant l'entreprise américaine Duty Free Shoppers (DFS), LVMH est devenu le premier distributeur mondial de produits de luxe ; DFS dispose en effet d'un réseau de 180 boutiques détaxées situées dans les aéroports, les hôtels et dans les centres-ville de grandes agglomérations. Le chiffre d'affaires engendré par la distribution détaxée est de l'ordre de 100 milliards de francs, et absorbe quelque 20 p. 100 de la production de l'ensemble des marques françaises du luxe. Cette acquisition renforce ainsi les positions du groupe français en Asie, zone dans laquelle il n'existe pas d'offre locale concurrente, ce qui permet à LVMH de réaliser 45 p. 100 de son chiffre d'affaires global dans cette région -- 15 p 100 sur le seul territoire japonais --, compensant ainsi les pertes attendues sur les marchés européens, engendrées par la décision de la Commission européenne de supprimer, à terme, les boutiques dites Duty Free (littéralement « libre de droits de douane «) sur le territoire de l'Union européenne. Cette stratégie d'intégration verticale inédite dans ce secteur, qui vise à contrôler la production et la distribution des produits, s'est renforcée par le rachat de Sephora, première chaîne française et second distributeur européen de produits cosmétiques et de parfumerie. Ce type de croissance externe peut apparaître comme un moyen de contrer l'un des fléaux qui touchent l'industrie du luxe, à savoir la contrefaçon, en s'assurant la maîtrise des circuits de distribution. Toutefois, une conséquence, qui peut apparaître paradoxale, en résulte : LVMH devient le premier client des marques de prestige concurrentes. Cette politique doit-elle s'interpréter comme une compensation à un relatif désengagement dans le domaine des spiritueux ? Un conflit a opposé le groupe français à son allié Guiness concernant une fusion avec la société GrandMet. À la solution du « mariage à trois « proposée par LVMH, Guiness a fait valoir celle qui avait sa préférence, à savoir une fusion avec GrandMet au sein de GMG Brands. LVMH, qui dans un premier temps a tenté de s'opposer à cette fusion, a dû renoncer à son projet, ce qui lui a permis d'éviter un conflit qui s'annonçait long et coûteux. En échange de son accord, LVMH a reçu une somme de 2,5 milliards de francs et une participation au capital de GMG Brands. Cette impression de moindre intérêt pour le secteur des spiritueux que relevaient de nombreux observateurs en 1997 semble moins vraie aujourd'hui si l'on en juge par la prise de contrôle de la maison champenoise Krug -- une marque acquise auprès du groupe Rémy Cointreau -- pour la somme de 1 milliard de francs. LVMH s'offre ainsi, aux côtés des marques qu'elle détient déjà telles Moët et Chandon, Pommery ou encore les champagnes Veuve Clicquot, le champagne le plus coûteux du monde -- les grands crus se vendent en effet au-delà de 6 000 francs la bouteille. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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